Antonio da Silva filme des plans cul
Le porno gay, on n’en parle pas assez sur le Tag. Alors, quand une vidéo Vimeo bien foutue sort sur les réseaux, on ne va pas bouder notre plaisir et partager avec vous ces belles teubs et ces beaux muscles unis dans l’amour et le mariage pour tous.
Hier, on devait vous montrer 21 types plutôt sportifs qui se déssapaient et finissaient joyeusement la nouille à l’air. Manque de bol, entre la décision prise dans les hautes sphères de la rédaction entre deux avions et l’écriture de l’article par le petit ouvrier du pron que je suis, l’auteur de la vidéo a choisi de la rendre privée.
Mais le coquinou nous avait caché ses autres projets. Antonio da Silva est portugais et vit à Londres. C’est un artiste. Sur la page d’accueil de son site, le ton est donné. Une bite en érection (l’hommage est évident) encadrée par « ceci n’est pas un porno, ceci n’est pas un pénis ». Le garçon se révèle francophile.
Dans Mates, plusieurs rapports sont filmés, de l’entrée dans l’appartement à la sortie : une vision panoramique de l’acte sexuel. Assez expéditives, ces relations nées sur les réseaux sociaux s’apparentent à des plans cul sans fioritures, mais plutôt tendres. Des tranches de vie entre deux hommes, une intimité exhibée et joliment rendue par l’art de da Silva qui maîtrise le short cut (comme on dit quand on est branché) dans le trailer qui suit.
D’autres extraits de ses créations à voir sur le site officiel et surtout les liens pour acheter les films et se palucher sur du porno qui n’en est pas.
Ses courts-métrages sont plutôt bons, j’ai pas encore vu Mates mais Gingers était vraiment cool, mi-interviews sur le rapport des roux dans le porn gay et leurs relations en général, et mi-porno solos (les types étaient assez hot en général d’ailleurs.)
Bankers est un peu plus cru (une caméra cachée dans les ‘cottage rooms’ des zones banquières où ces petits coquins se paluchent et plus si affinités pendant la pause déjeuner) mais la façon dont c’est monté est assez intéressante, aucun détail n’est donné et ça laisse aussi un fantasme et une réflexion sur ces plaisirs rapides pour habitués, au final très codifiés. J’aimerais bien voir Mates du coup, ça donne aussi un aperçu du ‘rituel’ des plans culs avec des inconnus.
« Le porno gay, on n’en parle pas assez sur le Tag. », je ne suis on ne peut plus d’accord, même si je préfère moins d’articles et une qualité toujours au rendez-vous comme ce papier.
C’est beau de voir que le porno peut amener à une réflexion derrière et pas juste à un aspect pseudo-filmique avec des jeux d’acteurs à se pisser de rire et des dialogues que même Michael Bay n’oserait pas.
Bref, une bien belle trouvaille.