Pixels Parfaits : NekoPara
Fan de porn et de jeux vidéo ou simplement curieux, la chronique irrégulière du Tag Parfait sur les pixels qui font de l’effet et le porn interactif.
Dans le domaine des jeux vidéo classiques, les studios japonais ont perdu depuis bien longtemps la superbe qui les caractérisait dans les années 80, 90 voire 2000. La montée en puissance des PC et des studios occidentaux les a laissé en assez mauvaise posture. Par contre si on parle des jeux érotiques, les « eroge », ils restent tout de même la référence. Est-ce grâce à leur approche totalement décomplexée de la chose, une législation permissive (hors mosaïque), des canaux de distribution parallèles efficaces ou tout simplement le fait qu’ils soient de gros pervers ? Le seul problème pour nous autres, aussi pervertis qu’eux, est que leurs jeux sont exclusivement en japonais. Ce qui nous empêche de suivre l’histoire (si si, ça compte), voire même d’y jouer tout simplement. Heureusement, certains occidentaux qui ont fait de leur passion coupable un métier, éditent et distribuent maintenant chez nous nombre d’eroge de qualité comme la série qui nous intéresse aujourd’hui : NekoPara.
NekoPara, la contraction de Neko (chat en japonais) et Paradise, était à l’origine un doujin d’une vingtaine de pages sorti en 2009 au japon à l’occasion du Comiket, la grande messe bisannuelle du manga. Oeuvre de l’illustratrice chinoise Sayori, ce doujin présentait deux jolies nekogirls, Chocola et Vanilla, dans des activités que la morale réprouve mais que vous aimez particulièrement. Devant le succès de ce premier essai, Sayori passe la vitesse supérieure avec son studio Neko Works pour créer les produits dérivés indispensables à toute franchise qui se respecte là-bas (oreillers, posters, mugs et compagnie) mais aussi et surtout les jeux vidéo de la série. Nous retrouvons donc ces charmantes nekogirls sous la forme d’un kinetic visual novel, la forme la plus pure du genre, pas de variantes de scénario, un film sur rails. Évidemment vu le style du jeu, cet article sera 100% bio et garanti sans spoiler.
A l’évocation de visual novel, les gamers intégristes sortent généralement torches et fourches sous prétexte que la réclame est mensongère, que leur porn n’est pas interactif. La maison vous propose cette fois au menu des bons pixels qui font de l’effet. Alors effectivement niveau interaction et gameplay, ça va être un peu la dèche mais pour compenser, question attrait visuel, vous allez être gâtés. La patte Sayori est bien là et on voit la professionnelle à l’œuvre. Les artworks et personnages sont de toute beauté, bien loin du style amateur que l’on peut retrouver parfois dans d’autres jeux du genre et qui donne des cauchemars.
Les superbes nekogirls sont d’ailleurs mises en valeur avec le système d’animation E-mote qui leur donne vie avec quantité de mimiques et expressions. Une amélioration notable par rapport aux autres titres dont les protagonistes restent souvent figés à l’écran alors que leurs réactions sont au mieux décrites textuellement. On retrouve cette attention portée au réalisme dans les scènes animées ; NekoPara ne se contente pas d’offrir de beaux écrans pour étancher votre soif de filles-chat dénudées. Le climax des moments les plus chauds nous est offert sous la forme de plusieurs animations particulièrement soignées qui n’ont rien à envier aux meilleurs animés du genre. De celles qui méritent amplement leur place dans les Gifs de la Semaine. De bien belles récompenses pour votre patience car pour cette série de visuals novels le mot est carrément approprié. N’espérez pas lancer le jeu et vous finir à temps pour manger le Cup-A-Noodle que vous aurez mis à chauffer. Un artisanat de cette qualité, même avec quelques mosaïques, ça se déguste.
Mais vous avez de la chance, les petits gars de NekoWorks aiment leurs joueurs/spectateurs et se donnent du mal pour que l’attente soit la plus agréable possible. D’abord, avec tous les personnages féminins doublés en japonais par des professionnelles, mêmes les non-japonisants seront séduits par la justesse du jeu et des intonations. De leur coté, les textes se changent à la volée en japonais, anglais ou les deux en même temps. Mais le top de la cerise sur le gâteau du fan service est la présence d’un réglage de « breast bounciness », que l’académie française traduirait vraisemblablement par « rebondissage poitrinaire » ou un truc du genre. Le concept consiste à vous laisser maître de la propriété naturelle d’un poitrine à rebondir quand elle est soumise au mouvement. Et, heureux hasard, la touche R permet de faire sautiller tous les personnages présents à l’écran. L’amplitude mammaire variant selon les nekogirls, du presque néant de Vanilla la tsundere, au généreux volume de Cinnamon la chubby, la curiosité scientifique pousse évidemment à mettre le taquet à fond et les faire rebondir tout du long pour vérifier si la gravité est correctement reproduite.
