Lane Sisters, les Sœurs Sourire
Gloires locales dans leur Québec natal, les sœurs Lane sont venues s’imprégner du climat parisien (glacial) pour quelques jours avant de repartir au pays de la poutine et des orignaux. Repérées récemment par Dorcel, elles attaquent doucement le marché européen avec leur concept aussi simple que béton : deux soeurs qui font du porn. De quoi soulever pas mal de questions légitimes, auxquelles elles répondent avec le sourire, en plein South Pigalle, au sein du club cosy l’Orphée Privé.
Vous êtes jumelles ?
Roxy : Non, j’ai 21 ans et Shana en a 20, mais on nous prenait pour des jumelles quand on était au lycée. Quand je vois Shana maintenant, j’ai l’impression de me voir à son âge.
Shana : Même si maintenant on a des différences (elle montre les seins de sa sœur en rigolant).
Laquelle de vous deux a commencé à faire du porno ?
Roxy : C’est Shana, elle était beaucoup plus dévergondée que moi. J’étais beaucoup plus timide, réservée. A 18 ans j’avais eu seulement deux ou trois chum et aucun one-night, je ne pouvais pas me mettre à poil devant n’importe qui.
Shana : Je travaillais dans un strip-club avec la carte d’identité de ma sœur, et un producteur venait me voir toutes les semaines en me proposant de venir passer un casting. Chaque semaine je lui disais ok mais je savais très bien que tant que je ne serais pas majeure, je ne pourrais pas. Le jour de mes 18 ans je l’ai appelé et je suis allée passer un casting. Je n’étais pas à l’aise, donc j’ai emmené ma mère et c’est elle qui leur a dit que j’avais une sœur plus vieille. Alors ils m’ont demandé si ma sœur serait intéressée. En rentrant à la maison, je lui en ai parlé et le lendemain on est parties passer un casting à deux.
Roxy : Avant les actrices porno, les danseuses, je trouvais ça sale, je disais que c’était des salopes. Maintenant quand j’entends des gens en parler comme ça, je leur dis d’ouvrir un peu leur esprit. Plein de choses font que tu dois t’ouvrir. Si tu ne t’ouvres pas, tu deviens malheureux.
Donc c’est votre mère qui vous a poussées à faire du porno ?
Shana : Non pas vraiment, c’est elle qui est venue au casting parce que je lui avais demandé. Je ne savais pas ce que j’allais y trouver et j’avais un peu peur. Elle était plutôt contre le fait qu’on en fasse mais elle préférait nous soutenir tout en restant en retrait, et garder un œil sur notre carrière plutôt que de nous laisser seules dans la nature.
Avant que le producteur ne vienne te voir, avais-tu déjà envisagé de tourner ?
Shana : Non pas du tout.
Roxy : Moi non plus, avant je ne dansais pas, je ne faisais rien. Quand ma sœur a commencé c’était avec une amie à moi. Quand j’ai appris ça, je voulais lui péter la gueule !
Et donc le jour où ta sœur est venue te voir en proposant de faire du porno, tu n’étais pas du tout prête à ça et tu as quand même accepté d’y aller le lendemain ?
Roxy : J’étais quand même assez hésitante, gênée…
Shana : Mais au début c’était plutôt pour des photos érotiques avec pénétration mais il n’y avait pas de vidéo en tant que tel. Et puis un jour le producteur nous a dit que faire des vidéos ne serait pas très différent et qu’en plus on gagnerait plus d’argent.
Roxy : On a commencé qu’avec des filles au début. Notre studio, Open Life, nous a fait commencer graduellement pour être sûr de ne pas nous pousser trop vite.
C’est quand même rare, par rapport aux studios qui poussent les filles à faire tout, tout de suite…
Shana : Oui mais ça c’est plus les Américains qui le font. Au Canada, c’est moins commun et puis nous sommes vraiment tombées sur le meilleur studio de Montréal.
Tourner aux Etats-Unis, ça vous intéresserait quand même?
