On a fappé pour vous : test du Hush de Lovense
La première fois que j’ai entendu parler du Hush c’était pour le lancement de sa campagne IndieGoGo en mai 2016. Pour être honnête, je ne sais même plus si c’était un spam, un article sur le Tag ou une pub sur un site moins recommandable. Par contre je me souviens qu’il faisait chaud. Le genre de chaleur qui vous fait tourner la tête et faire des choses qui ne sont pas dans vos habitudes de mâle hétéro – comme se prêter au financement participatif d’un plug anal bluetooth.
Je me souviens aussi que la date de livraison prévue correspondait plutôt pas mal avec la période estivale où je serai seul chez moi, sans femme ni enfants. Un moment propice aux introspections. La commande passée et la température redescendue, vient évidemment le moment du doute. Pourquoi ai-je pris un plug anal ? Que va dire ma chérie ? Était-ce vraiment une bonne idée de prendre le modèle le plus large pour seulement quelques dollars de plus ? Je partais pour annuler ma commande et puis finalement je me suis ravisé. J’avais envie d’essayer, c’est tout. Son look simple et solide m’a tapé dans l’oeil au point de tenter une aventure dont les hommes hésitent habituellement à parler.
Comme dans la plupart des campagnes du style, il a pris du retard sur son planning et l’été est passé. Dommage, mais comme Lovense sait communiquer avec ses backers, je n’étais pas vraiment inquiet sur le fait qu’il arriverait bientôt. J’y repensais de temps en temps avec un mélange d’excitation et d’appréhension puis un beau jour de septembre, il est enfin arrivé. D’ailleurs si vous voulez un supplément d’adrénaline, faites vous envoyer ce genre de paquet au boulot, vous allez voir ça marche bien. Près de mon écran, il m’attend dans son emballage discret. Je le garde là sous mes yeux tout le reste de la journée. Invisible, il me fait pourtant déjà de l’effet même si je sais que je vais devoir attendre de rentrer pour le déballer. Dans le métro, j’ai l’impression d’avoir un panneau dans le dos avec marqué en rouge : « J’ai un plug anal dans la poche ». Ce n’est pourtant pas la première fois que je rentre avec un sextoy mais cette fois il est pour moi.
Transfert de la fusée vers le site de tir
Enfin au calme et à l’abri des regards indiscrets, je peux ouvrir mon petit paquet. Rien que la boîte conforte l’impression de sérieux que j’ai eu lors de l’achat. Lovense nous met un beau jouet dans une boîte de la même qualité. Du carton bien solide au toucher velouté fait office d’écrin pour ce bel objet. Il a le genre de design que l’on croirait issu de la recherche spatiale avec ses formes recherchées : un embout profilé pour une insertion graduelle, des rainures faites pour garder le lubrifiant là où il faut et les indispensables dispositifs de sécurité pour cette utilisation. Lovense me promet le moteur de vibration le plus puissant de sa catégorie et vu le poids de l’engin, je suis tenté de les croire.
L’ensemble donne une bonne impression de solidité et de puissance, pas une seule jointure ou faiblesse qui laisserait penser que le plug va vous claquer dans les doigts au plus mauvais moment. Et pour ce genre de chose, la tranquillité d’esprit est primordiale. Nous sommes d’ailleurs évidemment dans le haut de gamme des toys actuels avec le waterproof et la batterie de rigueur. Un fist de fer dans un gant de silicone non allergisant, il est plutôt agréable avec un toucher peau de pêche mais j’ai une interrogation sur le fait que cela rende la mise en place moins aisée, à vérifier le moment venu. D’autant plus que j’ai pris le modèle large. 4,5 cm de diamètre pour 9,7 cm de corps insérable, cela ne me semblait pas si massif à l’écran. J’aurais peut-être dû être moins gourmand et choisir son petit frère qui fait seulement 3,8 cm pour la même longueur. Heureusement que j’ai été voir mon revendeur de lube pour lui prendre sa meilleure cuvée.
Début des tests du système de navigation
Pendant qu’il charge, je passe sur mon smartphone pour installer l’application qui va me permettre de contrôler l’engin. Pour ce toy là, l’utilisation optimale passe en effet par la connexion bluetooth entre votre téléphone et lui, même si il reste possible de changer de mode de vibration via l’unique bouton présent dessus. Après avoir créé un compte utilisateur sur le serveur de Lovense et appairé sans soucis le Hush, j’ai accès à toutes les fonctionnalités modernes promises lors du lancement de la campagne. L’application permet évidemment de transformer votre téléphone en télécommande avec le choix de modifier la puissance par palier ou, de façon plus intéressante, comme un variateur tactile. On monte ensuite d’un cran dans le futur et le bon goût avec le contrôle par le son. Soit par le micro, le délire ultime si votre voisin/voisine attaque le mur mitoyen à la perceuse, soit avec vos mp3 via le lecteur intégré. Spoiler : vous n’écouterez plus vos chansons préférées de la même façon.
