La VR encourage-t-elle la concrétisation de nos fantasmes extrêmes ?
Pour son projet de fin d’études, Marta Giralt Dunjó, jeune diplômée de la célèbre école de design Central Saint Martins, a créé une expérience de viol simulé avec un casque de réalité virtuelle et un kit de sextoys. Elle se demandait si la VR, qui gagne du terrain dans l’industrie adulte, pouvait nous pousser à réaliser IRL des « fantasmes extrêmes »… Autrement dit, cette nouvelle technologie est-elle un simple exutoire à pulsions ou une prescriptrice d’agressions sexuelles en puissance ?
Marta a ainsi conçu trois beaux jouets en plastique brillant et caoutchouc noirs, nommés Suna, Thuom et Avigan ; chacun représentant un orifice associé à l’acte de viol – comme l’entend la loi britannique. Ils ont été exposés avec le casque de VR dans l’établissement londonien, parmi les autres travaux d’élèves. On ne sait pas si quelqu’un les a testés ou si la branlette est restée intellectuelle.
Pour Marta, qui s’est exprimée dans le blog de Central Saint Martins, il ne s’agissait pas de porter un jugement moral, mais de faire naître l’empathie et la prise de conscience. Sa démarche conceptuelle rouvre l’éternel débat autour de l’influence du porn et des machines sur le comportement humain. Doit-on se méfier des innovations techniques et les tenir pour responsables de nos dérives, ou les voir comme des outils qui prolongent le réel ?
Aucun commentaire. Laisser un commentaire