Roxy : Oui, mais pour commencer notre carrière, ça ne nous branchait pas. Là-bas c’est sans condom et moi ça me faisait peur, j’entendais des histoires d’actrices parties aux États-Unis et au Brésil et qui revenaient avec le SIDA. Au Québec on est vraiment testé pour tout (full test), alors que là-bas ils testent seulement sur les trois maladies (ndlr : SIDA, Syphilis et Hépatite).
Shana : Et puis si on tourne sans condom on va d’abord le faire sur notre site parce que c’est plus vendeur. Moi quand je me masturbe j’aime bien voir des films où les mecs n’en portent pas. Le mental fait que t’aimes mieux sans condom. C’est comme quand tu baises, t’es mieux sans.
Beaucoup d’actrices passent par leur studio pour se faire connaître alors que vous vous êtes focalisées sur votre propre site.
Shana : Notre site Internet nous appartient, beaucoup d’actrices ont un site qui appartient à la compagnie, sur lequel elles n’ont aucun pourcentage. Il n’y a pas beaucoup de filles qui pensent à faire ça, elles préfèrent faire de l’argent tout de suite en participant à des productions de studios. Je les vois faire des voyages, shooter pour différentes compagnies et faire $5.000 ou $10.000 en one-shot (1 $ canadien = 0,78 €, ndlr), moi je préfère faire mes propres productions.
Roxy : Avec notre site et nos productions on va gagner 2 ou 3 fois plus que ces actrices. Quand on shoot, on ne se fait pas payer uniquement pour shooter. Ce sont nos scènes, nos productions, ça nous coûte de l’argent. On investit dans une scène mais au bout de la ligne, on récupère bien plus, via les téléchargements. C’est notre studio qui nous a proposé de faire trois sites, un pour chacune et notre site principal qui met en avant les « Soeurs Lane ». Ça fait deux ans et demi qu’on travaille dessus et nous en sommes assez fières.
C’est tout de même plus simple pour vous de tenir un site Internet et de le faire connaître parce que vous avez un concept plus fort que beaucoup d’autres actrices.
Roxy : Oui c’est vrai, mais au-delà du concept des sœurs Lane, on essaie aussi de filmer de façon beaucoup plus documentaire, être le plus en phase possible avec la réalité. Je vais me lever le matin, aller dans la chambre de Shana et la filmer au reveil, quand elle va se doucher, etc… On ne cherche pas qu’à faire connaître le côté sexuel de nos vies mais aussi nos personnalités.
Y-a-t il des gens dans votre entourage ou dans le milieu qui ont été dérangés par le fait que deux sœurs fassent du porno ensemble ?
Roxy : On a beaucoup d’amis avec qui on allait à l’école qui faisaient des remarques comme quoi on se mangeait ensemble et qu’on versait dans l’inceste. Moi je trouvais ça stupide, on ne peut pas se toucher.
Des gens vous ont déjà demandé de le faire ?
Shana : Je te dis pas que dans la vie personnelle on ne l’a pas déjà fait, mais côté porno il faut respecter nos limites. Ce n’est pas parce que quelqu’un nous paye plus cher qu’on va le faire.
Quelles sont vos limites ?
Shana : En photo, on n’a pas le droit de se toucher sein contre sein.
C’est interdit de le faire ?
Roxy : On n’a pas le droit, c’est illégal. On peut faire semblant de s’embrasser de loin, mais dès qu’il y a un contact et qu’on est toutes nues, c’est illégal. Si on branle un mec à deux et qu’elle met sa main sur la mienne, c’est aussi illégal. On a un avocat qui travaille avec nous et qui nous branche sur les lois.
Shana : En général on est ensemble dans les scènes soft et pour les scènes de sexe on est séparées. C’est mieux comme ça parce que c’est embêtant d’avoir à penser à ne pas s’effleurer pendant une scène, ou alors s’en apercevoir trop tard et devoir couper des plans au montage à cause de ça. C’est vraiment dommage.