Tout ça c’est déjà pas mal mais il en reste encore un gros morceau à découvrir avec les fonctions en ligne. Et ouais, c’est le futur les amis et vos zones érogènes vont apprécier. Les fonctions connectées sont divisées en deux concepts : contrôle et playlists. Le premier est assez explicite, vous pouvez ainsi déléguer le pilotage de votre plug à un utilisateur distant, de quoi se faire de nouveaux amis sur Internet ou vous laisser ambiancer au bureau par votre dominatrice préférée. Prévu pour un usage prolongé, ils disent sur la boîte. Le deuxième, mon préféré, permet de créer, partager et récupérer des séquences de variations de puissance pour les réutiliser plus tard. Envie de préparer la séance de vibrations anales de votre homme ? Pas de souci. Pour ceux qui veulent juste lâcher prise et juste surfer sur la vague, attrapez une playlist bien notée et profitez de la ride la tête dans l’oreiller.
Allumage des propulseurs et décollage
Un après-midi arrive enfin où les planètes sont alignées, la maison est vide et je n’ai rien de prévu. Mon Hush m’attend depuis maintenant plusieurs jours dans mon petit placard personnel. Il n’est pas caché, juste hors de portée des yeux. J’aurais pu essayer de m’en occuper avant mais soyons réalistes, la première fois n’est pas le moment idéal pour un quickie dans la salle de bain avant d’aller au lit. Ça demande un peu de préparation et de tranquillité. Ma pression sanguine monte sensiblement alors que je réunis tout le matériel nécessaire et me prépare un coin douillet sur le lit. Après un peu de préparation mentale grâce à une sélection de futanari que ne renierait pas Le Serbe, je me sens chaud pour passer à la suite. Le hentai c’est ma came mais vous faites comme vous voulez de votre côté.
J’ai beau être plutôt prêt, je me dis qu’il va quand même falloir prendre son temps. Le corps humain est peut-être super flexible, on va y aller mollo. Je ne lésine pas sur le lube et badigeonne généreusement tout ce qui a un rapport avec la suite. Faut ce qu’il faut, pas de petites économies. Après avoir gentiment préparé le terrain, j’applique à la lettre mon plan de bataille à base d’avancées furtives toujours plus audacieuses. Lube et relube, je progresse sans douleur mais avec des sensations nouvelles jusqu’à ce que j’arrive sur la partie la plus large de la bête. Je ne vais pas vous mentir, à ce moment-là je mets la main qui tenait le plug en mode autopilot avec pour seule instruction : en avant toute. Je déconnecte tous mes systèmes non vitaux, décontraction complète et esprit vide. Le plus dur est passé, le Hush finit de se mettre en place tout seul, solidement arrimé à mon boule. J’y suis enfin.
Houston, nous sommes en approche…
À partir d’un certain âge, on commence à bien connaître son corps mais là, tandis que je reprends mon souffle, gisant sur le flanc, j’ai droit à une nouvelle panoplie de sensations. Alors qu’une partie de mon cerveau m’informe que quelque chose n’est pas tout à fait normal au niveau de mon fondement, une autre partie commence à flipper un peu et demande un rapport sur cet étrange intrus et les dégâts potentiels. L’objet est pour l’instant inerte et ne répond pas aux sollicitations de mes muscles internes. Pour autant sa présence est loin d’être désagréable, différente pour sûr mais plutôt sympa. Pas question de rusher cette première fois, je prends le temps de bien faire connaissance avec lui vu la suite du programme.
Après plusieurs minutes de flirt et de jeux innocents, j’attrape mon téléphone pour y aller plus sérieusement. Pas de soucis de connexion, le Hush est bien détecté et reconnu, premier bon point. Je commence par les basiques avec le contrôle par paliers. Rien à dire, ça vibre bien, le niveau max est très supportable, loin de la torture anale que j’imaginais. Malheureusement le rendu est plutôt plat, pas étonnant avec ce mode de contrôle je dirais. Le variateur tactile est bien plus intéressant avec des degrés plus fins et la possibilité de faire des enchaînements plus complexes pourtant rien n’y fait, les sensations sont là mais pas le plaisir. La concentration nécessaire pour piloter le plug interfère avec celle requise pour bien profiter. Je suis un peu frustré mais pas découragé, il me reste encore une fonction solo à essayer.
