Le Shibari Project va encorder Toulouse
L’année dernière, lors du Fap Club des Nuits Sonores, nous avions croisé la route de Guillaume, le rigger qui m’avait initiée à la brûlure des cordes. Depuis, il a élu domicile dans la ville rose et continue d’attacher des gens. C’est grâce à lui et à deux autres passionnés de cordes, sa partenaire Hellga et un collègue rigger Pacha, que l’association Shibari Project vient de se lancer à Toulouse. Le but est de faire découvrir le Shibari au grand public, mais aussi réunir les passionnés de la région et faire se rencontrer modèles et encordeurs.
J’ai eu la chance d’assister à la première Jam Session de l’association ce samedi. Le lieu est un bar restaurant, le Safehouse, qui a ouvert ses portes l’année dernière dans le quartier des Minimes et qui, grâce à l’ouverture d’esprit du patron, a régulièrement l’occasion de recevoir des réunions de la scène kinky toulousaine. Un cocktail à la main, je regarde les premiers couples faire des essais de cordes sous l’œil avisé de Pacha et Guillaume qui surveillent, cadrent et donnent leurs conseils aux novices. Un grand tapis a été déployé au sol et trois espaces de suspensions sont disponibles.
Puis Hellga et Guillaume ne résistent pas à l’envie de faire une session tous les deux, pour montrer l’exemple. Je les regarde avec plaisir, à la fois admirative et envieuse je dois le dire, n’ayant pas eu la chance de pratiquer le shibari depuis l’année dernière. J’entends Hellga crier et râler sur les cordes trop serrées de Guillaume. Elle rit. Un peu plus tard dans la soirée, il m’explique le concept des Jam : « C’est un peu à l’ancienne, comme au bal, on va vers quelqu’un et on lui demande la prochaine danse. Chacun vient avec ses cordes et on se rencontre, on essaie. C’est ouvert à tous, on espère que le succès sera au rendez-vous. » Une bonne vingtaine de personnes se partagent ce soir l’espace aménagé pour l’occasion.
L’ambiance est à la fois très détendue et très studieuse. Je regarde Guillaume et lui avoue que ça me fait envie. « Je te garde une place dans mon carnet de bal alors ? » J’acquiesce avec un sourire. Le patron du Safehouse propose de quoi se restaurer entre deux encordages, tout est fait maison et délicieux. Dès mon verre terminé, Guillaume m’entraîne vers le tapis. Je redécouvre dans ses bras le plaisir de se laisser aller à l’inconnu, de sentir les cordes frôler la peau et se serrer encore et encore. Il est rassurant et je suis pleinement en confiance. Cette fois, j’ai même réussi à aller jusqu’à la suspension complète !
Ce matin alors que j’écris ces lignes, j’ai des marques sur les bras et les cuisses très endolories à l’endroit par lequel j’étais accrochée. On va pas se mentir, ça fait vraiment mal. J’ai hâte de recommencer.
Retrouvez le Shibari Projet sur Facebook.
Photos prises par mes soins.
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