Le guide complet de la production indépendante
Un mouvement discret mais profond est en marche dans le porno. Il est créatif, indépendant, affranchi du circuit traditionnel. Il s’exprime par tous les moyens mis à sa disposition : vidéos, streaming, webcam, sextos, réseaux sociaux, vente d’objets fétichistes. Au Tag Parfait, on a choisi de se réjouir de cette mutation et d’accompagner ces travailleurs du sexe qui proposent des formes de pornographie alternatives, riches et vivifiantes sur ces nouvelles plateformes.
Dans la jungle des services disponibles, il est parfois difficile de s’orienter quand on veut se lancer dans l’aventure. On a conçu avec Carmina ce “guide de la production indépendante” en proposant un éventail le plus large possible des solutions actuelles pour produire, distribuer et gérer son contenu soi-même. Dans un esprit résolument sexe-positif, on croit plus que jamais que la réponse à un mauvais porno se trouve dans l’émergence d’une nouvelle scène indépendante.
Les plateformes de vente
Si vous faites du porn, on ne va pas tourner autour du pot, votre but est de le vendre. Il existe de plus en plus de plateformes de VOD (Video on demand) qui, moyennant une commission, vous permettent de vendre vos vidéos en prenant à leur charge les différents coûts inhérents à la distribution numérique : hébergement, bande passante, développement d’un site web et commission du processeur de paiement.
La plus connue et ancienne de toutes ces plateformes est sans doute Clips4Sale. Laissé dans son jus de l’internet 1.0, le site est une véritable caverne d’Ali Baba de tous les fétichismes connus à ce jour. Son design rudimentaire et ses outils de recherche approximatifs n’ont pas ébranlé sa réputation au fil des années. C4S (pour les intimes) reste une valeur sûre pour la vente de vidéos fétichistes.
Depuis le tournant des 2010s, de nouvelles plateformes sont apparues. Elle proposent des services équivalents à ceux de Clips4sale avec un design plus moderne. En tête proue de cette “ubérisation”, ManyVids est devenue la nouvelle référence des plateformes de VOD et un outil presque indispensable à la monétisation des vidéos pour les indépendants ou les petits studios. De nombreuses plateformes similaires existent : YouKandy, ExtraLunchMoney, AmateurPorn, IWantClips ou IndieBill. Elles proposent toutes sensiblement les mêmes services, à vous de trouver celle(s) qui correspond(ent) le plus à vos attentes et à votre style. Rien ne vous empêche de toutes les utiliser, car vous ne signez jamais de contrat d’exclusivité avec elles.
Ces plateformes se rémunèrent en prenant une commission de 15 à 40% sur les ventes. Cette commission peut également en cacher une autre, certaines facturant à part celle du processeur de paiement (via un pourcentage ou un coût fixe par vente). Si vous trouvez ces montants importants, sachez que dans le milieu adulte, la commission des processeurs de paiement monte à elle seule à 15%, contre 1 à 3% dans le milieu mainstream.
Cette particularité du business adulte s’applique à chaque fois qu’un paiement en carte bleue ou via Paypal est effectué. Il n’existe malheureusement pas de manière de contourner ce système, si ce n’est faire de la vente en direct – à vos risques et périls. Pour comprendre un peu plus tout ça, on vous invite à regarder le film Middle Men qui raconte l’histoire de la première société de paiement en ligne dans l’adulte (ePassporte). Ce n’est pas un bon film mais c’est instructif.
Les plateformes alternatives
D’autres plateformes proposent des solutions un peu différentes de celles mentionnées ci-dessus.
ModelCentro vous propose des services classiques de VOD mais apporte un plus non négligeable : vous pouvez développer votre propre site Internet indépendamment des autres utilisateurs. Ainsi, vous gardez votre identité sans avoir à côtoyer la concurrence. La commission affichée se situe dans la fourchette basse (25%) à laquelle il faudra ajouter 15% de commission de paiement en amont de la vente (on arrive donc à environ 40%). Il existe presque 1 500 sites développés sur ce modèle, qui commence sérieusement à faire son chemin dans le milieu indé.
