Opération Charité dans le porno amateur français
Combien de temps qu’on nous casse les couilles avec la crise économique? Un an et demi à peu près? Ouais à peu près. Du coup, chacun – on ne parle évidemment pas ici des gros blindés qui s’en battent l’oignon – essaie de trouver des petites combines pour faire en sorte d’éviter d’avoir à bouffer des pâtes au thon à partir du troisième jour du mois. Certains optent pour la distribution de tracts pour des opérateurs de téléphonie et passent leurs samedi après-midi dans des centres commerciaux miteux et remplis de connasses qui traînent leurs tocards de maris. D’autres prennent des risques inconsidérés et soumettent leur corps aux aléas des essais scientifiques de laboratoire. Cette dernière option a l’avantage de fournir beaucoup de cash de manière assez rapide et souvent peu contraignante, mais la probabilité de terminer avec la gueule d’Elephantman pour avoir eu le malheur de tester un médicament finalement foireux n’est pas totalement exclue. Et puis il y a la dernière catégorie. Celles qui vendent leur cul. Pour la bonne cause.
Qui n’a jamais eu envie d’être inondé de clichés pervers de jeunes femmes de la vraie vie – pas ces pros qui ne comptent plus les kilomètres encaissés – affectionnant jouer les salopes sans tabou et s’exhiber sans aucune pudeur. Et puis faut le dire, l’avantage comparatif de trainer bas fonds de l’amateurisme porno français, c’est qu’il y en a pour tous les goûts. Si se branler sur les seins de chômeuse qui cherche à allier l’utile à l’agréable ne vous excite que moyennement vous pouvez toujours vous rabattre sur les mamans seules et génitrices de trois marmots qui ont du mal à finir le mois, les maghrébines libertines qui paient leur chatte pour mettre un peu de beurre dans le couscous, les petites étudiantes qui sollicitent un peu d’aide pour payer leurs études voire même – pour les amateurs du hashtag « Pregnant » – mater de la petite jeunette mariée et enceinte. C’est pas le bonheur ça?
Bah nan, ce n’est pas le bonheur. Parce que faut pas déconner, se foutre à poil et se brader pour un euro glané par allopass acheté pour consulter les pages en question – puisque c’est de ça qu’il s’agit – c’est juste finir dans le caniveau de la dignité. Quand je vois que Cindy, la maman seule de 30 ans a gagné 26 euros « grâce à vous ce mois-ci » ou que Stéphanie la chômeuse a péniblement gratté 17 euros, ça me fait juste pitié. Parce que sérieusement, Cindy, tu vas branler quoi avec tes 26 euros à la fin du mois, organiser une virée chez Mc Do et payer trois Happy Meal pour tes gosses? Bah ouais, ça paraissait peut-être une bonne idée, mais ce n’est pas grâce aux raclures du porn amateur numérique français que Eva la presque quarantenaire va se payer sa nouvelle paire de lolos pour exciter ce mari qui n’en plus de la baiser tellement il l’a fourré et qu’elle le répugne. Enfin bref si ça leur fait plaisir de payer leur boule et de se faire enculer par le système c’est leur problème hein. Pour la bonne cause? Mais quelle cause? La bonne cause mon cul oui.
C’est glauque!