Bobbi Starr, la dernière des porn stars
La recherche de la nouvelle porn star ne passera pas par moi, je passe mon tour dans cette quête frustrante et laisse sur le banc de touche les teens inexpressives, les starlettes de pacotille et toutes celles qui pensent que baiser devant une caméra en faisant des grimaces suffit à nous la lever bien haute. Je les ai toutes remplacées par des anonymes du homemade, par des tags si pointus qu’ils font trembler sur leur édifice ces pauvres tubes mal éclairés. J’ai même rangé dans son placard la trop rare Stoya ; oubliée Kristina Rose en roue libre, effacé le 06 d’Alexis Texas partie s’éclater dans le soft porn. Parfois je lâche un peu de thunes dans des sites payants, je commande des sextapes privées pour l’adrénaline, mais je n’ai depuis plus qu’une seule idée en tête, un seul amour : Bobbi Starr.
A la recherche du tag parfait, épisode mille
Les spécialistes du hardcore ne me font pas grand chose, j’ai découvert Sasha quand elle s’était déjà bien calmée, commencé à doucement apprécier du MMF quand Stoya m’a pris par la main en me disant “oh please, it’s my fantasy” et plus globalement les ass to mouth, gapping, mouthfuck et les joyeusetés du gonzo sauvage me laissent sceptique. Le sexe est un partage, et je ne prends pas mon pied à voir des filles pleurer leur Rimmel sous les coups de boutoir d’une armée de douchebags sous stéroïdes.
Le Tag Parfait approche de sa troisième bougie et au-delà du porno, c’est l’alchimie de l’excitation qui nous intéresse, pourquoi telle vidéo fonctionne plus qu’une autre. C’est pourquoi on a mis en place Au Bon Fappeur, pour essayer d’élucider les mystères du porno, même si on pourrait tout de même un peu plus l’actualiser.
De cette interrogation quotidienne a commencé à transparaître une explication, ce n’est pas le tag qui fait la différence, mais bien la façon dont il est enrobé. Tellement de pipes chiantes pour de rares éclats de lumière ; de sodomies ronflantes pour une seule qui en vaille la peine ; la perfection se cache parfois derrière des prods pourries et l’illumination de quelques secondes dans un océan de conformisme pornographique. La recherche du tag parfait est un parcours du combattant, elle est par nature inatteignable car utopique, mais j’en ai quand même trouvé un qui en réalité n’existe pas — encore un vieux plan de ce foutu porn quantique.
Existe-t-il un acronyme fabuleux pour mettre dans un petit tiroir toutes ces filles et ces scènes qui ont la flamme dans l’oeil, cette bascule dans le regard ? Malheureusement non, alors pour faire simple il suffit d’en garder un : Bobbi Starr.
“Quand mon corps sur ton corps, lourd comme un cheval mort…”
Débarquée relativement tard dans le game à l’âge de 23 ans, Bobbi a tout de suite pris le pli de la performance et de la soumission, ce qui l’a éloignée de certains radars personnels, mais pas de l’industrie qui a très rapidement fait d’elle une star (même si elle a dû attendre l’année de ses 29 ans pour recevoir son premier AVN awards en tant que performeuse, une vidéo émouvante avec Kristina Rose qui explose de joie). Ses tags de prédilection : l’anal sous toutes ses formes, du gapping à la DPA, tout ce qui peut rentrer et ressortir un jour est passé par son golden ass. De la perf typiquement héritée du porn 00s et des riches heures des studios Red Light District ou Jules Jordan, en passant pas les rough gang bang, les squirt on my gap, le SM, bondage, la domination et d’autres choses plus techniques dont Evil Angel a le secret. On note tout de même quelques parenthèses tendresse chez Girlfriends Films pour du porn lesbien, un peu de douceur dans ce monde de brutes.