Lancée en 2006, MyDirtyHobby (propriété du géant MindGeek) est devenue la plateforme privilégiée en Allemagne pour les amateurs et indépendants qui y vendent leurs vidéos et séances de webcam. Le site propose aussi depuis 2016 une version française qui risque de se heurter à un problème de taille : la commission pratiquée sur la vente atteint 75% ! Sachez qu’en plus de cette particularité difficilement justifiable, votre contenu peut aussi servir de promotion sur les tubes, un procédé qui peut être un problème si vous aimez la discrétion. Si MDH semble indispensable pour percer dans le marché allemand, la question de son positionnement dans les autres pays reste encore à définir. Pour le moment, son lancement en France est resté timide.
Gods Girls pourrait se définir de manière assez réductrice comme des « Suicide Girls qui font du (alt-)porn ». Vous pouvez leur vendre 4 sets ou vidéos par mois maximum (pour 60$ chaque) ce n’est donc pas à proprement parler une plateforme de vente, mais est avant tout une communauté créative. Un îlot bienveillant totalement indépendant et alternatif qui vous permettra d’explorer votre nudité et votre créativité.
Les autres marketplace
Si les plateformes VOD sont par essence des places de vente, certaines ont un positionnement sur le marché différent qui pourraient plus s’adapter à votre contenu.
Vends-ta-culotte est par exemple le leader de la vente de culottes portées en France (mais qui propose aussi d’autres services comme de la webcam et des vidéos). JolieFanny propose de vendre tout pleins d’objets (mais peu de vidéos). PiggyBankGirls s’est récemment reconvertie en plateforme VOD mais propose toujours de pouvoir financer des projets adultes. Customs4U est là si vous cherchez des clients pour vos vidéos custom. NiteFlirt est LE service américain de téléphone rose (en anglais et espagnol). Arousr vous permet de monétiser vos sextos (en anglais uniquement). Membershyp proposer de louer votre compte Snapchat à la semaine ou au mois, Skyprivate de monétiser un compte Skype sans passer par la voie détournée et peu sécurisée d’un compte Paypal. Enfin, Minutizer est un outil mainstream qui vous permettra également de monétiser de manière sécurisée vos sessions Skype.
La sexcam
Impossible d’échapper au phénomène de la webcam qui est devenue au fil du temps un « grand moteur d’empowerment« . Deux modèles co-existent actuellement : le privé facturé à la minute, où la nudité est interdite en public, et le modèle dit « freemium », où les shows se font en public avec un système de pourboire (tokens). Néanmoins ces deux modèles s’inspirant l’un de l’autre, vous avez aussi un système de pourboire sur le modèle classique et des options privées et cam2cam sur celui en freemium.
Vous pouvez également vendre votre contenu (vidéos, photos, compte Snapchat…) sur ces sites mais ils n’auront pas les fonctionnalités poussées de ceux cités plus haut. À vous de voir ce qui vous correspond le mieux, les deux modèles demandent une approche très différente avec des consommateurs qui n’auront pas les mêmes attentes selon que vous soyez en privé ou en public.
Le modèle privé
Vous connaissez certainement LiveJasmin, leader en Europe qu’on ne présente plus. La compétition sur le site est dure entre les cammeuses pro venues des studios de l’Est et les méga-stars du milieu. Malgré la concurrence, vous arriverez peut-être à y faire votre trou. La commission du site varie selon vos “performances”, de 70 à 40%.
En Amérique du Nord, Streamate et ses avatars (son système de marque blanche étant très bien conçu) ont les faveurs des modèles et du public. Leur commission est de 65%. Il existe évidemment d’autres sites, citons juste iFriends, Cams ou ImLive. La maîtrise de l’anglais n’est pas obligatoire mais fortement recommandée pour ces sites.
