Février 2014 – Elsa par Alexandre Maller

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Née :
1987

Ville :
Paris

Tu as appelé ça faire une « parfaitothérapie », tu peux nous en dire plus ?
Il y a eu une espèce de tempête dans ma vie à la fin de l’année dernière, j’ai un fils de 1 an et demi et le papa est parti. A ce moment-là, tu te poses pas mal de questions et tu te rends compte que tu t’étais oubliée, que t’étais aveuglée… Une de ces choses-là était mon rapport à moi-même et à mon corps. Ton rapport au corps c’est une forme de thérapie, tu te reconstruis en un sens, je me suis dit en regardant la rubrique des Parfaites que ça pourrait me faire vachement du bien ; c’est une histoire de construction de l’ego. Puis au final, c’est moins cher que d’aller chez le psy pendant six mois.

La première fois que tu es tombée sur des images excitantes ?
J’avais cinq-six ans, c’était une vieille VHS cachée avec plein d’autres. On l’avait prise avec ma grande sœur au hasard et c’était l’Empire des sens. C’est par le son que j’étais intriguée par ce qu’il se passait. Puis on se l’était mise dans notre chambre et on se la remettait mais jamais jusqu’au bout… c’est seulement après que j’ai compris. (rires)

Le premier porno que tu as vu ?
J’étais en Californie en 1997 et on avait déjà internet. Des amis de mes parents qui étaient plus vieux en regardaient sur leur ordi.

Quelle a été ta réaction ?
C’était effrayant comme si on voulait faire du mal à quelqu’un. Mais comme tout le monde trouvait ça trop cool, je me suis dit que ça devait l’être.

Et maintenant tu regardes quoi ?
J’en regarde pas beaucoup, j’ai une très bonne imagination ou bien je lis. Quand j’en regarde c’est justement par « manque d’imagination ». Mais sinon j’avais des vidéos sur un ordi, une bibliothèque que j’ai malheureusement paumé.  Y’en avait 3 sur 35 que j’aimais vraiment beaucoup, c’était souvent des filles avec des filles. Du style californien 90’s, tournées dehors avec piscine et voiture. Y’en avait qu’une seule avec un mec.

Ton tag parfait ?
J’en ai pas, ça serait plus une phrase ou un poème.

Quel est ton rapport à l’image quand tu regardes du porn, tu te situes comment par rapport à l’action qui se déroule devant toi ?
Ce que je préfère c’est quand je me projette à la place d’une personne, mais parfois l’excitation vient du fait d’être voyeur et de surprendre quelque chose, d’être le « troisième homme ». Mais je préfère quand même m’identifier et ressentir ce qu’elle ressent. Ça passe pas mal par le son, si j’entends de choses qui pourraient me représenter, je me projette plus.

Donc plus de POV au « féminin » ?
Ouais, ça serait vraiment très très intéressant.

Généralement tu cherches des vidéos qui t’amènent dans quelle situation sexuelle ?
Je préfère refaire des choses que j’ai déjà fait que d’être dans le danger. Mais il y a aussi ce côté transgressif qui est important car dans la vraie vie je suis pas souvent avec des filles par exemple.

As-tu déjà payé pour regarder du porn ?
Payer pour lire oui, mais sinon non. Mais ça serait possible.

Tu pourrais être intéressée par une sorte de Netflix du porn ?
Oui complètement, mais il faut que derrière ça ne soit pas du standard dégueulasse, il faut pouvoir aller profond dans les nouveaux tags. Tu peux envisager des choses vraiment intéressantes si tu as un abonnement, comme un jumelage avec la musique par exemple. Au final, il y a un côté moins culpabilisant dans l’abonnement que dans l’achat au titre je trouve. Pour faire un parallèle, mon abonnement de musique, ce sont les meilleurs 9,99 euros de ma vie.

Photo par Alexandre Maller

Si vous voulez être le ou la prochaine parfaite, envoyez-nous un mail avec quelques photos.

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