The Juliette Society, les 50 nuances de Sasha Grey
Sasha Grey aime la littérature, la promeut, et son premier livre, Neü Sex, essentiellement composé de photographies, trône fièrement dans la bibliothèque de la rédac’. On a eu l’occasion de découvrir ses œuvres favorites en feuilletant la version anglaise de Elle, article dans lequel Sasha fait référence à l’influence de ces livres pour l’écriture de « son nouveau roman », intitulé The Juliette Society.
Forcément, nous avons été intrigués, frétillant à l’idée d’un nouvel ouvrage orné d’un « Sasha Grey » sur sa tranche qui enrichirait la si belle collection de notre rayon littérature, et en lecteurs avertis, nous avons voulu en savoir un peu plus sur ces pages que nous feuilletterons allègrement, dès qu’elles seront disponibles.
Mais avant de nous précipiter sur les 384 pages de The Juliette Society (qui devrait sortir courant mai ou début juin), il serait bon de savoir vers quoi l’on s’oriente. Une rapide recherche sur Amazon nous fixe déjà sur le style, estampillé Erotica et nous offre ce qui semble être la quatrième de couverture :
Dans son premier roman érotique, Sasha Grey nous emmène dans une haute société, privée et sexuelle. Catherine, une étudiante en cinéma en fleurs dont la sexualité a récemment été agitée, se retrouve entraînée dans un club secret dans lequel les puissants de ce monde se rencontrent pour explorer leurs fantasmes les plus profonds, et parfois les plus sombres. Tout en ouvrant de nouvelles perspectives de plaisir, tout ce à quoi tient Catherine menace de voler en éclats. Des toilettes de bars glauques aux jets privés survolant Saint Tropez, Catherine emmène le lecteur avec elle à travers son éveil sexuel et son développement psychologique, le tout inscrit dans un érotisme contemporain.
La haute société qui s’encanaille sur fond de BDSM, ça rappelle vaguement 50 shades of Grey. Et ce serait même plutôt normal, puisque Sasha a expliqué à The Independent que l’inspiration lui est venue après le succès de roman pour mamans en mal de chatouilles dans le bas-ventre. Pour « créer des personnages dans un monde qui s’ancrait dans un monde de fantaisie », sans rechercher pour autant « une femme-cliché en quête d’un Monsieur Parfait », mais aussi – elle le reconnait – pour se faire du cash. Il semblerait que de ce côté, la mission soit assez réussie, puisqu’avant même la sortie de The Juliette Society, les droits ont été rachetés par Hollywood, faisant gagner à son auteure plus qu’elle n’a engrangé durant sa carrière dans le porn. Bingo.
Pour ce qui est de la qualité intrinsèque du livre, on n’assiste pas non plus à une révolution littéraire : ceux qui ont eu l’occasion de le découvrir en avant-première parlent d’une rédaction plus proche de Raymond Chandler – auteur de romans policiers – plus que d’E. L. James, l’auteure qui a émoustillé ta daronne l’été dernier. Pour se faire une idée, l’éditeur anglais Little Brown a lâché un extrait (en anglais) mais on trouve aussi, toujours sur The Independent, l’avis de Sasha/Catherine sur ce que doit être un pénis :
It doesn’t have to be big, but it definitely has to be hard and operated by someone with a licence to drive. Because there’s no point banging hard on the accelerator if you don’t know how to apply the brakes, turn the wheel, or shift gears. And that gear stick? If you want to put it in my box, you better know how to use it.
En, Sasha apporte les dernières touches à son livre dans un appartement parisien pour – dit-elle – s’inspirer du Canal Saint-Martin afin de représenter le « jardin des délices terrestres ». Appelle-nous, Sasha, on est à côté.
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