Oh my Gauge
Il est acquis que l’univers pornographique offre un champ des possibles pratiquement infini en matière de fantasmes, des lieux communs aux plus douteux (avec le Japon comme réservoir de choix). Parmi eux, certains ont forgé leur légende, il s’agit généralement des chimères les plus partagées qui bénéficient de leur tag officiel : A2M, MILF, BDSM, BBW… De mystérieux acronymes pour le novice qui deviendront vite les sésames de son accession au porn virtuel.
Le propos ici n’est pas d’étudier la formation d’un tag, celle-ci est immémoriale. Non, ce que je souhaitais en préambule à cet article consacrée à la douce Gauge, c’était vous alerter quant à un oubli majeur en matière de tag. Tout un continent sans label, oublié, une Atlantide pornographique, un tag perdu, et pourtant un tag parfait. Je milite, mesdames et messieurs, pour la création du tag SILF = Sister I’d Like To Fuck et ce depuis le jour où j’ai découvert Gauge, l’incarnation ultime de la SILF, la Venus de l’Arkansas.
Toi qu’en ces murs, pareille aux rêveuses sylphides,
Ce vitrage éclairé montre à mes yeux avides,
Jeune fille, ouvre-moi ! Voici la nuit, j’ai peur,
La nuit, qui, peuplant l’air de figures livides,
Donne aux âmes des morts des robes de vapeur !Victor Hugo – 1823
Tout est parti d’une vidéo, à l’intitulé vague et d’ailleurs hors-contexte, « horny cheerleader ». Cette vidéo ancestrale traînait sur mon disque dur depuis des lustres, un heureux hasard a voulu que je la visionnasse il y a quelques années et jamais je ne devais m’en remettre. Le streaming n’existait pas et l’internet, hydre virtuelle, ne me permettait pas d’en savoir plus quant à cet étrange spectacle duquel je fus le témoin et qui me marqua pour l’éternité.
Une jouvencelle à couettes, sautillante et très émoustillée, tourne autour d’un redneck adipeux, visiblement peu enclin à répondre à l’excitation de cette jeune fille un brin collante. L’homme est au téléphone, on comprend qu’il a la lourde tâche de baby-sitter la pimbêche, sœur d’un de ses potes. Scénario basique, prétexte à l’une des scènes les plus impressionnantes du porn contemporain. La découverte inopinée d’un godemichet va permettre à notre gras du bide yankee de passer la seconde. La petite vicieuse en aura pour ses quatre sous : fellation agressive, insertion digitale en mode 6-pack, et la sodomie des familles, tout ça dans l’insouciance la plus totale. L’infâme nuisette dont elle est affublée révèle un corps de déesse pour des proportions inégalées. Jamais ces canapés aux motifs improbables sur lesquels elle évolue n’auront connu un tel honneur. Le spectateur que je suis, en transe, attend avec impatience le grand final mais rien ne pouvait l’y préparer. Notre ami, Pygmalion en maillot de foot US, peut faire de sa Galatée ce qu’il désire, l’homme a de l’imagination, la femme a la grâce et la souplesse : le poirier anal / « anal handstand » fait une entrée fracassante dans le porno US. Cette position impossible, qu’il est de bon ton d’éviter de reproduire chez soi, se voit ici exécutée avec virtuosité. La réaction est toujours la même : WTF ?!
Ébahi devant une telle scène, je me mettais en quête de découvrir qui était cette gymnaste de l’impossible, cette nymphette au teint mat qui allait désormais me hanter. La clé de l’énigme me parvint rapidement, un comparse, très porté sur la chose, alors que je lui contais cette scène comme je le fais pour vous, m’interrompit rapidement : « Je connais cette scène, l’actrice c’est Gauge (prononcer [ɡeɪdʒ]) ». Zeus soit loué, j’ai toujours su bien choisir mes amis. Thomas, si tu me lis, ce dont je ne doute pas, pervers que tu es, merci à toi.
La voilà donc ma Galatée, ma little S.I.L.F., la Comăneci sodomite… Gauge, de Hot Springs, Arkansas, l’Etat-paysan. Une latina au milieu des white trash, qui est allée chercher comme tant d’autres avant et après elle, la gloire au soleil de Californie, astre doré qu’elle a tatoué dans le creux des reins (frappé d’un « M » pour « Mojo », l’acteur de la scène du poirier susmentionnée et accessoirement son compagnon de l’époque). Tel Hélios, l’œil ouvert sur le monde, elle a su, pendant de longues années, émerveiller l’industrie du porn par sa candeur juvénile et ses aptitudes à l’acrobatie salace et évocatrice.
