Le NYC Porn Film Festival a le fap cérébral

Le premier festival porno de New York s’est tenu dans le quartier de Brooklyn, du 27 février au 1er mars dernier. Cet évènement taillé sur mesure pour la Grosse Pomme n’a pas attiré que des hipsters fappant dans le vide. Juste à l’entrée du festival, des protestataires sont venus ajouter leur grain de sel et clamer leurs intentions anti-porn à l’aide de pancartes en carton et de polices de caractère Helvetica.

La programmation rassemblait en son sein généreux les productions les plus diverses : des vieux films lesbiens des 70’s, du #droneporn, sans oublier Interior Leather Bar produit par James Franco (et dans lequel il n’apparaît malheureusement pas). À l’horizon, point de court-métrage avec Miley Cyrus, évitant ainsi l’écueil d’une bisbille avec la star, mais surtout la case du old. Entre les projections de porns farfelus et les interventions de personnalités comme Barbara Hammer, réalisatrice du premier film lesbien devant et derrière la caméra, le NYC Porn Film Festival sort du chemin habituel du porn hétérocentré. Son petit kiff ? Privilégier une voie plus alternative, flirtant entre le BDSM, le porno queer et une pincée de porn horror movies.

Sponsorisé par les malins de Pornhub, le festival reste pourtant bien éloigné des mots-clés qui galopent en tête de leurs stats. La rencontre de ces deux mondes, le mainstream et l’alternatif, fait officiellement partie des plans du créateur du festival, Simon Leahy. Ambitieux, il souhaite ré-interroger la notion de porno auprès du public. La catharsis fait-elle le porno ? Et où caser ces films sexuellement explicites qui n’ont que faire de l’identification et de l’excitation ? Plus que de lever les quines, le NYC Porn Film Festival proposait surtout d’agiter les neurones. Challenge réussit puisque l’évènement a eu son petit succès et compte bien remettre le couvert l’année prochaine.
Plus près de chez nous, le festival suisse La Fête du Slip propose lui aussi une belle gymnastique du cerveau sur fond porno qui n’a rien à envier à son confrère américain.

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