BBC : Big Black Cock
Mandingo, Lexington Steele, Mr. Marcus et Sean Michaels sont quatre acteurs porno d’origine afro-américaine. Impossible de ne pas les avoir croisés au moins une fois au cours de vos aventures masturbatoires. Tous les quatre sont des vieux de la vieille : en moyenne vingt ans de métier, presque trente pour Lexington Steele. Prolifiques, ils sont apparus dans plusieurs centaines de scènes chacun, dont presque mille sept cent pour Mr. Marcus. Mais ce qui les rend vraiment mémorables, c’est le fait que tous soient dotés de véritables monstres de la nature.
Que vous soyez maladivement obsédé du double décimètre ou raisonnablement fier de votre équipement, difficile de ne pas être perturbé par le vit démesuré de Mandingo : vingt-neuf centimètres de long sur six centimètres de large. C’est la magie des #BBC – ou Big Black Cock : des sexes énormes au point d’en devenir des curiosités et des visages crispés pour une vraie performance. Avec plus de 10 000 occurrences répertoriées sur Xvideos, ce tag ne peut pas être considéré comme négligeable et pour cause : il se développe très rapidement et se vend très bien.
L’envers du décor est moins excitant. Cela va peut-être vous surprendre, mais rien ne prouve que les noirs aient un plus gros sexe. Seulement, les acteurs porno d’origine afro-américaine sont presque toujours sélectionnés selon ce critère, entretenant ainsi un mythe aux origines douteuses – si ce n’est franchement nauséabondes. Certains studios vont chercher leurs acteurs directement dans les ghettos, et ce n’est pas beau à voir : “On…lui a parlé de ses rêves d’argent, de salopes […] et de rap en son honneur, il nous mangeait dans la main.” Ce n’est pas tout. Il y a quelques mois, Lexington Steele déclarait au magazine The Root : « Un élément de la culture américaine qui existe toujours, c’est l’idée selon laquelle une femme blanche est souillée si elle tourne une scène avec un homme noir. Ça témoigne du fait que la bigoterie et le racisme existent toujours, je ne pense pas que le porno soit à l’abri de l’influence de certains éléments de la culture américaine. Pour être honnête, l’industrie pornographique est la seule qui tolère l’exclusion au nom de critères raciaux. » Dans le plan de carrière de l’actrice porno lambda, les scènes avec un homme noir sont les dernières qu’elle effectuera – si elle en effectue jamais. Certains agents font pression pour dissuader les actrices désireuses de s’essayer au porno interracial. Il mentent, invoquant de véritables « career suicide » ou des cachets inférieurs à la moyenne. Un racisme rampant, omniprésent, dont l’existence a été confirmée par plusieurs performeuses réputées.
Des titres scandaleux (la série des Oh no ! There’s a negro in my mom) à la propagation de stéréotypes raciaux réducteurs (Lost in the Hood), tout est malheureusement possible. Autant de preuves accablantes que derrière les #BBC et leur succès se cachent une vérité désagréable : l’industrie pornographique est toujours gangrénée par le racisme. Cependant, les choses semblent changer – lentement mais sûrement. D’aucuns font remarquer que des actrices de grande renommée n’ont pas vu leur carrière détruite par la pornographie interraciale : Katsuni, Sasha Grey…la situation évolue. Heureusement. Mais à voir les diverses réactions consécutives à la sortie des premières images de Nymphomaniac, en Février dernier, on est en droit de se demander si le problème n’est pas beaucoup plus profond.
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