On a fappé pour vous : test du Fun Factory Amorino Deluxe Vibe
Il y a quelques semaines, j’ai fait connaissance avec un sextoy rose fluo tout mignon, que Gonzo m’a tendu au bureau en me disant : « Tiens, c’est trop fort pour toi ! ». Bien entendu, je l’ai essayé à la minute même où j’ai posé le pied chez moi. Mouais… Efficace, agréable. Mais rien de nouveau sous le soleil. Je l’ai vite oublié. Puis un soir où tout allait mal, il s’est rappelé à ma mémoire…
Vous la connaissez tous cette journée de merde, où rien ne va : ni le métro, ni le boulot, ni le dodo, ni le monde non plus d’ailleurs ? Bon. Je suis rentrée en me traînant, pour une fois soulagée d’avoir l’appart à moi toute seule, et ma seule idée du réconfort m’apparaissait à cet instant sous forme d’un bain et de paracétamol. Pendant que l’eau coulait, j’ai été chercher un bouquin sur ma table de chevet. Sous le livre, j’ai retrouvé ma nouvelle recrue rose fluo de chez Fun Factory : le Amorino Deluxe Vibe.
Je l’avais abandonné là, après l’avoir testé une première fois vite fait (2 minutes, montre en main, belle perf’). En le voyant, j’ai eu un flash : « Hé mais il est pas waterproof ce truc au fait ? ». Je suis allée chercher la boîte du jouet où j’ai retrouvé le chargeur USB et le livret d’utilisation que j’ai lu. Le mode d’emploi m’a confirmé que la bestiole était waterproof, et m’a aussi indiqué comment l’utiliser et ne pas l’utiliser. J’ai fait la meuf blasée : « Oui c’est bon, c’est un vibro on sait comment ça marche ! »
Mais, en retournant le feuillet, j’ai découvert avec stupeur une explication des “différents modes de vibrations ». J’ai cru à une erreur : je me souvenais très bien avoir appuyé sur la touche « + » lors du premier contact avec l’objet. Et ça avait vibré plus fort oui, mais c’est tout… En effet, j’avais loupé le fait que quand le jouet est au niveau de vibration maximum, en appuyant une nouvelle fois sur le « + » on passe en vibrations alternatives. Je teste. Rien que dans ma main, sentir le combo de la texture toute douce et des vibrations, ça me fait déjà halluciner. Mon bain prenait soudain une tournure beaucoup plus intéressante.
Pour tout avouer, je ne joue jamais dans la salle de bains. D’habitude, quand l’envie me prend, j’ai deux façons de prendre du plaisir en solitaire : à la main, façon old school, ou avec un des soldats de ma petite armée de sextoys. Sans vouloir raconter ma vie, j’en possède quelques-uns qui font assez bien l’affaire. Ma collection se compose de plusieurs vibros de “surface” qui vont droit au but, de quelques godes simples mais que j’utilise surtout avec des ami(e)s, ainsi que du fameux rabbit de Sex and the city, qui m’avait pas mal révolutionné la culotte, mais qui est un peu raide et franchement bruyant (bisous à mes colocs en passant). En général, je combine l’accessoire avec un Dorcel à base de jupes tartans ou un vieux SAS, mais ça vous le savez déjà. Ce que moi je ne savais pas, c’est que j’étais sur le point de faire une découverte majeure dans ma vie : l’orgasme aquatique.
J’ai profité de mon bain moussant pendant quelques minutes, en prenant bien soin de faire semblant de ne pas avoir hâte du tout d’utiliser le jouet. Mais comme je voyais clair dans mon propre jeu, j’ai rapidement coupé court à la comédie et attrapé le bonhomme. Malgré les affirmations du livret, j’ai stressé au moment de le plonger sous l’eau. Ouf, aucun souci, il fonctionne. Comme je suis une jeune fille sage, j’ai commencé par le niveau 1, tout doucement. Ma première réaction fut : « Oh merde, ça va aller beaucoup trop vite tout ça. » Et pour cause, les sensations sont très agréables, et la chaleur du bain m’avait déjà bien détendue. Je remarque que la vibration est ronde et douce, contrairement à certains toys qui vibrent agressivement. J’y vais par étapes, je teste les autres niveaux, grimpant les échelons comme on escalade l’Everest, doucement mais sûrement. Mon sherpa s’appelle Amorino et il vibre fort et tendrement à la fois, oui c’est un peu l’oxymore du sextoy. Au fur et à mesure, le jouet a l’air de se rapprocher tout seul du clitoris, ou alors c’est mon clitoris qui se rapproche du jouet, je ne sais plus. M’y voilà, je vois le pic, mon bel Amorino me guide et me tire vers les 8 848 mètres de plaisir.
Mais attendez. Je suis là pour voir ces fameuses vibrations alternées. Encore un clic et j’y suis. Le jouet navigue entre vibrations douces et fortes, rapides ou lentes, progressives et abruptes. J’ai failli décrocher à plusieurs reprises, me raccrochant aux bords de la baignoire. C’est fifou : l’alternance des vibrations reproduit cette sensation d’une main étrangère (mais bienveillante) qui stimule vos parties, et qui vous fait douter du moment où la bonne pression va se produire : jouira ? jouira pas ? Parmi les 5 niveaux, je repère rapidement mon préféré, celui où les vibrations commencent lentement et doucement pour accélérer et terminer en puissance, un peu comme quand les kékés font ronfler leur moteur au feu rouge, avant de démarrer en trombe, vous voyez?
J’ai repris mon souffle, et je me suis décidée à sauter le pas. Parce que voilà, moi, fan des sensations clitoridiennes, j’ai tendance à me contenter de vibrer jusqu’à ce que petite mort s’ensuive. Mais allons-y, le jouet est fait pour être inséré, alors insérons-le. WOWOWOWO. Le repli en forme de coeur tombe pile sur le clitoris ! Je ne vous fais pas de dessin sur ce qui est arrivé dans les secondes qui ont suivi. De toutes façons je n’aurais pas eu le temps. Mais c’était dans ce genre :
Le lendemain, encore sous le choc, et après ma meilleure nuit depuis des semaines, je me suis sentie obligée de tester à nouveau le toy. La batterie était absolument prête pour un deuxième tour, et malgré ma lenteur à chauffer légendaire, ça a largement tenu jusqu’au bout (et la fois d’après, et celle d’après). J’ai utilisé cette fois la bande en silicone jaune, qui vibre agréablement sur les lèvres et le contour du sexe, zone trop souvent délaissée au profit du bouton magique. Puis je me suis de nouveau laissée tenter par la pénétration. La sensation de jouir avec le jouet à l’intérieur est délicieuse. Mes jours de clitoridienne pure et dure pourraient bientôt n’être qu’un lointain souvenir.
Après avoir terminé, je me suis souvenue que dans le livret, il est précisé que le jouet peut servir aussi pour le plaisir anal, grâce à sa forme (et oui, souvenez-vous de ce que le médecin a dit sur les butoirs). Il semblerait donc qu’Amorino et moi ayons encore des choses à nous dire…
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