Lancé en 2016 par Chaturbate, Camgasm reste difficile à classer. Webcam privée qui ne dit pas son nom ? Pont lancé vers une mainstreamisation de la webcam ? Nous ne savons pas encore vers quel modèle vogue le site mais une chose est sûre : la nudité est interdite en public mais autorisée en privé et le modèle de commission encourage une compétition très féroce.
Si vous préférez toucher une audience française, FrancoLive semble être le site le plus approprié. Vous pouvez aussi voir du côté de Xcams ou XloveCam. A vous de voir.
Le modèle public (freemium)
Si vous n’aimez pas les rapports directs avec les utilisateurs et si vous voulez toucher un public également plus jeune (25-35 ans), le modèle freemium est sans doute plus adapté à ce que vous allez diffuser. La commission de ces plateformes tourne autour de 50% des tokens reçus (tout dépend leur manière d’aborder le sujet, mais gardez ce chiffre en tête pour ne pas vous embrouiller). Trois énormes sites se partagent le marché, vous les connaissez sûrement via notre rubrique dédiée. Rappelons quand même les bases :
Cam4 a les faveurs des modèles français car c’est tout simplement où la communauté française est la plus importante. Idéal si vous n’êtes pas à l’aise avec la langue de Shakespeare. Notez que c’est le seul site qui permet de diffuser depuis votre téléphone via une application dédiée.
Chaturbate est devenue en seulement cinq ans la première et plus excitante plateforme au monde – nos guides parlent d’eux-mêmes. La communauté française est importante (4e pays à visiter le site) mais la maîtrise de l’anglais est préférable pour toucher un maximum de monde. Contrairement aux rumeurs sur leur absence de culture du pourboire, les Français peuvent se révéler tout aussi généreux que les anglo-saxons.
MyFreeCams reste un peu à part : le site continue son histoire (il a inventé le freemium) et à attirer les stars de la cam avec un design vieillissant et une politique peu inclusive (site réservé exclusivement aux femmes, si possible dans les canons de beauté qu’ils définissent eux-mêmes). La compétition y est relativement rude et l’anglais est fortement conseillé.
On remarquera aussi CamSoda qui, à grands coups d’innovations technologiques, tente se faire une place auprès des trois géants. Bongacams est à essayer seulement si vous visez un public dans les pays de l’Est et la Russie, le site étant particulièrement populaire dans cette zone géographique. Enfin, la plateforme Nood.tv lancée par la modèle canadienne Chloé Lewis pour fédérer la communauté indépendante est encore en version beta mais semble très prometteuse. On vous conseille de suivre ça de près.
Les tubes gratuits
La révolution des tubes porno gratuit a maintenant dix ans. Dorénavant 95% du trafic converge vers ces sites. Le marché de la VOD s’est effondré de 75% avec un lien de cause à effet qui n’est plus à démontrer. Il y a plusieurs façons d’appréhender cette réalité brutale : vous faites d’eux l’axe du mal et vous passez votre chemin ou vous vous servez d’eux pour vous faire connaître et monétiser votre contenu en accédant à leur trafic monumental.
Il y a encore peu de temps, seuls les studios professionnels pouvaient aspirer à convertir cette audience en abonnement via des bannières et en partageant les revenus générés. Depuis 2015, un nouveau modèle est apparu ouvrant aux amateurs et indépendants la porte à un monde qui leur était avant inconnu dans le monde adulte : le paiement à l’audience.
Pornhub avec son programme “Amateur Payment Program” s’est décidé à proposer à ce qui ressemble beaucoup au Programme Partenaire de Youtube : pouvoir monétiser son audience en récupérant une partie des revenus liés à la publicité (une sorte de “paid per view”). Des débuts timides aux indépendants devenus stars, l’idée a fait son chemin chez les consommateurs mais aussi chez les concurrents qui se sont lancés à leur tour dans ce nouveau chapitre de leur histoire.
