Les cam girls ont enfin leur docu
Les sexcameuses sont les nouvelles icônes du X. L’émotion m’avait submergé la première fois où j’avais assisté à un show. Depuis, j’ai toujours un œil qui traîne sur les plateformes, je cherche le coup de cœur, le coup de fap. Sean Dunne, un réal américain, a bien compris l’amour des fappeurs pour ces filles et il lance un Kickstarter pour terminer son docu : Cam Girlz.
Les sexcameuses représentent l’avenir, une partie tout du moins, du porno. Elles se font de l’argent en sécurité, à la maison (ou à la bibliothèque), gardent le contrôle avec un minimum d’exposition pour leur vie privée. Les frontières avec le business traditionnel sont poreuses, les actrices de X font de la cam, les filles de la cam font du X. Certaines deviennent des vedettes, d’autres n’en seront jamais, mais auront toujours leur petite communauté de fans auprès d’elles.
La cam est avant tout un lieu de discussion. Comme dans les relations sentimentales, faut discuter un peu avant de passer au sexe. En général, la chatroom d’un show déborde d’amour, les fappeurs et les fappeuses (plus rares) aspergent la cameuse de leur admiration, bukkake de compliments. C’est d’ailleurs ce que les extraits du docu de Dunne montrent : des jolies filles, de la joie, du bonheur par écrans interposés.
Parmi les demoiselles qui participent au doc, il y a la zinzin bonnasse qui fait du mime, Aella, Sophia Locke qui partage une douche avec Rae Riley et Steph Brooks, Violet October et d’autres. Chez les sexcameuses, la diversité fait force de loi. Si on prend la peine de chercher, on trouve notre cam girl parfaite (ou notre cam boy parfait).
Cependant, la part sombre de la cam existe, les filles exploitées dans des studios au fin fond de la Roumanie ou de la Thaïlande, les connards qui insultent pour passer leur frustration, mais la webcam reste un moyen sûr pour les personnes désireuses de s’exhiber de gagner trois francs six sous et même plus. Le doc préfère se focaliser sur le positif, sur des modèles pleines de force qui s’assument dans leur nouveau métier.
Si Sean Dunne réussit à regrouper les 65 000 dollars dont il a besoin pour terminer son projet, il permettra de lever un peu le voile sur ces filles inaccessibles et si proches à la fois, qu’on ne voit jamais en dehors de leur canapé ou de leur chambre, qui coupent la transmission une fois le fap achevé. La cam au final, c’est du sexe sans les câlins après, un plan cul qui se barre après avoir joui, un samedi soir en boîte. On attend la prochaine connexion, comme on attend le coup de fil qui n’arrivera jamais.
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