La défloration de ton Facebook
Décidément, nous les français, on n’est pas foutus de faire quoi que ce soit correctement. Que ce soit nos séries télé foireuses, nos chanteurs populaires minables, ou même nos pornos qui refoulent le saucisson à l’ail à 5 bornes. Même nos hackers puent. Vous savez, ceux qui pourrissent votre feed Facebook avec des faux liens à base de « Cauet pète un cable en direct » ou « Sarko insulte des journalistes », et qui sont en fait une marée de boutons « like » camouflés par un codage malin ? Tous des petites bites. Bon on ne peut pas non plus leur rejeter toute la responsabilité, vu que le simple fait que des gens cliquent sur un lien qui comporte les lettres « C-A-U-E-T » à la suite est une preuve irréfutable que la nation est en danger. Néanmoins, ces petites frappes du web 2.0 manquent quand même sévèrement de burnes.
Encore un point sur lequel les ricains nous filent une leçon. Ce matin, nos potos de chez ZZInsider nous rapportent une nouvelle bien LOL : A Hartland, dans le Maine (aux Etats-Unis, pour les pourris en Géographie), la police locale à reçu une plainte d’une adolescente de treize ans qui dit avoir reçu contre son gré du contenu pornographique sur son compte Facebook. Après investigation, il s’avère que les images lui ont en fait été envoyées par un virus qui prolifère sur la plateforme sociale. Dans un système similaire aux chaines de mails, à savoir qui se propage à tous vos contacts si vous avez le malheur de cliquer.
Putain, quoi. UN VIRUS PORN les gens ! Quand je me dis que tout ce que mon vieux FB me refile comme morbacks c’est des invitations Farmville, je m’estime tout de même en droit de me sentir floué. Sa mère, moi qui rêvait de faire péter des vidéos de gang-bangs sur les murs de mes cousins musulmans pour les griller auprès de la famille, je me suis encore une fois fait niquer.
Plus sérieusement, de mon point de vue, ce virus a quand même tout de délicieux. Déjà, quitte à te faire hacker ton Facebook, autant que ça foute un peu la merde. Je préfère savoir qu’une vidéo sauvage est en train d’horrifier ma famille plutôt que d’enrichir un branleur qui se fait de la maille sur ton dos avec ses faux-liens en coût par clic. Ensuite, je pense à tous ces gogos qui vont être tout heureux de se palucher sur Facebook, sans savoir qu’ils sont en fait en train d’avouer à toute leur communauté virtuelle qu’ils regardent des cochonneries au bureau. Et enfin, je pense à tous les pré-adolescents de la terre qui auront maintenant une excuse en or à sortir quand leur mère va les surprendre dans leur piaule. Parce qu’il faut avouer, « c’est pas moi c’est le virus », c’est quand même plus crédible que « ‘AZY MAMAN, C’EST UN POP-UP ! ».
Un takeover brutal et violent qui va forcer tout le monde a admettre le fait que l’internet tout entier se branle : ce virus, c’est le Malcolm X du Porn. Voilà qui me fait regretter de n’avoir jamais fait aboutir mon plan de remplacer une des vidéos éducatives de ma prof d’anglais par un film de boule. J’aurais été un pionnier.
« pop-up : the best excuse for watching porn » (vieille définition sur Urban Dictionary)
[ ndlr : Je veux pas faire mon gars qu’a rien à voir avec le sujet (enfin un peu quand même), mais c’est en hommage à cette citation que j’ai nommé ma boîte « pop-up urbain ». Comme quoi, tous les chemins mènent au porn. ]