Gauge, c’est LA teen, l’incarnation totale du « barely legal » alors même qu’elle a largement dépassé sa majorité – elle a 20 ans dans la scène du poirier. Une aberration, une anomalie, la petite (1m50) faiblesse qui nous perdra et qui a bien failli se perdre elle-même, en 2005, lorsque alcoolisée à l’extrême dans un bouge de l’Arkansas, elle tomba dans le coma (dont elle ressortit rapidement je vous rassure). Déjà championne de la contorsion, Gauge va se prêter à une grande variété de scènes, du POV primitif (cf. Diabolic’s A Perverted Point of View #3) au gang bang de l’extrême (cf. Anabolic’s Gang Bang Girl #32 où elle se fait démonter au propre comme au par dans une flopée de garagistes en rut parmi lesquels les maîtres queues (j’assume cette orthographe) Lexington Steele et Mister Marcus; festival de double anal, cette vidéo prouve s’il en est besoin les capacités inouies de notre maudite Aphrodite).
Gauge, c’est aussi cette scène monumentale en compagnie de la performante Aurora Snow qui lui valut une récompense en 2003. Le threesome le plus abouti des années 00’s, ode à l’A2M et au cum-swapping que je vous laisse le soin de découvrir. Et même si Gauge n’est pas exempte de défauts (on lui reproche un certain laisser aller au niveau de la finition buccale), elle constitue, à mon sens, l’une des actrices majeures de notre génération de palucheurs invétérés. Désormais à la retraite, la teen éternelle se serait remise aux études, je lui promets un avenir tout aussi brillant que le souvenir qu’elle laissera à jamais dans nos cerveaux malades et nos cœurs meurtris de satyres cornus.
NB: Pour les amateurs, la mythique scène du poirier est tirée de Cherry Poppers #18, parue en 2000.
Yes, j’avais découvert cette nana dans une vidéo dont j’ai oublié le nom (un truc avec « anal » dedans, où on retrouvait aussi Miko Lee). Une scène avec 2 bonhommes ou j’avais déjà eu l’occasion d’admirer son équilibre sur les mains. Je me rappelle avoir été soufflé par cette scène là, mais pas tant par le reste que j’avais vu d’elle. Du coup je vais m’y remettre un peu…
Je crois bien qu’elle est passée chez Arthur la vidéo du poirier, ’nuff said.
La vidéo est là.
http://www.youjizz.com/videos/gauge-the-babysitter-slutbag-181405.html
Ca fait un petit moment déjà que j’ai toutes ses vidéos en favoris sur Empflix. Je l’avais découverte par hasard il y a quelques années en photo, lorsque les débits internet ne permettaient pas le téléchargement de masse de vidéos, encore moins le streaming.
(http://www.pornstargals.com/gals/gauge0.php)
Une des meilleures actrices de ce début de millénaire.
Dernières bonnes découvertes en date, Lenka Gaborova (http://www.empflix.com/search.php?what=lenka+gaborova) et l’étoile montante du cinéma français : Jade Laroche.
Bon article, et bien vu le tag « SILF » 😉
ah putain ça fait plaiz ce site. en tant que meuf qui évolue dans un milieu féministe lesbien ghetto j’avoue j’ai pas souvent l’occasion de parler des trucs sur quoi je me branle. mais là j’ai l’impression d’avoir été invitée à une soirée de boutonneux de 14 ans qui se paluchent sur Brianna Banks, ou de vieux queutards de 40 ans qui s’astiquent sur Sasha Grey, et que j’ai réussi à me faire passer pour l’un d’entre eux, incognito, ils savent pas que jsuis une meuf alors ils se lâchent et on peut enfin parler de choses sérieuses.
Je l’avais aussi cette vidéo sous le même titre et depuis longtemps avant l’invention du porn en stream.
De plus, je m’appelle aussi Thomas et j’ai eu comme un coup de pression à la lecture de ce passage.
On se connait?
Et non, il s’agit d’un autre Thomas, tout aussi pervers que toi, j’imagine 😉