C’est un succès grandissant, si bien qu’on retrouve un mélange de plus en plus étonnant d’indépendants et de stars derrière ce programme. Les plus gros comptes arrivent à dépasser les 100 millions de vues et dépassent souvent en audience les studios mainstream. Il se pourrait à terme que ce modèle se généralise à tous les producteurs de contenu.
Le site n’avance pas de pourcentage partagé sur les revenus publicitaires mais nous avons calculé une moyenne de 0,75$ générés tous les 1000 vues (soit plus ou moins comme Youtube, même si c’est sujet à beaucoup de variations). Il existe aussi un système de concours permanent qui permet de générer des bonus parfois importants, ainsi qu’un système de mise en avant sur le site.
Pornhub ne possède qu’une licence non exclusive de votre contenu (vous pouvez aussi les vendre sur des plateformes) mais depuis 2016, vous ne pouvez plus monétiser votre production sur d’autres plateformes gratuites, Pornhub se réservant le droit de faire sauter vos vidéos des autres sites s’il vous repère. Notez que vos vidéos se retrouveront également sur Youporn pour “doubler” vos revenus mais que ce doublement est une option décochable à tout moment.
Xvideos, le plus gros tube du monde propose depuis peu de partager 50% des revenus publicitaires liés à votre chaîne. La communauté ne semble pour le moment pas être aussi importante et créative que sur Pornhub. Un constat qu’on retrouve dans l’utilisation globale du site : clairement, ce n’est pas le tube le plus user-friendly.
Porn est un tube de taille “moyenne” qui propose via son programme PaidPerView de monétiser votre audience que vous soyez amateur ou professionnel. On parle d’une part de 25 à 35% des revenus publicitaires liés à votre chaîne.
Xtube est le premier tube à avoir proposé la vente de contenu directement sur la plateforme. Les créateurs sont rémunérés à l’achat et non en fonction de l’audience générée. Vous toucherez 50% par vente après 15% de commission de paiement. La communauté gay étant importante sur le site contrairement aux plateformes VOD citées en début du guide, c’est une option intéressante pour toucher ce public.
La gestion de votre argent
Porn is business. Qu’on soit porn star ou débutant(e), tout le monde a le droit de récupérer son argent. Principal problème : la grande majorité du business se fait en dollars par le biais des sociétés installées en Amérique du Nord ou dans des paradis fiscaux. Avec des frais de virements internationaux à environ 40 dollars du côté des plateformes, plus les frais de réception, plus la commission de change de 15 à 25 euros selon votre banque, on vous recommande de ne pas réceptionner votre argent avec votre compte français en euros, sauf si vous générez beaucoup d’argent. Pour palier à ce (gros) problème, il existe deux solutions de porte-monnaies électroniques (E-Wallet) qui acceptent de travailler avec les sites adultes.
Payoneer : Porte-monnaie privilégié des modèles dans le monde entier, Payoneer est simple d’utilisation et vous permet de rapatrier vos devises avec un minimum de frais bancaires : le virement vers votre porte-monnaie est souvent gratuit. Les virements vers votre compte bancaire dans une autre devise vous seront facturés jusqu’à 2% du montant Attention, il faudra aussi ajouter les frais de réception et commission de change de votre banque.
Comptez 29,95$ de frais par an, mais pour ce montant vous recevrez également une carte de débit afin de retirer vos fonds dans un DAB (avec des frais de 3,15$) ou de payer dans la plupart des enseignes françaises et internationales Attention, tout le monde n’accepte pas les Mastercard.
Paxum : porte-monnaie moins utilisé par les modèles mais très répandu chez les professionnels du secteur, Paxum est un genre de Paypal pour les pros qui travaillent à l’international. Service très sérieux, voire austère (créer un compte pro demande une certaine patience) et au fonctionnement équivalent à Payoneer, il diffère seulement de son concurrent au niveau des frais.
