Quand Dragon Ball Z devient un film de boules
« Devinez qui va réaliser une parodie porno de Dragon Ball Z ? Nous ! » s’enorgueillit Lee Roy Myers sur son compte Twitter. Le boss trentenaire des studios Wood Rocket, l’usine à pastiches potaches de la porn culture, ne respecte décidément rien. Tant mieux ?
Si le jeu de mots « Sangokouilles » vous fait rire, alors attendez-vous à vous péter une côte face à Dragon Boob Z, dernière production estampillée WoodRocket – d’ores et déjà disponible sur le site des studios salaces. On s’en doute au vu du teaser safe for work balancé aujourd’hui sur YouTube, ce Dragon Ball XXX coproduit par Pornhub sera moins proche du hentai transgressif que de la bricole rudimentaire de geeks shootée à la Japan Expo. À la barre, on retrouve l’insatiable April O’Neil, fangirl dans l’éternel et voleuse de nos coeurs solitaires, ainsi que la non moins talentueuse Vuko. Devant la caméra, les émérites Brenna Sparks, Missy Martinez et Daisy Ducati adaptent les excès du hardcore à leur jeu – tout en cabotinages. Petit bonus cependant : la présence de la performeuse trans Casey Kisses (que l’on connaît via Kink), vedette d’une fiévreuse séquence disponible sur Pornhub Premium. Jolie stratégie de contenus de la part du tube et belle manière de remuer un peu les bases de la parodie-cul.
Wood Rocket oblige, le coït s’y fait kitsch et les gags semblent tout droit sortis d’un sketch d’Éric & Ramzy. Pour vous donner une idée, on s’y bastonne à coups de chifoumis. Reste à savoir si l’on glisse du Kamé Hamé Ha au Kamasutra. Telle la potée des grands-parents, si la recette Lee Roy Myers n’évolue pas et pèse sur l’estomac, elle conserve cet attrait familier qui fait toute la saveur des péchés mignons. Aujourd’hui, les comédies du producteur nous font l’effet d’un reflet obsédé et grimaçant de la vague de nostalgie qui défraie Hollywood depuis trop d’années déjà. Noyé par la pop culture depuis des années, l’univers de Myers n’est pas si décalé : en fait, il est totalement dans l’air du temps. De là à dire que « LRM » est à deux doigts de balancer son Ready Player One du porno, il n’y a qu’un pas.
Et puisque l’ère est au gratuit et que la culture pop-porn se veut la plus large possible, la version non censurée et intégrale est déjà disponible sur Pornhub. Quelle époque !
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