Valentyn Hontovyy – Vous prendrez bien un petit thé
Le propre du vice, c’est qu’il doit faire l’objet d’un apprentissage. Une fois que tu as choppé le truc, c’est foutu, te voilà conditionné à vie. C’est comme le vélo, on n’oublie pas le lever de coude ni la double taffe. On te dira que c’est une histoire de dépendance physique, de neurotransmetteurs, de synapses. Ta consommation n’a plus rien de rationnel, elle est devenue automatique, réglée comme une horloge. C’est ce qu’ils disent, ceux-là, ceux qui n’ont jamais appris à apprécier l’amertume, l’acidité et la brûlure. Les dents jaunes, l’estomac douloureux, l’haleine immonde, tant pis. Ils ont raison, mais ils ne sauront jamais.
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