On a fappé pour vous : « 2022, l’année du pegging ! » avec Strap-on-me
Un des avantages de mon métier (il faut bien qu’il y en ait tout de même), c’est d’avoir à portée de main des marques prêtes à me suivre dans mes petits délires. Et mon idée fixe du moment c’est le pegging. Même pas besoin de réfléchir, c’était tout vu : « Ce sera Strap-on-me ou rien ! » Comme son nom l’indique, la marque est spécialisée dans les godes ceintures. J’avais déjà eu la chance d’essayer leurs produits de qualité, j’étais donc en totale confiance pour tester leur harnais, un vrai avec des sangles et des anneaux, qui semble prêt à vous accompagner dans vos rides les plus folles. Je vous emmène ?
Oui, 2022 est l’année du pegging. Ne cherchez pas l’info sur Internet, ce n’est pas officiel, c’est moi qui ai décrété cela il y a quelques semaines, dans ma douche, alors que je faisais le point sur ma vie (sexuelle). Tout a commencé il y a quelques mois sur l’oreiller, alors qu’un de mes amants fouillait ma boîte à sextoys pour y trouver l’inspiration entre deux passes d’armes. En y trouvant un gode et ma culotte harnais, il a lâché subtilement qu’il aimait bien ça, lui, le pegging. Je n’étais pas surprise, il y avait eu plusieurs sous-entendus préalables que j’avais pris soin d’ignorer. Non pas que la pratique ne m’intéresse pas, mais il y avait un détail que je m’étais gardée de lui révéler. Il me regardait en attendant une réponse, et je me sentais rougir. J’ai bégayé : « Ah ? Heu… ben, j’en ai jamais fait… » Visiblement surpris, il s’est écrié : « AH BON ? »
Je me suis indignée intérieurement. OUI, BEN ÇA VA ! On peut être actrice porno et ne pas être experte dans tous les rayons du sexe ! Pourtant c’est pas faute d’essayer, je le jure ! Des godes ceintures, j’en ai plein (vraiment, plein): strap-on, strapless, réaliste, fantaisiste… Je les ai régulièrement utilisés sur mes collègues pendant des shows webcam ou sur des tournages, mais assez peu dans ma vie privée. Et surtout, je n’avais jamais essayé le pegging dans le sens où on l’entend le plus généralement : la pénétration anale sur un homme.
Et pourquoi donc ?, me demandai-je plus tard sous la douche. D’une part, je n’avais jamais eu de demande explicite. Peut-être qu’aucun des hommes avec qui j’ai été n’en avait envie ? Ou ne voulait (se) l’avouer ? D’autre part, je n’étais pas assez à l’aise avec mon corps ou ma sexualité pour demander moi-même. Mais là, j’avais sous la main un homme qui connaît son corps et ses envies, les exprime, et qui n’a pas de préjugés homophobes ou virilistes liés au fait de se faire prendre le cul, de surcroît par une femme. Sexy.
J’étais à présent vraiment excitée à l’idée de découvrir une nouvelle discipline. Comme toute bonne nerd, je me suis documentée. Pour la première fois de ma vie, j’ai tapé « pegging » dans la barre de Pornhub. Puis, j’ai appelé des amies professionnelles en renfort pour leur demander des conseils de matériel, de positions, de préparation. Enfin, il fallait s’armer. Ce que Strap-on-me s’est chargé de faire prestement. À peine la factrice repartie, j’ai tout arraché pour vite examiner le contenu du colis : le harnais en simili cuir Curious, le gode semi-réaliste en taille M (canon), et un gode réaliste en taille L. En petit bonus, le lubrifiant « faux-sperme » Creamy. Ça promet une soirée intéressante. Rien que de déballer les articles m’avait rendu toute chose.
J’ai donc rappelé l’homme pour lui proposer un match amical : « En garde ! J’arrive. » Ne vous inquiétez pas, je suis un gentleman, je l’ai donc laissé me payer un verre avant (un Moscow Mule… comme si j’avais besoin de gingembre !). Une fois à l’hôtel, après un échauffement efficace, je me suis assise sur le coin du lit king-size et j’ai sorti mon équipement. Dans mon sac, la fameuse culotte harnais Diva et le gode point P en taille S envoyés par Strap-on-me la dernière fois, ainsi que mes trois nouveaux jouets. J’avais aussi amené du lubrifiant anal, des lingettes, des préservatifs, des plugs, un chapelet, telle une vraie pro… ou telle une meuf qui stresse et en fait des caisses pour compenser.
Étant donné que pour une fois, c’est pas moi qui prends, j’ai laissé le choix des armes à mon adversaire. Il a ri en voyant le gode taille S et l’a mis de côté immédiatement (OK, je vois que j’ai à faire à un spécialiste). De mon côté, j’ai déballé le harnais Curious. J’avais une appréhension sur cet objet, parce que les photos rendent toujours bien sur les sites internet, mais voilà, je ne fais ni 1m85 ni du 36… Pour tout vous avouer, je n’étais même pas sûre que la taille soit assez grande, ce qui est souvent le cas dans le monde de la lingerie et des accessoires érotiques. Mais mon 42 passe sans problème, je serre la sangle arrière à l’aide des scratchs, et ça tient bien. Je ne suis pas convaincue par le rendu esthétique sur moi, j’ai l’impression que le plastron n’est pas tout à fait là où il devrait être. J’essaie d’ajuster le tout. Un regard dans le miroir me dit que l’arrière ne rend pas si mal. Les sangles soulignent bien mon boule. Le faux cuir doré est plutôt joli… En piste !