Le rapatriement de votre argent coûtera entre 0 et 3 dollars depuis les plateformes. Les virements vers votre compte bancaire seront facturés 50 dollars quelque soit le montant demandé, il est donc fortement conseillé d’atteindre une certaine somme avant de procéder au virement. Vous pouvez contre 44,5 $ recevoir une carte pré-payée Mastercard qui vous permettra de régler vos achats en ligne et retirer de l’argent sans frais supplémentaire.
Les porte-monnaies virtuels sont très utiles quand vous utilisez plusieurs plateformes, l’idée étant d’accumuler les fonds avant de tout rapatrier sur votre compte bancaire d’un coup, mais ils ne sont pas indispensables si vous possédez un compte en dollars et que vous êtes mono-plateforme. Notez que l’adresse utilisée lors de votre inscription à ces e-Wallet vous sert d’identifiant pour récupérer votre agent sur les plateformes.
Bien entendu, n’oubliez pas que tout revenu perçu doit être déclaré à l’administration française !
L’aspect juridique
Pendant qu’on est dans la partie très sérieuse de ce guide qu’on espère essentiel, passons rapidement sur la partie juridique des plateformes. Vous ne pouvez pas tout diffuser ou tout faire sur ces plateformes : ce sont eux qui fixent les règles, pas vous. Pour vous éviter de vous faire bannir si vous partez dans des fétichismes un peu pointus, une lecture des conditions d’utilisations est indispensable (Terms and Conditions que vous trouverez en bas de page de ces sites). Cette lecture en anglais pourrait vous paraître inutile, mais c’est comme un meuble IKEA, mieux vaut lire le mode d’emploi avant d’oublier une vis pendant le montage.
La diffusion d’images pornographiques en public peut vous amener quelques désagréments, comme le vol de contenu ou leur diffusion sur des sites illégaux sans votre accord. Ce désagrément assez courant n’est pas une fatalité, il existe plusieurs voies de recours pour faire retirer ce contenu volé que nous avons regroupées dans cet article que nous vous invitons à lire en détail. On vous conseille également de multiplier les réseaux sociaux liés à votre profil afin de renvoyer le plus loin possible le contenu volé qui apparait dans les résultats de Google.
Enfin, si ces questions juridiques vous passionnent et que vous n’avez rien contre une lecture pointue, on ne peut que vous conseiller la rubrique legal de Xbiz où des experts du secteur n’hésitent pas à tartiner des pages et des pages sur des sujets sérieux comme la propriété intellectuelle, la 2257 ou les lois américaines.
Les accessoires
Vous pouvez bien sûr vous lancer avec peu ou pas de matériel, puisque votre outil de travail principal est votre corps. Cependant il ne faut pas négliger l’aspect technique si vous voulez un rendu qui s’approche le plus de quelque chose de professionnel.
Pour du live, une simple webcam HD filaire sera parfaite et vous permettra d’être plus libre dans vos mouvements. Mais si vous voulez faire des vidéos à vendre, vous pouvez utiliser un appareil photo numérique de qualité puis un logiciel de montage.
Pour la lumière, cela va dépendre de la place disponible et du budget que vous êtes prêt(e) à engager. La première chose à savoir est que pour illuminer une vidéo, il vous faut un éclairage dit “continu” d’environ 800W pour une pièce sombre. L’idéal pour une lumière harmonieuse est de la diriger vers un mur blanc, jamais sur la modèle pour éviter la brillance de la peau. Pour les petits budgets, l’halogène de mamie fera l’affaire. Pour l’été (car oui, une grosse lumière ça chauffe et ça fait transpirer), optez plutôt pour un panneau lumineux en LED, moins puissant mais plus facilement transportable. Vous pouvez le coupler avec une softbox ou un parapluie photo et diriger la lumière sur vous.
