Define Beauty, le nouveau défi de Nowness
Nowness est une plateforme d’art et de culture faisant la promotion d’oeuvres expérimentales. Vous pourrez y trouver des vidéos, de la musique ainsi que des articles sur la mode et les voyages. C’est un site généraliste qui sent bon le parfum Dior et les fringues tous droits sorties de chez LVMH (qui édite le site). A base d’images ultra-léchées pour des corps bien cadrés, plusieurs réalisateurs se sont attelés à nous offrir des courts métrages à intervalles irréguliers autour du sujet : Define Beauty. A vos caméras.
Du sucré Crème caramel au transpirant His Sweat en passant par la dénonciation du slutshmming dans STFU (Shut the fuck up), la série Define Beauty se veut la plus large possible. A chacun sa vision de la beauté et des corps. Une chose est sûre, le corps y est toujours glorifié. Utilisé comme un aimant, il magnétise les regards et éveille les sens.
Mais en fait c’est un peu comme un porno, non ? On est absorbé par des images, des couleurs et surtout le déploiement des corps. Le moindre bout de chair qui se libère devient l’objet de tous les fantasmes. Et ça, les réalisateurs de la série Define Beauty l’ont bien compris. Ça donne des gros plans imposants où les corps ne sont plus que des masses informes. Un vrai gonzo. Mais un gonzo parfois sarcastique, parfois politique mais toujours très esthétique.
Pourtant une chose me chagrine. Où est la pluralité des corps ? Certes, on voit avec humour les corps carbonisés par les UV. On s’éprend également de la chair d’une femme ronde dans In Praise of Fat. Mais où sont les corps du quotidien ? Ceux des femmes et des hommes que l’on croise dans la rue ?
On fait dans cette série une exception sur certains corps tout en prônant des corps irréels dignes des pages de Vogue. On essaye de faire l’apanage des poils et des corps déformés par la vie mais ce regard à travers la caméra est loin d’être sans jugement. Le corps hors de la « norme magazine » est sublimé au point d’être caché sous des superflus à base de surexposition.
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