Pendant que je me matais le cul, il avait déballé les deux autres godes. Le tout nouveau gode réaliste « Sliding Skin » avec peau qui glisse (d’où le nom) et testicules ne l’emballe pas. Pas grave, je le garderai pour moi, pour filmer des POV pour mon OnlyFans, où il fera un malheur sans aucun doute. Il nous reste donc le vainqueur.
Je me réinstalle sur le lit pour placer le gode bleu canard dans les anneaux prévus à cet effet. Je galère un peu. L’homme vient à mon secours. En deux mouvements experts, il met en place le pénis en silicone et ajuste les sangles. Je le regarde en levant le sourcil. On voit que c’est pas sa première fois à lui. J’ai toujours adoré porter un gode ceinture, ça a le don de m’exciter. Ma main saisit presque automatiquement la verge et entame des va-et-vient. Je tire dessus pour tester la résistance du harnais : ça bouge pas d’un poil. Une idée me traverse alors l’esprit. « Tu veux bien sucer ? Je crois que ça m’exciterait beaucoup. » Il s’exécute, et j’ai soudain très chaud. Pourquoi je n’avais jamais fait ça avant ? Est-ce que j’étais trop timide ? Est-ce que je n’avais pas encore atteint le point de maturité nécessaire dans ma sexualité pour le tenter ? Fallait-il que je tombe sur la personne idéale ? Beaucoup de questions se bousculent dans ma tête pendant que je regarde, bouche bée, la sienne faire des allers-retours sur mon pénis provisoire. C’est bon, je suis prête à attaquer.
Il s’est mis sur le dos. Moi et ma bite on a pris la confiance. J’enfile un préservatif, un geste que j’adore effectuer. Je le regarde pendant que j’étale une quantité non négligable de lubrifiant sur le gode, et sur lui. Mon doigt glisse aisément entre ses fesses, puis dans son cul. Dans ma tête ça devient n’importe quoi. Je suis mi-paniquée, mi-complètement-excitée. Vient alors le moment de trouver la bonne position, la bonne hauteur. La moquette glisse, je suis pas très grande, c’est pas simple. Mais avec un peu de persévérance et de la concentration, on finit par trouver la bonne position. Je lui lance un dernier regard, cherchant son approbation, avant de lancer l’assaut : « Prêt ? Allez ! »
Le harnais est en place, j’ai un angle parfait. Je pousse vers l’avant avec mon bassin, guidant le gode avec ma main droite. Je sens son cul s’ouvrir doucement, je lui laisse le temps de s’habituer à la taille du sextoy, qui pour du « M » est déjà suffisamment intéressante. Il retient sa respiration. Moi pas besoin, je suis déjà en apnée depuis cinq minutes. Ses yeux verts deviennent flous au fur et à mesure que je m’enfonce. Je regarde entre mes jambes et là mon cerveau fond et explose en même temps : ça y est je suis en train de l’enculer. J’entame un mouvement de va-et-vient avec le bassin. J’entends à son souffle que je suis sur la bonne voie. Sans réfléchir (comment le pourrais-je ?), je le saisis en-dessous les genoux pour le soulever encore un peu. Visiblement, c’était une bonne idée. Je sais plus si je veux regarder le gode faire des allers-retours dans son cul, ou son visage transfiguré par le plaisir. Je le vois agripper un oreiller et crier dedans. De mon côté, je marche à l’instinct. À cet instant, je ne sais même plus comment je m’appelle.
J’y vais maintenant franchement et je continue pendant plusieurs minutes. Je réussis à me faire la remarque que le harnais tient décidément très bien. Le gode ne s’échappe pas de ses sangles, m’encourageant à tenter autre chose. Je lâche ses jambes et je me laisse tomber sur lui. Ah tiens, on peut aussi faire du pegging en missionnaire ? Parfait, la position est propice aux regards, aux baisers, et même à un petit peu de choking, pourquoi pas, après tout j’ai les mains libres. Je me sens à la fois toute-puissante et très fragile. On a continué longtemps en combat rapproché jusqu’à ce qu’il demande un temps mort. Je pourrais continuer et vous raconter le reste de la nuit (et des suivantes), mais j’imagine que vous avez saisi l’idée.
Quelle conclusion tirer de cette aventure épique ? Communiquer ses désirs et être à l’écoute de ses partenaires, c’est toujours une bonne idée. Le pegging aussi, c’est une bonne idée. Et avec les accessoires de Strap-on-me, difficile de se louper. Vous me raconterez ?
Magnifique! Ma compagne n’est pas du tout tentée par mes fesses hélas… J’ai 44 ans, un jour peut-être je pourrai partager ce plaisir avec une femme. Merci pour celle jolie narration.
Bandant comme récit, merci.
Il y a exactement 3 ans, sur une discussion de soirée, on discute de point P et de pegging avec cette fille qui semble curieuse à l’idée, et moi encore plus. Le Manque de pratique, de jouets adéquats malgré la bonne communication feront que l’ on est pas allé plus loin. Si cela se passait aujourd’hui, je partagerai avec joie cet article qui résume bien la clé : communiquer ses désirs sans gêne ni honte – elle ne peut pas tout deviner.
Mais par contre, vlà l’incendie si le fantasme marche des deux côtés…
Hé oui, depuis que j’ai appris que dire ce qu’on aime et ce qu’on aime pas c’est juste normal et que ça peut être très excitant, et bien ça rend pas mal de choses possibles et agréables !