La Californie dit non à la capote
Ce que la Mesure B est au comté de Los Angeles, le projet de loi AB 640 l’est pour l’État de Californie dans sa totalité. Le lobby de l’association AIDS Healthcare Foundation avait bien fonctionné jusque-là. Leur but : protéger la santé des performeurs en obligeant à porter le préservatif sur les tournages.
Pourtant, le Sénat californien vient de rejeter ce projet de loi. Le lobby de la Free Speech Coalition (FSC) aura été le plus fort. Pour l’organisation qui gère les intérêts de l’industrie porno aux États-Unis, la santé des acteurs et des actrices peut être garantie autrement. La menace du Sexode et ses 5 ou 6 milliards de dollars prêt à quitter l’État ont dû aussi faire pencher la balance.
Le système PASS surveille les tests sanguins des travailleurs du porn et il n’a pas été encore pris en défaut. Les derniers cas de VIH ont été contractés hors des plateaux de tournage. C’est l’argument principal du FSC avec celui qui affirme que la production porno deviendra underground, si la loi passe, rendant les contrôles plus compliqués.
Avec le rejet du projet AB 640 par les sénateurs, les studios peuvent donc rester en Californie et l’image d’Épinal de la porn star californienne sera conservée. Peter Acworth, le patron de Kink, doit pousser un grand soupir de soulagement. Sa société s’identifie beaucoup à San Francisco avec ses locaux emblématiques, l’Armory. Un déménagement aurait été préjudiciable en terme d’image puisque le bâtiment est quasiment le logo de Kink.
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