Baiser une lampe de chevet
Josh Homme, qui se situe dans la galaxie du cool, entre Jupiter et Dieu, avait eu un joli éclair de lucidité quand Playboy lui avait posé cette question :
Playboy: Have you ever used drugs to enhance sex?
Josh Homme: Yeah, they all do something a little different, don’t they? Well, you shouldn’t take acid. That’s my recommendation. Because then all of a sudden you realize you’re fucking a lamppost somewhere. Have I had that experience? We’ll leave that a mystery.
Baiser sous acide ? Challenge accepted.
Parcourant d’un oeil flippé les volutes qui s’échappaient des restes fumants de mon cerveau rongé par l’acide, je me hissais tant bien que mal, telle une limace fiévreuse, vers les coins les plus reculés de ma chambre. Blotti au loin, observant ma propre déchéance, j’envisageais le pire quant aux milles prochaines années lumières qui me séparaient de cette enveloppe mouvante et désarticulée. Des soupirs en guise de mots, tous plus logiques les uns que les autres, me revenaient par vagues sensuelles et colorées.
La peur béate, le bonheur transi, la confusion des sensations et cet espace vivant et liquide, infini quand il voulait bien se fixer – c’est à dire trop rarement à mon goût. J’avais peut-être un peu déconné sur la dose, mais j’en étais là, à tenter désespérément de me rejoindre par la face nord. Mais à quoi bon lutter quand il suffit simplement de se laisser tomber ? C’est donc d’un battement d’aile de papillon d’une durée prodigieuse, que je revenais sur moi.
Le sexe mou mais déterminé et une main fébrile sur la commode à tenter de pénétrer comme je pouvais cette lampe de chevet d’un érotisme fascinant. Josh avait vu juste, comme d’habitude.
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