Le sale business derrière le Revenge Porn
Nous annoncions le revenge porn moribond en septembre, mais il vit toujours, il vivra toujours même, et ce malgré sa pénalisation dans les États américains de Californie, du New Jersey et nouvellement du Wisconsin.
Dernièrement, le phénomène des homewreckers, les briseurs et briseuses de ménage, a rempli les comptes en banque de quelques webmasters bien malins. Offrir aux femmes et hommes trompés l’espace pour afficher la tête de l’ignoble individu qui a osé détourner l’être cher, voilà un beau business. D’autant qu’il est stupide de rejeter entièrement la faute sur la tierce personne, la moitié de son couple mérite aussi quelques remontrances. C’est à ce moment-là que le revenge porn intervient, avec son lot d’images prises au téléphone portable.
Tous ces sites inscrivent en caractères gras les noms et ville de résidence de filles et de garçons sans leur consentement, plaçant ainsi leur nudité en bonne place dans les résultats Google. En plus de ruiner probablement la vie de son ex, du moins son état psychologique, le délateur cocu ou déçu par la rupture use d’une prose où le champ lexical de la tendresse n’a pas sa place. Et que dire des commentaires…
Nous éviterons le point Godwin pour qualifier ce joli petit monde, faisons juste remarquer que MyEx.com a construit un business plan très sympathique. Non seulement, la victime se retrouve à poil contre son gré aux yeux de tous, première angoisse, mais surtout, deuxième effet Kiss Cool, le site propose généreusement de virer les photos contre une participation modique de 499 $. Un grand nombre de solutions de paiement sont acceptées, ils ne font pas les difficiles.
Évidemment, il ne faut pas payer, la garantie de suppression n’existe pas vraiment. Des témoignages trouvés sur Reddit le démontrent. La seule alternative raisonnable reste d’aller voir la police ou de faire un tour sur le site de la DMCA qui protège les victime de revenge porn, mais c’est aux États-Unis. En France, le droit à l’image est protégé, la reproduction et la diffusion sans accord représentent une violation de la vie privée.
Nous pensions avoir atteint la panacée dans l’exhib game avec Snapchat, plus de soucis de porno revanchard, mais les screeners fous ont réinvesti de terreur cette douce paraphilie. Alors, avant de payer votre boule, boob ou teub, assurez-vous que l’autre en fasse autant, histoire d’avoir du répondant.
Pour résumer, avec MyEx.com, la sodomie est profonde et multiple, la sensation doit être exquise. Si vous prévoyez de devenir un connard ou une connasse, soyez cool, envoyez les photos sur un autre site.
Le monde va mal ma bonne dame…