Des petites attentions qui font plaisir et rattrapent un peu la déception d’avoir de si belles images massacrées par la censure. Steam va jusqu’à affubler de nuages blancs les zones érogènes secondaires, la faute aux normes américaines. Ils jouent heureusement fair-play en ne supprimant pas des forums les infos utiles pour y remédier. Les joueurs voulant soutenir l’éditeur et le développeur se dirigeront vers la boutique occidentale officielle : denpasoft.com. La version non censurée, malheureusement toujours avec mosaïques, y est disponible mais plus chère. Une pratique discutable si on rajoute le fait que les patchs anti-nuages pour les versions Steam y sont aussi vendus à un prix équivalent à la différence avec la plateforme sus-nommée.
NekoPara Vol.1
Ce premier épisode met en scène les deux héroïnes de la série : Chocola et Vanilla (majeures en années chat évidemment). Elles retrouvent Kashou, vous, le seul protagoniste notable, alors que celui-ci vient d’ouvrir en secret sa propre pâtisserie au nom bien franponais : « La Soleil ». Les autres personnages de la franchise passeront ensuite rapidement pour nous mettre l’eau à la bouche en attendant de les retrouver dans les prochains épisodes. Avec un rythme volontairement lent, le jeu nous met dans l’ambiance de la série et crée avec succès un attachement aux personnages, au delà du simple attrait physique que l’on pourrait avoir pour leur plastique. A tel point qu’après deux heures de jeu très soft, la première scène érotique pointant le bout de ses tétons, j’étais presque surpris, ayant oublié le Pegi du titre. La chatte de ma femme, l’animal, pas la vraie, qui dormait sur mes genoux depuis le début, a bien senti que quelque chose pointait sous elle et a préféré s’enfuir rapidement. Un évident gage de qualité pour un premier épisode réussi.
NekoPara Vol.0
Ce nouveau volume est un pur cadeau fan service pour les joueurs marqués par le précédent. Pas complètement cadeau mais vendu bien moins cher tout de même. Dans celui-ci nous sommes simples spectateurs d’une journée complète dans la maison familiale du héros juste après son départ. Du matin jusqu’au soir ce sera donc un festival de nekogirls toutes plus kawaii les unes que les autres, avec quelques artworks très softs mais pourtant exagérément censurés. Cette préquelle rajoute par contre une nouvelle mécanique qui permet maintenant de les caresser à différents endroits du corps pour les faire ronronner de contentement… Voila enfin une bonne raison d’acheter un écran tactile. Pas de chance par contre, on reste dans le soft, pas l’ombre d’une barre de power à remplir à force d’attouchements répétés pour les faire exploser de plaisir. Clairement destiné aux fans, cet épisode conserve la même qualité graphique et sonore que le précédent mais avec une durée très courte, une heure environ, il laissera sur leur faim ceux qui en attendait plus. A acheter pour la collec’.
NekoPara Vol.2
Avec ce nouvel épisode, NekoWorks arrête les bêtises et le Pegi 12 pour revenir aux choses sérieuses. Le coté mignon est toujours bien présent avec les costumes de servantes et une bonne dose de nya-nya – l’expression à la mode chez les filles-chats. Mais la température va monter de quelques crans car Chocola et Vanilla ne sont plus les jeunes chattes pleines d’appréhension que l’on a connu. Et ce qu’elles perdent en timidité touchante et craquante est largement compensé par leur nouvelle assurance dans le domaine des relations inter-espèces. Une expertise qu’elles mettront à contribution pour introduire, métaphoriquement parlant, deux petites nouvelles dans le cercle des jeux interdits : Azuki, au caractère bien trempé mais au physique type « barely legal », et Coconut, encore maladroite et impulsive mais pourvue d’attraits imposants. Les nouvelles, pourtant plus âgées que nos deux habituées, profiteront ainsi de l’expérience de leurs petites sœurs. Un bien bel exemple de partage entre soeurs comme on aimerait le voir plus souvent, n’est ce pas ? Malgré une durée équivalente au premier opus, cet épisode propose un contenu 18+ bien plus étoffé, que ce soit en volume ou en variété. On regrettera éventuellement le porn rush de fin de jeu qui aurait mérité un poil plus de respiration entre les deux scènes finales mais on se met à la place des fans affamés. Un très bon troisième volume, tout de même.
La série a encore du potentiel avec un volume 3 prévu pour bientôt, les deux nekogirls restantes se doutent d’ailleurs bien de leur sort. Et potentiellement un volume 4 suplémentaire avec Shigure, votre petite soeur au brother complex exacerbé, qui sera sûrement épaulée par le NekoCrew au complet. On ira même jusqu’à espérer un jour une version réalité virtuelle vu leurs débuts dans le domaine avec Nekopalive, un concert virtuel disponible gratuitement sur Steam. Toutefois, pas besoin d’attendre la conclusion pour commencer à profiter de la franchise, les NekoPara constituant pour les débutants un excellent point d’entrée au monde des visuals novels et autres eroges. Et avec un prix déjà raisonnable hors soldes, des graphismes superbes, des personnages attachants et un enrobage de qualité, cette série plaira aussi bien aux habitués qui iront par contre chercher ailleurs leur dose d’interactivité. Dans tous les cas, un must pour tous les fans de chats et de porn, l’essence même d’Internet, non ?
Editeur : Denpasoft
Développeur : NekoWorks
Disponible sur Steam ou Denpasoft
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