On navigue donc en plein porn hardcore, ce gonzo que les médias montrent du doigt, que certains désignent comme dégradant, humiliant ou irrespectueux ; sauf qu’on touche ici au sublime car c’est Bobbi qui mène la barque. Elle est de l’étoffe des héroïnes comme Sasha, Kristina ou Belladonna, de cette génération qui tutoie les cieux en tapant du cul sur la table à te faire gicler dans l’oeil. Ce sont des féministes, elles ont le contrôle et ont beau se faire cartonner avec la puissance de plusieurs générations de AllBlacks, elles restent en place, et les pantins en face, ce sont nous avec nos quines sous Viagra, des godes sur pattes, des fuck-machines au cerveau impuissant.
Baiser avec Bobbi c’est partir à la guerre, ça pétarade dans tous les sens, mets un casque à pointe sur ta teub, c’est plus intense que le Chemin des Dames ; c’est livrer bataille à l’ennemi en étant sûr de perdre. Son corps est taillé pour le combat, son boule est étudié par la NASA, ses limites sont inconnues. Mais là où d’autres se casseraient la gueule et tomberaient dans le néant excitatoire de la pure performance – pour le plaisir de quelques bourrins qui ne voient dans le porn qu’un exécutoire pour leur frustration sexuelle – elle, trône au-dessus avec ses petits seins naturels, sa tête de girl next door et ses futurs 30 ans. Un âge et une carrière qui donnent clairement envie de l’appeler pour aller prendre un café.
Tout en étant reconnue par le milieu Bobbi sévit en marge du porn, de tous les studios mais jamais égérie, de toutes les scènes qui comptent mais rarement en tête d’affiche, la facilité nous ferait écrire qu’elle est le Poulidor du porn, mais ça serait oublier qu’elle est surtout numéro un dans notre coeur. Dorénavant plus souvent derrière la caméra pour Evil Angel que devant, on la retrouve également chez Kink ou sur son site bobbistarr.com, élu meilleur site de l’année aux derniers AVN, où elle excelle dans un porn riche et novateur (avec du POV pour filles notamment).
Retour à la tension III
Au début, j’étais dubitatif, maintenant je ne peux plus m’en passer. Tout tient dans son regard pervers, propice à tous les vices. Les ass to mouth sont des pures friandises, l’intérieur de son boule scintille plus que la Galerie des Glaces, les deep throat extrêmes sont des toboggans enchantés dans lesquels je glisse, les gros calibres entrent et ressortent accompagnés d’un orchestre de chambre exécutant une suite baroque. La saleté, le vice, le regard, l’amour, à s’en péter le frein.
Sa présence est si intense qu’on peut sentir à travers l’écran la gaule du gus qui tient la cam, du POV au fond des yeux à te transformer en pierre. Non mais regardez sa bouille quand elle encaisse, sa tête quand elle pervertit des petites de San Francisco, son sourire, son cul, ses cheveux, ses poils… On aura une vie sexuelle époustouflante, des orgasmes de la puissance de plusieurs explosions nucléaires certifiées par l’ASN.
Elle est la subtile décadence en pixels, du bon fappeur pour mille ans, elle est la meilleure des gow par procuration. Harnachée de son strap, elle est ma dose-crack, le sexe cosmique devient total, je l’observe, je la laisse faire puis je lui mets la misère dans de délicieuses séances de soumissions, on réécrit du Sade à deux par écrans interposés. On t’invitera si tu veux, toi et tes tatouages – on fera un threesome pervers où tu seras notre petit jouet. Bobbi s’occupera de toi, je serai juste un gode à ventouse doté d’un puissant pouvoir de va-et-vient. On finira je sais pas trop comment, mais on trouvera bien un réceptacle à la divine semence des Dieux. On pourra jouer avec si tu veux, tu sais elle a tellement d’imagination qu’elle m’épate cette gonzesse.
Son porn-jeu est un ange tombé des cieux, une montgolfière qui m’élève au-dessus de mon grand lit, dépassant le 6e étage et ma débile de voisine fétichiste des bottes sur parquet brûlant — oh oui on va s’élever avec toi Bobbi, on va planer au-dessus de toute cette merde qui s’enfonce dans l’autosuffisance. On s’élèvera si haut, que notre voyage sur notre petit nuage d’endorphine durera plusieurs siècles, puis on redescendra lentement pour se faire un long câlin.