Et vous, ça vous dérange d’avoir ces limites là ?
Shana : Certaines oui. Les seins par exemple, c’est vraiment dérisoire. C’est ma sœur, on a pris plein de bains ensemble. M’asseoir toute nue sur elle aussi je ne vois pas trop le problème.
Roxy : Par contre se manger ensemble c’est pas possible pour moi, c’est comme sucer son frère, ça n’est pas imaginable.
Il n’y a pas de jalousie entre vous ?
Shana : Pas du tout, ça nous fait beaucoup rire de voir certains commentaires sur nos photos Facebook, “moi je préfère Roxy / moi je préfère Shana”.
Roxy : On a beau être semblables, on reste très différentes. Il y a des choses que pratique ma soeur que je ne ferais pas et vice-versa. Par exemple, j’aime beaucoup dominer, soumettre les filles avec un strap-on. Même chose avec les mecs, je veux les attacher, les masquer, les frapper.
Shana : Alors que moi c’est l’inverse. Je suis soumise et très amatrice de deepthroat. J’aime voir les filles se faire traîner, que le mec ne donne pas l’impression de laisser le choix. Pas quelque chose de nécessairement violent, mais pas trop gentil non plus.
Mais ça vous fait pas peur de vendre votre vie privée ?
Shana : C’est sûr que des gens vont s’en servir pour nous faire du mal. Parfois je me lève, je ne suis pas maquillée, des gens vont commencer à blaster, à dire des trucs mauvais et d’autres qui vont adorer ça. Je me filme sans maquillage pour montrer qu’une vie de porn star c’est souvent comme celle de tout le monde. Dans notre façon de communiquer on utilise beaucoup Internet et tous les réseaux sociaux. Même sur le X-Box Live je mets «Shana Lane » comme ça les gens savent qu’ils jouent contre moi.
C’est aussi ce que vous faites dans vos productions, d’avoir des scénarios qui se rapprochent plus d’une vie réaliste…
Roxy : Trop de films ont des scénarios irréalistes : un mec qui arrive dans une chambre d’hôtel et qui découvre 3 filles dans son lit… Je me souviens d’un scénario que Shana avait écrit où une fille tombait en panne, oubliait ses clés à l’intérieur, prenait un taxi et couchait avec le chauffeur. Je dis pas que tout le monde se tape le chauffeur de taxi mais c’est déjà plus crédible.
Shana : Un autre truc que l’on fait, c’est de ne jamais reprendre pour un autre rôle quelqu’un avec qui on a déjà tourné. Ce n’est pas logique pour nous de reprendre un acteur et de faire comme si on ne l’avait jamais vu. On fonctionne plus comme une série avec plusieurs épisodes et des personnages qui reviennent.
Vous entretenez une vraie relation avec vos fans, vous ne recevez pas parfois des requêtes étranges ?
Shana : On a un mec qui nous envoie des mails à toutes les deux en disant « J’aimerais que tu prennes ma queue et que tu frappes ta sœur. »
Roxy : Ouais y’en a aussi qui nous envoient des photos de leur bite.
Shana : Ça par contre, moi je trouve ça cool. C’est le partage, eux ils nous voient alors il n’y a pas de raison, c’est une sorte d’échange. On a beaucoup de filles aussi qui nous contactent…
Propos recueillis par GrosMikko et Guilhem – Photos par Guilhem Malissen
c drol mais on vendu ma vie prive c pq drol … kiss
ooooooooook
Lorsque vous contestons es que vous préférez de tournée un séance
« J’aimerais que tu prennes ma queue et que tu frappes ta sœur. » Punchline. Sur ma life, je la ressors.
Ça aurait pu valoir le coup pour le tag #incest, surtout qu’elles sont choux, la loi canadienne est un peu déprimante…
Tellement proche du wincest et tellement loin en même temps.
En musique : http://musiqueapproximative.net/post/le-sexoflex-twincest