Quant aux accessoires, il faut (comme à chaque étape) vous diriger vers ce que vous préférez. Rien ? Des godes ou vibros ? Des menottes ? Des costumes ?
Pensez quoi qu’il arrive à un bon lubrifiant, facile à utiliser et en quantité suffisante. Inspirez-vous aussi des grands succès de la webcam en terme de sextoys connectés : les OhMiBod et les Lovense avec leur application dédiée qui fonctionne maintenant sur quasiment toutes les plateformes de live (et même pour de la réalité virtuelle).
Vous pouvez également prendre un gode ventouse, toujours pratique pour simuler des actes qu’on pratique habituellement à deux. Un gode réaliste sera des plus efficaces pour les vidéos de POV. Au rayon curiosité, les godes de la marque Bad Dragon ont la faveur de beaucoup de modèles mais sont désormais interdits par Chaturbate.
Les listes d’envies ou wishlist sont très utilisées pour se faire offrir des cadeaux pour le plaisir ou contre des services. C’est également un moyen pratique de se faire financer l’achat de matériel pour vos productions ou diffusion.
La plupart des modèles en possèdent une sur Amazon mais attention, votre anonymat est en danger si vous suivez leur pas. En effet, Amazon confie parfois la livraison à des organismes privés qui ne le protègent pas. En France, Espace Libido a lancé l’année dernière un système équivalent qui garantit la protection des coordonnées des modèles et des acheteurs mais limité aux produits disponibles sur le site. Côté lingerie, vous pouvez essayer les wishlists de Victoria’s Secret. Il est aussi possible d’accepter des chèques ou bons cadeaux en communiquant uniquement une adresse mail, ou de l’argent via des cagnottes comme Le Pot Commun.
La promotion et la communication
Pour se faire connaître et être vu, ne comptez pas trop sur toutes ces plateformes pour vous mettre en avant sauf si vous êtes une star (et on ne devient pas famous du jour au lendemain, il faut travailler dur). Utilisez par contre les réseaux sociaux pour créer et entretenir votre communauté, ils sont les outils indispensables à votre communication et votre promotion.
Si vous êtes d’humeur kamikaze, vous pouvez tenter Facebook mais les règles en terme de nudité sont tellement strictes qu’il vous faudra oeuvrer avec beaucoup de prudence. La nudité commence là-bas au téton, vous ne pouvez rien contre leurs règles. L’utilisation de groupes fermés ou secrets peut être une option intéressante si vous tombez sur un groupe bienveillant. Ils existent mais leurs noms ne circulent que de bouche à oreille.
Instagram instaure des règles aussi strictes que sa maison-mère Facebook mais son utilisation est très répandue chez les modèles. Un téton peut suffire à la suppression d’une photo ou même un bannissement. Si vous n’avez rien vraiment pour les couvrir, essayer un emoji bien placé, ça devrait passer.
getting online after I eat pic.twitter.com/AIzEZPz5Hk
— budget princess (@rand_mia) December 21, 2016
Sur Twitter, le porno et le contenu explicite sont autorisés si vous le signalez au préalable sur votre compte. Réseau social de l’instantanéité, il est à privilégier pour faire la promotion de vos dernières vidéos et rester au contact de vos fans. La communauté de fans est très présente et vous trouverez rapidement un écho à vos productions.
Seul (gros) défaut de ce réseau social : l’anonymat et la grande liberté octroyée à ses utilisateurs véhiculent souvent de l’agressivité. Si Twitter est un excellent outil, il peut aussi être très toxique à utiliser. Pour vous protéger de cela vous pouvez toujours fermer vos messages privés et bloquer les grossiers au fur et à mesure.
Snapchat n’autorise pas officiellement la nudité mais rien ne vous empêche de teaser ou de monétiser votre compte privé. A vous d’être créatif, de jongler avec les règles et de créer une intimité avec votre communauté.
