ChaosMen, les dudes du Texas
J’ai longtemps eu un problème avec le studio ChaosMen. C’est pas toujours safe, en fait, ça l’est même rarement. C’est pourquoi j’étais gêné d’en parler mais à notre époque, c’est plus possible. Depuis deux ans, ce studio semi-amateur rassemble les plus beaux mecs du porno gay. Et s’il n’est toujours pas question de concurrencer les grands studios de référence (Hot House, Raging Stallion, Falcon, Titan et Cazzo), on se demande vraiment ce qui se passerait si ChaosMen disposait des moyens du grand porno gay. Ils casseraient la baraque.
ChaosMen est né en en 2002 à Austin (Tx), au début sous le nom de ChaosinAustin.com et a gagné son premier prix aux GayVN Awards (les plus importants du porno gay) en 2008. Ce qui veut dire que l’industrie mainstream gay est tout à fait au courant de ce que fait ChaosMen et c’est pourquoi il est si étrange de voir que la spécificité du réalisateur, Bryan Ockert, ne déteint pas, pour l’instant, chez les autres. Au début, le studio s’est fait remarquer par ses premiers DVDs, la célèbre Edge Series (en 4 volumes) où des mecs (probablement hétéros) étaient assis sur une chaise, les yeux bandés, un casque audio sur les oreilles, se faisaient sucer et ensuite enculer (sans capote) avec un éditing haché assez original bien que déstabilisant, avec des étranges flash-backs montrant des positions différentes. C’était zarbi et pervers comme idée mais ça a marché très fort. Surtout, on commençait à noter que le mec qui faisait les films avait un oeil pour dénicher des mecs de 25 ans ou moins, des mecs naturels avec un look de skater, goatee, des jolis poils sur les pecs.
C’est ensuite qu’on a compris que ChaosMen trouvait les plus beaux mecs américains. Le studio, dont le slogan est « Disturb Your Day », sait y faire pour vous détourner des tâches ménagères. Sur Tumblr, les photos de ChaosMen sont partout. Quand j’ai vu pour la première fois Darius, je suis resté bloqué sur la photo pendant 10 minutes. Il y a quelque chose d’indescriptible chez ce visage encadré d’un collier de barbe, un jeune métis de 36 races différentes avec même une pointe asiatique qui le fait ressembler à un manga. Un corps juste pensé au paradis, avec ce dessin de poils qui s’épaississent de plus en plus en remontant vers le bas du cou, un mec versatile qui fait tout bien, bref, le mec de vos rêves les plus incontrôlables.
Ce n’est pas ce look très efficace aussi que l’on voit, bien sûr aussi, dans les grands studios, ces hommes gays à 100%, incroyablement efficaces comme Aitor Cash ou Tim Kruger, et vraiment très très beaux, des mecs avec qui, franchement, on n’oserait pas baiser avec car ils sont arrivés à un niveau de prouesse qu’on ne sait pas, humblement, si on pourrait assurer aussi bien que ça. Mais ce sont tous des hommes identitaires gays, ce qui fait toute leur force d’ailleurs. C’est bien aussi, on adore ça. C’est la preuve que le porno ne cesse d’être imaginatif et trouver des mecs qui sont au-delà de ce qu’on pouvait imaginer.
Mais là, chez ChaosMen, on trouve tout cet autre courant du porno gay US, celui de Randy Blue ou de Baitbus. Pas de rasage ni de préparation, les acteurs sont tels quels, au naturel, et il y en a toujours un dans la scène qui a des poils quelque part, surtout sur les pecs et les jambes. Des mecs comme Valentino, lui aussi un collier de barbe, un gros volume sans être bodybuildé, avec juste ce qu’il faut de baby fat. Il fait mal aux yeux ce mec. Ce studio a un faible pour le collier de barbe et le goatee, toujours courants chez les white trash américains (Nathaniel & Stone) car il ne faut pas oublier qu’on est dans une grande ville moderne, mais c’est au Texas quoi.
Et c’est si bien filmé, toujours dans la même pièce de studio ou presque, avec un éclairage de jour, on voit tout, on est dans le cœur de l’action. Souvent les mecs ne se sont pas rasés depuis 5 jours et n’oubliez pas qu’ils ont moins de 25 ans (Tucker, Jamison, Curtis). Dans les DVDs, on voit surtout des jaquettes avec des mecs qui sont imberbes, mais il faut savoir fouiller sur le site. Quand les deux mecs sont des bombes comme Darius & Jamison, alors là on ne sait plus quoi faire. C’est PAS normal. C’est le genre de film qu’on ne voit jamais jusqu’au bout car la séquence a beau ne durer que 20 minutes, c’est déjà too much. Dès le début du blow-job, c’est intolérable. Mais où vont-il trouver ces mecs ? On part vivre à Austin dans combien de temps ? C’est le rêve total du gay avec une gueule d’hétéro. Dans un film comme Heath & Salomon, un mec hétéro qui se fait sucer et enculer, le mec est si beau qu’on a l’impression que l’écran de télé est en train de MENTIR. Et quand c’est le tour des Noirs, alors là on sort de chez soi et on jette la clé dans la rivière (Prentice ! Mica !).
Et malgré le fait que ce soit sans capote, les nouveaux venus de ChaosMen ne font que du vanilla sex, il n’y a pas de délire particulier sur l’abandon de la capote, on ne les entend pas dire des trucs affreux sur le bareback, on ne les entend pas dire des trucs affreux non plus comme « Breed me Sir! », c’est le sexe de la grande partie de cette génération des 25 ans et il ne sert à rien de le cacher. Le site permet de voir leur position sur la capote, c’est « utilisez-là » bien qu’on se demande pourquoi, eux, ne l’utilisent pas. Pour l’argent bien sûr !
Depuis deux ans, ChaosMen est en train de révolutionner l’image même du porno gay avec une écurie de mecs qui changent plein de codes homosexuels. Ce qu’il font est à l’opposé des grands studios qui montrent de plus en plus de sur-hommes gays, des mecs très affirmés dans leur look, dans leurs fringues, dans leurs techniques de baise. Ce sont les leaders qui créent les mythologies, comme en ce moment l’acteur Jesse Santana qui casse la baraque ou Drake Jarden, Trent Locke ou Bruno Knight. ChaosMen, au contraire, dépasse toute cette surenchère homosexuelle pour promotionner des mecs très beaux, mais qu’on rêve comme le guy next door. Autant les grands acteurs paraissent inaccessibles de part leur statut (qui peut imaginer se faire Isaac Mazar à part George Michael ?), autant ChaosMen propose des mecs qu’on a déjà vus dans la rue, mais ENCORE plus beaux. Et ils baisent bien, sans faire tout un délire sur des techniques super compliquées, la caméra ne les lâche pas, elle vous use, au stade où certains jours vous ne vous sentez pas assez fort pour affronter un tel truc, il vous faut un film moins létal, un truc qui ne vas pas vous faire perdre 0,5% de votre capital mémoire, un film normal quoi. Le porno peut être dangereux et pas forcément là où on le croit. Des fois, c’est le truc le moins pervers qui vous arrache la gueule.
PS : Il y a aussi un truc très malin dans ce studio, c’est d’avoir fait d’une couleur son trademark, comme l’orange pour Hot House. C’est un vert fluo qui fait que dès qu’on le voit, on sait qu’on est chez ChaosMen. Malin.
Autres textes sur le porno gay sur mon site.
Cool l’article de fond sur les chaosmen, je suis tombé dessus en cherchant le titre de la musique d’ouverture et l’artiste, est-ce que quelqu’un le connait ?
Merci d’avance