Je me défonce à ta tête, tes films, ton regard — je deviens zinzin. Je dépose des petits baisers sur l’écran sale de mon ordi. J’ai envie de dormir en cuillère avec toi bébé, après avoir réveillé les volcans endormis, après avoir montré que le sexe est un jeu subtil sans fin, sans limite, avec le plaisir comme étendard. Le porn moderne ne doit rien au passé, il se réécrit tous les jours, les nostalgiques du cul peuvent embrasser mes fesses et leurs porn stars oubliées, Bobbi et moi on forme un couple serein et d’enfer, on se casse loin, on revient plus, on frôle le tag parfait, on tourne autour, on rigole puis on saute dessus.
L’orgasme joyeux et le fap fier ; Bobbi Starr, je t’aime.
A noter également sa complicité redondante avec la copine Dana Dearmond qui fournissent du bon !! (insatiable voyage entre autre)
Entièrement d’accord avec toi. Je me disais que c’etait bizarre qu’il ne parle pas d’elle se serai sympa de faire un bon frappeur avec elle? Dana même si je préfère Bobbi.
Il n’a pas parlé d’elle car il ne la connait pas tout simplement. Gonzo n’est que poudre aux yeux, il tente de dissimuler sa bêtise derrière des articles qu’il recopie tel quel dans Pif Gadget. Sale race Gonzo!!!
ahah. On t’attend toujours pour ton grand retour au fait.
Je donne mon pouce. Et mes deux pouces à Krysta (mariée, je crois :/ source:tumblr)
Je suis assez fan de Annette Schwartz serai cool de faire un article sur elle?
Elle a totalement disparu des radars. Une interview était prévue, still waiting… Je suis moi aussi un grand fan d’Annette.
Sorry Gonzo, t’arrives trop tard. Bobbi et moi on est ensemble, et ça fait une paye.
Ceci dit, je me demandais quand ENFIN, tu allais y venir.
Peut être lui faire une petite place dans le bon fappeur ?
Dès ce soir.
Je partage à fond ton enthousiasme, ce qui me fait poster pour la première fois. Bobbi Starr est authentique, et nous mesurons tous la portée qu’a cet adjectif. Bobbi Starr rayonne au-dessus du lot. Soit elle joue bien le truc, soit elle est elle-même à 200%, ce qui ferait d’elle une sur-femme, et j’ai toujours pensé que les femmes de cette trempe-là existaient. C’est bien ce qu’on cherche dans le porno. J’ai croisé Bobbi Starr en vrai, à l’occasion des derniers Hot d’Or, et, alors que je me suis retrouvé à poser pour une photo genre officielle à côté d’elle, un truc m’a scotché, c’est qu’elle sentait merveilleusement bon. Ce qui m’a proprement sidéré vu les circonstances. Envoutante. J’ai eu envie de la toucher, je me suis contenté de la complimenter. Je l’ai trouvé sympa, elle se la pétait pas. Charmante, quoi.
Gonzo, tu me fous la gaule avec tes textes..
Belle teub ?
Superbe article: chapeau !
Du coup, je ne sais plus si j’avais déjà lu cet article. Mais suite à tes recommandations, j’ai passé mon weekend à taper inlassablement dans les moteurs de recherche ce doux patronyme. Ah Bobbi…. Moi qui pensais avoir exploré tous mes fantasmes lesbiens, j’ai vécu un moment de perfection avec un #doubledildo…
Ah Bobbi, je crois que c’est la première fois que je vois une fille faire des choses pour elle, pour de vrai…Du coup, faire des trucs qui semblent interdits dans les autres vidéos. Je crois que pourrais écrire pendant des heures sur celle qui m’a réconciliée avec l’actrice porno.
Elle est formidable Bobbi, la dernière des « grandes » de la génération d’avant (depuis que Belladonna et Sasha ont arrêté)
Bobbi Star, ouais c’est vrai. N’oublions pas Chanel Preston et Bonnie Rotten 🙂