Diapers Lovers, passion couche-culotte
Retour en arrière. Période C’est mon choix. Évelyne Thomas et ses grandes dents sont là. Elles attendent l’invité. Le thème du jour : je vis comme un bébé.
Un gros monsieur arrive. Il porte un costume, une cravate, quoi de plus normal. Le reportage est lancé et l’envers du décor explose au visage du spectateur. Une fois chez lui, cet expert en assurances enfile une couche immense, suce une tétine et porte un mignon bonnet de bébé. Sa femme, plus âgée, loin d’être ravissante, lui talque les fesses. Le gros monsieur soupire d’aise, gigote en gazouillant, il est au paradis.
Le fantasme de l’adulte bébé est connu, bientôt Tellement Vrai devrait programmer une soirée spéciale. Cette façon de vivre sa sexualité est limitée à un nombre restreint de personnes. Voilà ce que pense le téléspectateur lambda. Mais Internet, tapi dans l’ombre, s’apprête à bondir à la face de sa naïveté. En un bond, le voici, le mot-dièse #Diapers.
Sur Google, ça déborde de gens en couche-culotte. Partout, filles et garçons, pas de discrimination, et le pire : ils sont jeunes. Ce sont les Teens Diapers. Qui avait vu ce porn arriver ? Sur Youtube, des mecs flippant dansent avec une couche. Partout des histoires de cul à base de couches. Partout des interrogations qui résonnent, « j’aime les couches, suis-je normal ? ». Sur Clips4Sale, les vidéos se vendent comme des petits pains. Et sur Tumblr, c’est l’avalanche.
Pour les garçons, les Tumblr sont légion, mais flirtent avec la légalité. Ils se rapprochent trop du #Pedo. Et c’est moche.
Cependant, un Tumblr de Diapers Lovers offre au curieux une flopée d’Adult Diapers. Il existe même un sigle pour nommer ces fétichistes : AD-DL. Le Tumblr en question s’appelle Diapers 2012. Vous y trouverez de tout. L’éventail est large, aussi large que la règle 34 des Internets. Rien de mal quant aux amateurs portant les couches pour leur plaisir. Le malaise débute quand des modèles portent la couche et s’infantilisent pour des sites dédiés. L’amour pour la couche-culotte cache bien des perversions dégueulasses.
Au fond, cette passion est pourtant compréhensible. Le temps passe et les difficultés minent le moral. Oh oui ! Chienne de vie ! En Pampers, pas de responsabilité. L’insouciance retrouvée dans la régression. Demain, je vais piquer ses couches à mon grand-père.
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