Mise en or(bite) réussie
En tant qu’hommes, les conventions de genre en matière de sexe nous obligent souvent à avoir le contrôle et être actif. Mais moi pour une fois, je ne veux rien avoir à gérer, je veux juste être là pour profiter et passer un bon moment. Alors direction la section des playlists pour me dégotter de quoi me faire plaisir sans responsabilités. Rubrique des best-of, j’ignore tout ce qui me promet moins de 10 minutes de bonheur. Une playlist nommée « Make me cum » qui fait 12:51 ; maintenant on peut parler. J’appuie sur lecture et pose mon téléphone à l’abri. Je ne sais pas vraiment ce qui m’attend mais je m’en fiche un peu à vrai dire. YOLO comme disent les jeunes. Je décide de pimenter mon nouvel état d’abandon avec un petit challenge, pas question de me tripoter pendant les 3 premières minutes.
La séquence commence par une montée très progressive vers le point le plus haut, les yeux clos je m’imagine au début des montagnes russes qui s’ouvrent devant moi mais là où j’attends une chute vertigineuse, je n’ai qu’une longue descente. Je suis encore frustré mais je me dis que déléguer le contrôle c’est aussi faire confiance. Et en effet, la suite devient bien plus mouvementée, de cahots en grands huit, mon arrière-train est gentiment malmené et il aime définitivement ça. Un pop-up mental m’informe que je viens de réussir mon haut fait des 3 minutes d’abstinence. On va pouvoir passer aux choses sérieuses. Pas besoin de vous faire un dessin, même les filles savent à peu près comment ça se passe.
Rentrée dans l’atmosphère imminente
Les pics de vibrations m’arrachent des râles que j’essaie d’étouffer dans mon oreiller. Je suis en sueur et j’ai l’esprit tellement embrumé que, proche de la fin et au milieu d’une longue plage à puissance max, j’ai l’une des pensées les plus connes que l’on peut avoir dans ces moments-là. Et si je devenais accro du boule ? Si je ne pouvais plus jouir qu’avec de l’anal ? On est entre nous, on se dit tout. Oui j’y ai pensé une seconde. Appelons ça un moment d’insécurité masculine. J’ai honte, très honte mais après m’être mis une belle gifle mentale, j’ai continué mon affaire de plus belle. De toute façon, dans l’état où je suis maintenant, cela pourrait être vrai que je n’en ai plus rien à faire.
La montée sauvage que j’attendais pour me finir commence, je lâche la rambarde de sécu de mon wagonnet virtuel et je décolle comme un rocketeer dans le ciel. Le turbo enclenché, je traverse les nuages et, une fois arrivé au zénith, le feu d’artifice final explose dans ma tête. Toute la gamme y passe, les petites qui partent dans tous les sens et ricochent dans ma boîte crânienne, les discrètes qui explosent les tympans et bien sûr les grosses colorées illuminant la voûte céleste. La sensation forte m’a semblé durer une éternité mais me voici déjà en train de redescendre doucement, ma chute freinée par le ronronnement de ma fusée arrière. Je profite de cette plage de calme pour arrêter l’engin sans brusquerie. Tout est tranquille et serein maintenant. Je reprends doucement mes esprits en jouant de-ci de-là avec mon Hush toujours en place. À vrai dire, je n’ai pas vraiment envie de revenir tout de suite dans le monde réel et ses injonctions de genre. Allez, encore quelques minutes avant de redevenir un homme respectable, je sais maintenant où aller pour m’échapper.
Oui, j’ai eu un peu peur mais j’aurais eu des remords de ne jamais avoir osé essayer. Évidemment tout le monde n’a pas obligatoirement envie de tester l’autre côté du miroir, ce n’est pas une obligation. Mais pour celles et ceux qui sont curieux de voir le côté face de leur pièce, respectez-vous, respectez votre bouli et ne confiez cette mission qu’à des auxiliaires de confiance comme le Hush. Ne cédez pas à la tentation facile d’un accessoire inadapté qui risque de vous laisser tomber au mauvais moment. Rien que d’y penser j’en frissonne. Vous méritez le top. Et comme l’a si justement dit Gonzucius, un moine onaniste chinois du XIIeme siècle : « Pour bien connaître le monde qui nous entoure, il ne faut pas avoir peur de s’explorer à fond. » Je lui ai fait confiance et maintenant ma conscience aussi s’en trouve élargie mais je ne le regrette pas – bien au contraire.
Le Hush est en vente sur notre boutique pour 109,90 € ou directement chez Lovense
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