Manuel d’une porn star moderne
L’arrivée des réseaux sociaux a considérablement changé la vision que nous avons des porn stars, de femmes inaccessibles elles sont devenues nos amies virtuelles, de tumblr en twitter en passant par leurs blogs, elles distribuent des bouts de leurs vies pour mieux nous empêcher de bosser, au point que certains auraient quitté leur copine pour rester traquer la dernière twitpic de bouli qui amènera un peu de soleil sur leur triste écran.
Au Tag, on mange des kilomètres de timeline de Jessie Andrews, Zoe Voss, Dana Dearmond, Lou Charmelle ou autre, on ne s’en lasse pas, on les aime comme au premier jour même si c’est la 150 ème photo de buritos de James Deen ou la 1380 ème photo de Kristina en duckface + victory devant sa glace. Partant de ce constat, on s’est mis dans la peau d’une actrice de la porn valley, pour offrir aux aspirantes stars du net un petit manuel de leur journée parfaite.
La pornstar est une fille comme les autres, elle dort la nuit ce qui entraîne fatalement un réveil quelques heures plus tard. Premier réflexe : la photo des yeux bouffis pour les fans qui veulent se réveiller à leurs côtés. Léger problème, y’a 9h de décalage avec L.A, alors au moment où tu recevras la photo de son réveil délicat, tu seras en train de bâiller pendant le coup de barre de 16h20. Synchro délicate.
Habillée, fraîche et dispo, c’est l’inévitable photo devant la glace chère à Kristina Rose. Il vous faudra donc un miroir plein pied, un iPhone customisé et un duckface de circonstance. Petite astuce pour les débutantes : pour bien viser l’objectif, regardez le haut de l’appareil et pas vos pieds, sinon c’est moche. Sans oublier l’indispensable coque de lapin, dispo sur Amazon pour 12 euros.
Le temps passe vite quand on chill en petite culotte dans son appart, c’est le moment d’aller calmer sa faim avec son kebab local. Certaines optent pour la qualité, d’autres pour la quantité, les tacos s’envolent, les burritos font une danse autour de la table. Si vous n’avez pas d’idée, la pizza sur le pouce restera tout de même une valeur sûre. Garder la ligne tout en se bourrant de junk food, on est moderne ou on change de métier.
La journée avance à L.A. et on s’envoie les derniers gossips entre bestah. C’est le moment de montrer au monde qui pèse dans ce sale game. Pour ça « bouton principal + bouton éteindre de votre iPhone » et bim la copie d’écran est tweetée. Par contre, n’oubliez pas l’indispensable application Emoji pour exprimer vos sentiments avec des smileys rigolos, le hit combo d’émoticones étant fortement recommandé pour montrer qu’on maîtrise technologie et humour.
Rendez-vous pris, c’est le moment de jouer avec son petit chat, l’autre, la star de l’ombre. Chat + internet = win au carré (ici un chien, pour changer). Les filles s’y retrouvent, les garçons fondent, on est au coeur du business. Internet is for porn and lolcat.
T’as bien mangé tout à l’heure, alors avant d’attaquer ton set de performeuse hors pair, c’est le moment de taper un petit somme pour t’éviter de bâiller sur le plateau. Petite sieste en culotte, la twitpic de bouli s’imposera quelques minutes plus tard. Sieste et érection, un classique indémodable, dépassant tous les cafés du monde.
T’attends ton tour, t’échanges des conneries avec les tekos du plateau, ils sont marrants mais un peu lourds, entre quelques DM échangés avec tes copines et les milliers de mentions de puceaux-twittos en chaleur, tu t’octroies une petite pause avec du bon son. Si tu peux en placer une pour Tyler, tu te mets la communauté hipster dans la poche, ou bien du Kyuss comme ici, histoire d’asseoir une certaine desert credibility, chacun son style.
Énième scène dans la porn valley, le train-train quotidien, une glace dans un couloir ? Une photo pour alimenter ton tumblr ! C’est comme ça que ça se passe, les fanatiques veulent taper leur dose et mater ta dernière paire de pompes ; les yoppers et autres sniffeurs devraient péter correctement leur câble.
Mais le soleil descend enfin sur L.A., et tu pars rejoindre tes copines pour une nuit de folie. Le temps pour toi de te reposer et rire autour de quelques verres, puis de lâcher une dernière twitpic pour l’histoire.
La dernière photo nous rappel qu’un autre porno est possible.
Waou, gonzo t’es mon idol 🙂
» les yoppers et autres sniffeurs devraient péter correctement leur câble… » Toujours le mot juste.
ça s’ambiance dans votre open-space ? héhé
Tellement vrai ! Y a aussi la photo au volant de la voiture !
Oh yeah, je craque complètement… C’est quoi déjà ton compte twitter ? #huhuhu
(James Deen n’a qu’à bien se tenir, super-pipou arrive !!! #LaReleve)
Haters gonna hate…
Question existentielle : est-ce l’iPhone et Twitter qui ont rendu le quotidien des pornstars plus chiant qu’une messe dominicale sous Xanax ou bien, est-ce que ça l’était déjà avant, sans qu’on le sache ?
Quoi qu’il en soit, bel exercice de copycat.
C’est vrai que les actrices tweetent finalement très peu sur leur taff. Mais c’est la même histoire chez les « twittos » de base, on raconte principalement des futilités.
Je suis une pornstar.
Ce genre de comportement est propre à la biatche 2.0 plus qu’à la pornstar, je trouve.
Il est propre au « business to fan » surtout.
On me dit dans l’oreillette que le bon terme c’est « direct to fan », oups.
Tres sympa, surtout les photos
El Manu, for the win.
un jour on arrivera à t’avoir en interview, j’y crois !
Il semble effectivement que cela s’applique aussi aux stars qui ne servent à rien, kim Kardashian peut témoigner…
Mec, ton Hit Combo laisse rêveuse je trouve.
Un homme, un slip. What else ?
2 captures d’iPhone, et en 6h de temps le reseau Orange n’a pas évolué!
big up pour le hit combo!
Bah ?!?? Et la photo avant la douche ??
Mec, mon père me lit….
Inférieur trois au cube.
la majorité de tes articles sont cool, mais ça, c’est de la merde ! #ça ne parle pas de porn #j’men fous de ta vie
#c’est dit
L’impérative présence d’un oeuf sur tes pizzas, un petit chaton trognon lové dans tes bras…et, dans le smartphone, la bande à John Garcia.
Putain, EPOUSE-MOI.
OKAY. Quand ?
Mmmmh attends je vérifie dans mon agenda… Disons le 14 janvier ?
(Ne me plante pas, j’ai déjà réservé la salle polyvalente de Voray-sur-l’Ognon)
Oh mon dieu. La dernière chose que je m’attendais à voir là, c’était bien Kyuss. Comme quoi, dans tous les milieux on écoute de la vraie musique. 🙂
Malou : déconne pas, j’ai grandi à 10km de Voray-sur-l’Ognon.
Alors ce mariage, bien ?