Israël se joint au grand combat contre le X
Nous sommes inquiets : le mouvement anti-pornographique prend de l’ampleur. Dimanche 30 octobre, le Comité ministériel pour la législation d’Israël a approuvé à l’unanimité un projet de loi de censure du X sur Internet. S’il est approuvé par les députés de la Knesset, ce texte contraindra les fournisseurs d’accès du pays à bloquer la pornographie par défaut. Les internautes qui souhaitent continuer à fapper tranquille devront contacter leur opérateur par courrier, téléphone ou mail pour faire désactiver le filtre.
Shuli Moalem-Rafaeli, la députée à l’origine du projet de loi, est affiliée au parti d’extrême droite Le Foyer juif. “En tant que parlementaires et meneurs, nous devons ériger des panneaux de signalisation qui disent ‘Nous pensons que la société devrait se comporter comme cela.’”, a-t-elle déclaré. L’objectif officiel du texte est évidemment de protéger les plus jeunes contre le X en ligne. Pour défendre le bien-fondé de son initiative, Shuli Moalem-Rafaeli a invoqué le cas du Royaume-Uni.
De l’autre côté de la Manche, la pornographie en ligne fait face à un important barrage législatif depuis le début des années 2010. En décembre 2014, un amendement au Communications Act de 2003 a imposé un filtre anti-X opt out aux internautes et rendue illégale la représentation de certaines pratiques. Les bobines pour adultes d’origine anglaise n’ont plus le droit de montrer de fessée, d’ondinisme, d’éjaculation féminine, de facesitting ou de fisting, entre autres.
Le Royaume-Uni et Israël ne sont pas seuls dans leur croisade. Un peu partout dans le monde, la pornographie tombe rapidement en disgrâce dans les pays qui ne l’interdisaient pas déjà.
Après des décennies de débauche cinématographique, la Suède a décidé de chercher des noises au X. La ministre de la Justice et plusieurs politiciens de haut rang l’accusent d’éroder la libido de leurs administrés. La Russie bloque PornHub et YouPorn depuis le mois de septembre dernier. La Corée du Sud bataille sans relâche contre la pornographie en ligne depuis qu’elle a décidé de la rendre illégale en 2008. En Islande, un projet d’interdiction totale du X traîne dans les tuyaux depuis 2013. Puisqu’on vous dit que nous sommes inquiets.
UPDATE : Retournement de situation : ce mardi 1er novembre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a opposé son veto au projet de loi sur la censure de la pornographie en ligne : « Aucun contenu sur Internet ne doit être filtré par défaut », a-t-il affirmé pour justifier sa décision. Le porno restera le bienvenue en Israël, nous voilà (un peu) rassurés.
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