Top Santé, mon cul
Je doute pas que Top Santé soit au sommet quand il s’agit de parler angines, couches culottes et cycles menstruels. Nan, vraiment, j’oserais pas mettre en doute leur compétence là où je ne suis qu’un observateur distant. TS, le hasard des initiales est toujours révélateur, m’a bien donné envie de me tirer une balle quand j’ai découvert leur plaidoyer pour un porno féminin. Il s’agirait de laisser faire les professionnels, sinon bientôt Le Figaro Madame nous parlera des hipsters : chacun son rôle.
Caroline Ovary, c’est son nom, a choisi du bon matos pour appuyer son manifeste. A part de bonnes références, une seule source, une enquête Marc Dorcel/Ipsos de 2009, qui a manifestement oublié d’interroger les plus importants consommateurs de porn actuels, c’est-à-dire nous. Pour elle, le porn masculin est
« dégoûtant (…), met en scène plusieurs personnes (plus de trois, sinon ce n’est pas drôle), qui sont en général des mafieux dans une villa du Sud draguant des écolières à nattes ou des baby-sitters à fortes poitrines (il faut dire ce qui est). Ces protagonistes n’ont pas de prénoms, pas de vocabulaire. Ils ont une pratique étrange de la vie et de l’amour en général. »
Je crois pas qu’il soit nécessaire de préciser que nous n’avons pas eu la même éducation, et qu’ignorer la diversité du porn à ce point relève de la bêtise confondante au service d’une argumentation un peu bancale. Toujours selon elle,
« un film porno c’est comme le fast-food : il faut aller à l’essentiel (l’hamburger, là, et le cornichon), que ce soit vite consommé et que ça rassasie. Autrement dit, les hommes tournent des pornos dans une optique masturbatoire. Les femmes, non. »
Généralisation, simplification, métaphore filée bidon, on est dans les hauts lieux de l’argumentation, et si on voulait l’emmerder, on aurait pas de mal à citer assez de beaux pornos pour lui prouver par Rage + Anthracite qu’elle se fout de notre gueule.
Evidement ma chérie que l’on choisit un porno pour son actrice : est-il vraiment nécessaire d’entamer encore un débat sur les performances de nos rousses préférées, ou de Stoya vs. Sasha, pour qu’il soit clair que ça une importance capitale ? Pour le prix, on repassera, parce que ça m’explique pas le succès du tag « amat » ton histoire. Vous les femmes, vous préférez le scénario ou le titre. Sans déconner, c’est pas avec de tels arguments qu’on va voir débarquer l’égalité homme-femme et lutter contre les clichés.
Le souci de cet article, c’est qu’il oppose deux conceptions archaïques absolutistes et qui ne peuvent pas cohabiter autrement que dans le clash. Le souci c’est qu’il ignore le que le porno n’est pas que gonzo et que ce porno « machisto-masculiniste » a aussi un public qui mouille.
Quand Caro (tu permets que je t’appelle Caro, j’ai disséqué ton dossier, je trouve qu’on est plutôt proches maintenant) nous explique que ce que veulent les femmes n’est pas ce que veulent les hommes, j’ai comme un hoquet.
« Plus de 50% des hommes sont heureux devant un film aux multiples fellations. »
Ah ouais ? J’aimerais en savoir un peu plus sur votre échantillon. Personnellement, les scènes de pipe ça me casse littéralement les couilles. C’est même le truc que je saute à chaque fois. Je demande par la présente une contre-expertise. Ok, vous voulez « du porno, du bon, du beau. », ce qui serait le cas du « porno pour femmes » seulement.
« Des scènes réalistes, plus proches de [vous]. Avec des hommes normaux, qui pourraient être des amis. »
Je veux bien que la part scénaristique de l’amat soit pas encore bien là mais pour moi on a une moitié du contrat, izi.
Par honnêteté intellectuelle, je dois admettre que je rejoins Caro sur l’épineuse question vestimentaire. Oui aux putes, mais qui cachent leur jeu avec autre chose qu’une minijupe, des bas résilles et des plateformes.