Pour travailler votre communauté et la développer à l’international, Reddit via son sub exhibitionniste phare GoneWild est une alternative très intéressante, surtout si on maîtrise l’anglais.
Enfin, rien ne vous empêche de créer votre propre style avec toutes les applications sociales disponibles.
S’informer
Indépendance n’est pas signe d’isolement. Il existe plusieurs sites et forums qui vous permettent de vous renseigner et de vous aider dans votre parcours. Depuis 2009, AmberCutie est le site de référence des modèles indépendants, une mine d’informations incroyable autour de cette nouvelle communauté.
OCamGirl est un blog récent qui parle de tous les aspects de la webcam et il est tenu par des vraies camgirls. Xbiz est une lecture plus professionnelle mais il est indispensable pour suivre les mouvements dans ce milieu. On vous conseille vivement leurs mags, tout comme le site des AVN. Enfin, continuez à nous suivre et à nous lire. On se retrouve de plus en plus dans ce changement et on compte bien mettre en avant les modèles indépendants autour du monde.
Un nouvel élan
Ce guide est long mais on l’espère utile, car il apporte des réponses concrètes dans un environnement bousculé par dix ans de rouleau-compresseur des tubes gratuits. On l’a conçu comme un couteau-suisse des solutions disponibles en ligne et on n’hésitera pas à le mettre à jour si de nouveaux sites ou de nouvelles idées se font connaître. La communauté indépendante est jeune et en plein essor, il faut la soutenir quand vous pouvez et comme vous pouvez (streaming, tokens, achat…). L’avenir du porno, c’est eux.
Photo en une : Carmina par Monsieur Bazin
Merci !
Tout d’abord merci pour ce guide ultra-complet!
Ce qui me « dérange » dans le modèle de beaucoup de site de vod, c’est l’obscurité pour l’acheteur de savoir ce qui revient au modèle. Là dessus, VendsTaCulotte est ultra réglo et transparent car le prix affiché est celui perçu par le/la modèle et le site rajoute des frais ensuite. Je trouve ça bien et à souligner car, en discutant avec certain(e)s, beaucoup ignore les montants des commissions.
Par contre, je suis surprise que CB est interdit les Bad Dragon, ont-ils expliqué pourquoi?
Effectivement c’est écrit uniquement dans les FAQ modèles ou parfois seulement via le processus d’inscription. Je me demande si c’est pas fait exprès pour éviter de contourner les plateformes, si les clients savaient que les modèles touchaient « que » 60-70 % de la vente, y’aurait sans doute une tentation de passer par des voies détournées (Paypal).
Pour Bad Dragon, on a contacté CB et eux, mais ils mettent pour le moment un temps assez fou à nous répondre. Mais après une petite recherche perso, le problème viendrait de VISA/Mastercard qui impose leurs règles aux processeurs de paiement pour avoir l’agrément carte bleue. Amarna Miller en parle rapidement dans cette interview https://letagparfait.com/fr/2015/07/03/amarna-miller-mon-corps-mes-regles/
Cette histoire de processeur de paiement particulier dans l’adulte est vraiment un frein financier, eux se gavent comme par permis (regarde le film Middle Men), le pourcentage est élevé et au final c’est eux qui disent ce que tu peux faire ou pas 🙁
Tres bon article
Excellent article super complet
Par rapport à MasterCard & co .. Oh que oui ils se gavent tout comme les plateformes de live d’ailleurs le fameux 50/50 existe en effet mais bien souvent c est une fois déduis les frais de la plateforme qui sont obscurs en vrai on est plus souvent sur du 60(pour le site) 40 pour le.la performeurse
Petit rajout sur les VOD depuis avril 18 PornHub permet la vente de vod depuis sa chaine
De plus les videos sont également diffusé es sur xhamster et redtube
Question vod
Je n’ai toujours pas reussi à recuperer mon solde sur xvideos et ceux ci ne me repondent pas ce qui est fort déplaisant