Contrôler un sextoy par la pensée, des hashtags et la station ISS
Le 2 février dernier, Gonzo et Carmina se sont prêtés à deux expériences : contrôler un sextoy par la pensée et par Twitter. Une semaine plus tard, nous vous proposons un petit récapitulatif.
Contrôler un sextoy par la pensée
En temps normal, l’oeuf vibrant Lush de la marque Lovense fonctionne grâce à une application smartphone à laquelle il est connecté par Bluetooth. En bidouillant cette application à l’aide d’une API, les artistes Aurélien Fache et Gilles de Bast ont connecté le jouet à trois capteurs OpenBCI (interface cerveau-ordinateur en open-source). Une fois positionné sur le cuir chevelu des cobayes, ce dispositif permet de contrôler le sextoy par la pensée en mesurant l’activité électrique du cerveau.
Démarrer le sextoy n’est pas très difficile, il suffit de se concentrer un peu. Gérer précisément son démarrage et l’intensité de ses vibrations est plus ardu : l’interface cerveau-machine a été programmée pour permettre au “pilote” de naviguer entre 20 niveaux de puissance différents. Comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessus, la tâche est plus aisée pour Gonzo que pour Carmina. Un adepte de la méditation n’aurait sans doute aucun mal à déclencher le dispositif quand il le désire. Un moine bouddhiste devrait pouvoir contrôler avec beaucoup de précision les vibrations.
Jouir par hashtags
En effectuant de nouvelles modifications sur l’application de contrôle du Lovense, l’équipe du Tag Parfait est parvenue à le relier à Twitter. Le soir du 2 février, les internautes ont donc été appelés à faire jouir Carmina en faisant vibrer à différents niveaux le jouet à l’aide des hashtags #letagparfait, #lebonfap et #twittergasm. L’événement, long d’une petite heure, a été diffusé en direct sur Periscope (Replay première partie, replay seconde partie). Au total, il a attiré plus de 40 000 personnes et a propulsé ces hashtags en trending topics. Plutôt cool pour un jeudi soir.
Faire l’amour avec Thomas Pesquet
Cette expérience montre que l’interactivité des camshows a sa place sur des sites mainstream. Sur Chaturbate, Cam4 et apparentés, les camgirls connectent leur sextoy aux pourboires des internautes : à chaque fois qu’elle reçoivent des tokens, le jouet se met à vibrer. Ce système peut être décliné à l’infini : tokens, hashtags… Et même avec la Station spatiale internationale (ISS).
Dans son oeuvre In Bed with Thomas Pesquet, Aurélien fait en sorte que le Lush de nos expériences vibre à chaque fois que l’ISS passe au-dessus de la France. Comme la station ne fait le tour de la Terre que 16 fois par jour, on doute qu’il soit possible de faire jouir qui que ce soit grâce à ce système. Comme le dit l’artiste, il montre néanmoins que « tout peut s’interfacer avec tout » : rendre nos sextoys amusants ne dépend que de notre imagination.
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