En Utah, le porno est désormais une crise de santé publique
Mardi 19 avril, l’Utah est devenu le premier état américain a faire du porno une “crise de santé publique” par le biais de la résolution S.C.R. 9. Le texte affirme que le X “entretient un environnement sexuel toxique” et “contribue à l’hypersexualisation des adolescents, et même des enfants prépubères”. Il soutient également que la pornographie “apparente la violence envers les femmes et les enfants au sexe, la douleur avec le plaisir, ce qui soutient la traite d’êtres humains, la prostitution, les images d’abus sexuels sur mineurs et la pédopornographie.” Tout ça !
Fort heureusement, la S.C.R. 9 n’est qu’une résolution dépourvue de tout pouvoir punitif. Elle appelle avant tout à renforcer “l’éducation, la prévention, la recherche et l’adaptation des normes dans la société afin de faire face à l’épidémie de pornographie qui met en danger les citoyens de l’Utah ainsi que ceux de la nation”. Le signataire du texte, le gouverneur républicain Gary R. Herbert, a reconnu qu’il s’agissait d’une “déclaration audacieuse” avant d’invoquer le bien-être des citoyens pour justifier son paraphe. “Nous voulons que la jeunesse de l’Utah comprenne que le caractère addictif (du porno) est néfaste à notre société”, a ajouté son porte-parole. Et tant pis si des études ont prouvé que le X ne rendait pas dépendant.
L’adoption de la S.C.R. 9 est une victoire pour le groupe anti-pornographie Fight The New Drug, bien connu pour avoir tapissé la Bay Area de San Francisco d’affiches qui proclamaient “Le porno tue l’amour, combattez pour l’amour” en octobre dernier. L’association soutenait officiellement le projet de résolution. L’ONG de défense des professionnels du porno Free Speech Coalition a regretté cette petite victoire : “Nous devrions vivre dans une société où la sexualité est discutée ouvertement, de manière nuancée et érudite, sans être stigmatisée”, a déclaré son porte-parole Mike Stabile.
La résolution S.C.R. 9 a été signée en compagnie d’un autre texte, le H.B. 155. Cette loi oblige les informaticiens à contacter les autorités s’ils sont confrontés à des images pédopornographiques pendant leur travail. Un doublé qui en dit long.
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