Stigmatisation, nouvel épisode
Une nouvelle étude scientifique vient d’être reprise par les médias. Quand elles ne parlent pas de sexualité, les études relayées au grand public traitent de porno. L’université de Cambridge au Royaume-Uni en a produit une belle. En plus, elle est facile à résumer : l’activité cérébrale des accros au porno ressemble à celle des alcooliques et autres toxicos quand ils aperçoivent l’objet de leur dépendance.
SUPER ! ET ALORS ? Ça semble normal que des accros allument les mêmes lumières dans le cerveau. Les chercheurs ont-ils comparé les drogués avec un mec ou une nana qui voit son partenaire de jeu se déshabiller devant lui ? Le sexe, le désir doivent aussi générer des réactions similaires… Donc pour être clair, les scientifiques n’en disent pas plus que l’encéphale des uns fonctionne comme celui des autres. Quand l’addiction existe, tout le monde réagit pareil.
Le problème tient dans la reprise par les médias. C’est dans les journaux qu’on trouvera les conclusions iniques. Encore une fois, en associant le porno à la drogue, on envoie un beau message à tous ceux qui n’aimaient déjà pas les contenus explicites.
D’ailleurs, l’annonce de cette étude coïncide avec la volonté du premier ministre britannique de filtrer le porno. En ce moment, cette culture, comme nous la traitons ici, fait les gros titres. Depuis quelques semaines, chez nos voisins d’outre-Manche, on débat sur la nécessité d’aborder la pornographie sur Internet dans l’éducation sexuelle à l’école. Ils ont l’air plutôt contre. Et aujourd’hui même, se déroule le XBIZ EU, une conférence des professionnels du porn. Rien à voir avec les salons érotiques. Pourtant, des menaces ont été proférées à l’encontre de Radisson, l’hôtel qui accueille l’événement et des manifestations antipornos ont eu lieu hier, dimanche.
Un bel état d’esprit quant au porno à Londres. Ce n’est pas ça qui va faire remonter la valeur de l’action Eurotunnel.
Aucun commentaire. Laisser un commentaire