Entretien avec Brian Gross, le Monsieur RP du business adulte
Brian Gross travaille dans les relations presse. Sa tête ne vous dit sûrement rien, son nom non plus. Pourtant c’est grâce à lui et sa boîte BSG PR que vous retrouvez des marques adultes (porno, sex toy, sex cam, dating…) dans la presse mainstream américaine (et souvent internationale). On ne s’en rend pas bien compte tant le porno nous semble « partout » mais être une marque adulte vous ferme systématiquement un nombre de portes considérable. Le job de Brian c’est de laisser ces portes entrouvertes et de créer des ponts entre les deux univers qui semblent souvent incompatibles. Intrigués par le talent du bonhomme, on a glissé dans sa boîte mail pour en apprendre un peu plus sur ses secrets de fabrication, même si en maitre de la communication qu’il est, on apprendra surtout que pour réussir, il faut travailler dur.
Peu de gens connaissent votre travail en France. Pouvez-vous nous raconter rapidement votre parcours et votre histoire ?
Je suis né et j’ai grandi dans le sud de la Californie. J’ai commencé ma carrière en 1993 comme stagiaire chez Def American Recordings, au département promotion. J’ai fait mon chemin dans l’industrie de la musique jusqu’en 1999 puis je suis devenu responsable du marketing et de la promotion chez Vivid Entertainment. Ensuite, en janvier 2011, j’ai lancé ma boîte BSG PR.
Vous avez commencé à travailler pour des marques dans le mainstream avant de vous spécialiser dans l’adulte. Quelles sont les différences entre ces deux univers ?
Toutes les marques sont traitées de la même façon en interne. Ce qui importe, c’est la manière dont une marque veut se faire remarquer. Les défis viennent de l’extérieur, les opportunités aussi. Il faut les créer, les utiliser, avoir du succès avec elles. Le sexe, la musique… Mon état d’esprit, c’est d’être agressif et de repousser les limites.
Quelles sont les changements significatifs que vous avez observé dans la relation qu’ont les médias avec le sexe depuis l’avènement d’internet ?
Internet a ouvert des portes, ils nous a forcé à communiquer plus souvent à propos de la sexualité, tant dans les médias qu’entre individus.
Quel est votre secret pour atteindre au facilement les médias mainstream ? Qu’est-ce qui fait la différence avec les autres agences ?
Il n’y a pas de secret, il faut travailler dur. Je ne sais pas vraiment ce qui me différencie de mes collègues. Je sais juste qu’on travaille tous dur pour nos clients et avec les gens des médias qu’on fréquente tous les jours.
Vous arrive-t-il de refuser des clients ?
J’aime les défis mais oui, j’ai déjà refusé des clients.
Avez qui avez-vous préféré travailler durant votre carrière ?
J’ai adoré travailler avec la majorité des clients que j’ai eu la chance de représenter durant ma carrière. Ils m’ont poussé à en faire plus, à bosser encore plus dur et faire toujours mieux.
Quels sont vos meilleurs coups ?
Je ne sais pas quels ont été mes meilleurs coups. Ce que je sais, c’est à quel point il est important de s’investir à fond dans son travail chaque jour. J’ai été très chanceux, j’ai eu beaucoup d’opportunités de travailler pour des gens incroyables et des événements incroyables, mais aussi d’être le témoin des réussites de mes proches.
Malgré la crise économique que traverse l’industrie du porno avec l’avènement des tubes, est-ce que le sexe vend toujours ?
Le sexe continue à vendre, y’a pas de doute. Les industries changent. Elles grossissent, elles se contractent, elles engendrent des effets qui t’obligent à rester debout et à encaisser les coups. Comme j’accorde l’attention qu’ils méritent aux gens qui m’engagent, j’ai toujours une charge de travail conséquente.
Comment va évoluer l’industrie adulte dans les prochaines années ?
Elle sera toujours menacée, que ce soit par une personne en particulier, un endroit ou un changement d’environnement. Les gens intelligents savent tirer des opportunités incroyables d’idées inédites. C’est quelque chose que l’industrie adulte fait depuis toujours.
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