Lola Hoop: « La seule personne pour qui je pourrais tourner du porn c’est Lucie Blush »

Lola Hoop a commencé à regarder de la cam en janvier 2014. Un an après, elle franchissait le pas et devenait cam girl en branchant sa petite caméra direction Cam4, ses mateurs et ses fameux tokens. Il ne lui a pas fallu attendre très longtemps avant de trouver son public ; en quelques semaines elle atteignait déjà une petite notoriété sur le site où maintenant un petit millier de fidèles se pressent quand elle lance sa cam aux alentours de 20h. Symbole du renouveau des modèles qui préfèrent s’exhiber en public plutôt que d’attendre un éventuel client en cam-to-cam, Lola Hoop a la fraîcheur pop et la cam bien porn.

Coucou Lola, il se murmure que ce surnom « Lola Hoop » vient de notre vidéo postée il y a quelques années, tu confirmes ?
Exact ! J’adore ce prénom puis le jeu de mot était amusant, ça collait bien avec ce que je voulais montrer en cam. Puis j’avoue avoir un amour secret pour Lola Viande !

Tu viens de te lancer en parallèle sur Chaturbate, tu notes une différence avec Cam4 à part que tu dois parler plus en anglais ?
C’est totalement différent, déjà par l’interface. Puis, la concurrence est bien plus forte… mais les Françaises sont appréciées car elles sont plus rares. Pour autant, j’ai plus ma place sur Cam4 car j’ai un public là-bas qui est très fidèle et qui me met en confiance. Sur Chaturbate je tâtonne encore…

© SIMONÉ EUSEBIO

On va pas se mentir, les Français sur le chat sont parfois d’une lourdeur infinie, tu gères ça comment ?
Soit j’ignore, soit j’en rigole. Certains mecs apprécient qu’on les remette gentiment à leur place avec humour. Sinon je choisis un modérateur : c’est souvent un habitué de mes cams que je connais bien, qui s’occupe de gérer les perturbateurs quand il y a beaucoup de monde.

On sent un peu d’effervescence autour de la cam (en freemium) en France en ce moment. Est-ce que tu as le même sentiment ? 
Je trouve ça super que les Français se lancent, sans le savoir on a tous quelqu’un dans son entourage qui regarde des cams ou même qui s’exhibe… Il n’y a pas de honte à se faire plaisir.

Tentée par les services de cam-to-cam ou pas ?
J’ai essayé, j’ai pas adhéré. Quand je fais un show, je choisis de le faire entièrement en public, si je veux faire des privés on en convient par mail au préalable et cela se passe uniquement sur Skype.

Quels sont tes tags ?
C’est assez hardcore en règle général, ça donne ça : #punishment #DP #BDSM… et je reste assez fidèle à Kink, même si je peux très bien mater du X-Art avec des scènes bien léchées.

Quel est l’acteur qui te rend dingue dans le porn ?
C’est simple : JAMES DEEN. J’ai même acheté son gode soi-disant moulé sur sa bite, mon préféré de tous.

Quelles sont tes limites dans tes shows ?
J’avoue avoir peu de limites, mes shows sont quand même très « libres » voir un peu hardcore, mais je fais un point d’honneur à ne pas franchir tout ce qui concerne l’uro ou scato. Un jour on m’a demandé de mettre une couche, sans façon !

Depuis que tu as commencé, comment a réagi l’entourage qui a pu te reconnaître ?
Personne de mon entourage proche ne m’a encore reconnu, des connaissances oui, donc pas vraiment de répercussions. La question de l’anonymat se pose tout de suite quand on fait de la cam. Entre s’exhiber sans montrer son visage ou au contraire s’afficher au risque que l’on te reconnaisse, perso j’ai tout de suite décidé de montrer mon visage. J’avoue avoir eu des doutes pour cette interview, vous êtes très lus… Je sais que pour le coup ça va faire : « BOOM! BREAK THE INTERNET »

Est-ce que tu arrives à en vivre ?
Je paie mon loyer et mes courses donc oui. Étant encore étudiante, ça aide bien.

Il y a souvent de la musique en fond dans tes shows, qu’est-ce qui tourne dans ta playlist en ce moment ?
La musique est un point essentiel de mes shows, je me sens comme un DJ avec son public, je veux mettre de l’ambiance et choisir les musiques qui me feront me déhancher et me rendre sexy. En ce moment j’aime beaucoup The Avener, The Weeknd, il y a aussi du Nine Inch Nails avec Closer pour le coté un peu plus trash. Et puis toujours un ou deux Beyoncé : une valeur sûre !

Qu’est-ce que ton public attend le plus de toi pendant tes shows ?
Du sexe évidemment, de l’anal et des squirts dignes d’une fontaine de jouvence, mais aussi qu’on les divertisse : certains viennent la pour discuter, partager, rigoler… J’aime installer une bonne ambiance, que les gens se sentent à l’aise, donc je parle beaucoup, un peu de sensualité, de la sympathie et de l’humour. J’ai aussi instauré un « karaoké » à la fin de mes shows où je chante des chansons de Queen à fond avec mon gode micro. J’hallucine à chaque fois de voir le nombre de personnes qui restent pour voir ça. On me le réclame maintenant à chaque fois.

© Monsieur Bazin

Est-ce que tu te lanceras un jour dans la vidéo à la demande ?
Oui, je m’y suis mise, c’est pas mal de faire des vidéos personnalisées et puis la personne peut répéter en boucle le moment où je dis son prénom pendant que je jouis.

Et c’est combien ?
200 tokens sur Cam4 [un peu moins de 40 euros, ndlr].

On sait que les ponts ne sont pas évidents entre cam et porn, mais serais-tu tentée par l’aventure porno ?
Pas du tout, on me l’a déjà proposé mais je préfère la liberté que j’ai devant ma cam, de commencer quand je veux, de m’arrêter quand je veux. Je veux pas qu’on me dise ce que je dois faire ou comment le faire. Puis la relation directe avec les viewers est importante. La seule et unique personne pour qui je pourrais tourner du porn c’est Lucie Blush ! *wink wink*

Quand t’es pas devant la cam, tu fais quoi de tes journées ?
J’essaye de résoudre l’équation de la housse de couette.

Que souhaites-tu pour le futur de la sexcam ?
J’adorerais voir de la cam avec l’Oculus Rift, c’est très demandé, ça c’est le futur !

© Keffer

Photo en une par © Monsieur Bazin

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