Pour autant, je peux pas laisser passer l’aberration qui consiste, encore, à opposer porn masculin et porno pour filles, le premier faisant débat et le second faisant jouir, les hommes étant censés y être bien plus réceptifs qu’au hard.
Non, clairement, on est pas encore rendus. La culture porn ne tourne apparemment pas encore dans les réunions Tuppergods, et c’est bien dommage.
Le Tag veille, premier avertissement.
Le porno, ya ceux qui en parlent, et ceux qui le font/regardent.
Expression alternative : Aux chiottes Top Santé.
Top santé ou l’apologie du porno propre (comme un frigo rempli de tupperwares bien alignés)…
Des fois que ça pourrait dépasser de trop…
Je veux bien qu’on rejoigne Caro sur la question vestimentaire, mais on pourrait quand même viser mieux qu’un Mango jean-t-shirt, non ? Le Tag Parfait, caution hipster du porno féminin ?
Agreed, mais on est pas (encore) un blog mode héhéhéhé.
Ceux qui en regardent pas, c’est parce que ça leur fait rien, ils s’emmerdent. Le clivage est pas hommes / femmes mais je maintiens, entre deux visions de la sexualité.
Ceux qui peuvent voir la sexualité sur le plan de la consommation, et ceux qui ont besoin qu’il existe un lien d’amour (au sens large) entre les protagonistes. Je fais partie du deuxième camp, mais le succès de l’amat. montre que beaucoup d’hommes aussi sont attirés par ce coté des choses. Voilà donc pour quoi il faut travailler. J’ai raison.
Je pense que le gonzo « de luxe » américain est un bon compromis entre le côté amat « amour » et la production léchée, car on est quand même là pour se faire éclater les yeux.
Y’a effectivement des moments où ça fonctionne très bien.
Faudrait leur faire voir Throat à ces frigides de TS, ça leur ferait la bite.
L’amat’ bien souvent, n’a rien à voir avec un « lien d’amour » comme dit Mademoiselle Sarah.
Au contraire, l’amat’, c’est pour quand t’as envie d’être sale, méchant, cruel, que la consommation n’est pas suffisante, qui faut surconsommer jusqu’à l’écœurement.
mince alors je suis sans doute as une fille moi, je ne demande pas du porno sentimentale …..
je trouve l’article peu crédible d’autant que le porno amateur n’est pas aborder alors que c’est la première source accessible juste parce que c’est gratuit et que c’est sur internet tout simplement….
Mais… jusqu’au bout, j’y ai cru, j’avais foi en elle.
Cette c******* a attendu la 5ème page pour utiliser le mot « dégradant ».
Mais qu’est-ce qu’elles ont avec ce mot ?
Je dirais FAUX Caro, les seins de Faye Reagan ne sont pas gros et pourtant elle capte bien toute l’attention.
Un porno féminin réussi? Après avoir glané pas mal de pépites par ici, je crois que c’est toute vidéo où la fille est suffisamment charismatique/pétillante/ludique pour voler la vedette aux actes réalisés. Selon le bon vieux principe d’identification, je dirais que nous sommes de belles pétasses narcissiques, mais gentilles quand même (non parce que).
Le porno idéal? Un Godard avec Anna Karina et du sexe au milieu.
« Autrement dit, les hommes tournent des pornos dans une optique masturbatoire. Les femmes, non. »
DE QUEWA ?!! Serais je donc un homme oO ?! Ou alors condamnée à regarder un porno dans un but purement intellectuel parce que j’ai besoin d’amour virtuel dans le dedans de mon coeur ?!
C’est vrai que parfois devant les partouzeurs asiatiques j’ai envie de dire « non Tanaka, pas si vite, invite moi d’abord à boire un verre toi et tes douzes copains, soyons amis avant tout :3 * smile ».
Qu’une demande en porno plus proche du réel existe, je veux bien, mais qu’on fasse des femmes comme moi des sortes d’hommes avec un clito ça me désoblige du dedans de ma féminité de femme fragile amatrice de bukake.