La cumpilation de la semaine #15

Cette semaine autant vous dire qu’on n’a pas chômé, on s’est accroché au serveur pour qu’il ne s’envole pas et on a dégoupillé une à une des grenades lancées vers nous sur internet, c’était physique et intense comme quand la nuit veut t’achever. En dehors du porn, les géants d’Internet partent dans un drôle délire de conquête du monde en cette fin d’année où l’internaute est juste un paramètre impuissant de leur puissance, c’est gênant. Et côté porn donc ? Alexis Texas libérée de ses chaînes allelujah, un moratoire aussitôt levé qu’il est arrivé, des capotes plus fines qu’un cheveu, de l’internet et des sextoys en pagaille. C’est la cumpi de la semaine, délivrée bière à la main par les 2be3 du porn : Saint-Sernin, Le Serbe et Gonzo.

Le porn et la loi

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• La mort de Mandela n’a pas suscité seulement le scandale d’un threesome de chefs d’État, il a révélé l’histoire de Paul Duffy du groupe Prenda Law qui lutte contre le piratage. Cet avocat américain s’amuse à traquer les IP des fappeurs qui téléchargent leur came sans pression, puis il les poursuit au tribunal pour avoir violé le droit d’auteur. Malheureusement, son groupe s’est fait mettre à l’amende par la justice californienne pour procédures abusives. 22 531 dollars à verser à un fappeur incriminé à tort. L’ironie à son maximum. Et le rapport avec Mandela ? Duffy a refusé une interview à un journaliste, car il était trop affecté par la mort du leader sud-africain. Le mec a des priorités quand même.

• Joy Smith est une députée conservatrice canadienne. Anti-mariage homosexuel, elle est déjà connue pour avoir proposé une loi qui censurerait Internet et en interdirait l’accès au criminels sexuels. Judicieux. Joy Smith s’est à nouveau illustrée cette semaine à l’aide d’une proposition de loi directement inspirée des mesures anti-pornographie de l’ami Cameron. Une clique hétéroclite s’est rassemblée pour supporter la députée : des féministes, des groupes religieux socio-conservateurs, l’infernale Gail Dines… L’idée est, encore et toujours, de protéger la jeunesse des effets corrupteurs de la pornographie. Bien qu’une pétition en ligne lancée en octobre ait déjà rassemblé plus de neuf mille signatures en faveur d’une loi de ce genre, l’avenir reste flou. Croisons les doigts.

• Alors que la NSA continue tranquillement de fourrer son nez partout, Salon s’intéresse aux trackers, ces fameux espions du porno. L’idée, c’est que les pages que vous visionnez sur les tubes et autres sites pour adultes sont soigneusement enregistrées par des centaines d’entreprises privées, pour le plus grand bonheur des annonceurs. Vive le Big Data ! Ce sont ces compagnies qui auraient renseigné la NSA sur les préférences sexuelles d’une poignée d’islamistes. Le pire dans tout ça, c’est que les sites pornos sont moins concernés par les trackers que presque n’importe quelle autre catégorie de sites Internet. C’est prouvé. Comme on est sympa, on vous donne le truc pour esquiver tout ça : Tor.

50 ans de porno en deux paragraphes

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• Le vrai Golden Age du porn se situe dans les années 70 entre le softcore de Russ Meyer et les VHS des années 80. C’est le New York Post qui nous le dit. Dans la ville où les buildings font fantasmer Gonzo bien plus que Little Caprice, un festival se tenait cette semaine mettant cette époque bénie à l’honneur. Le magazine propose 4 films, 4 extraits, dont les dialogues et la mise en scène trouvaient le financement pour être travaillés. Le bon vieux temps diront nos darons.

• Après une semaine de moratoire consécutive à la découverte d’un nouveau cas de VIH dans la Porn Valley, la Free Speech Coalition et les Performer Availability Screening Services ont annoncé aujourd’hui que l’industrie pouvait enfin reprendre du service. Toutes les personnes ayant eu des rapports à risque avec l’acteur concerné ont été testées et par chance, aucune n’a été contaminée. Une bien bonne nouvelle.

Plaisir d’offrir

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• Ambiance de Noël au Tag Parfait : les radiateurs sont à fond et les parures hivernales resplendissent dans nos yeux de grands enfants. Mais surtout, l’intense esprit du partage s’est emparé de nos petits cœurs. C’est pour cette raison qu’on vous a préparé une petite liste spécial Noël sur la boutique. Le code NOELPARFAIT vous permettra de bénéficier de 10% de réduction. On est comme ça.

• Un distributeur de sex toys fait scandale en Italie. La machine, qui ressemble à une distributeur de canettes (bien qu’il ne distribue pas de Tenga, dommage) a en réserve tout un tas de produits, du sextoy aux capotes, en passant par du lub et des boules de Geisha, tout l’arsenal parfait pour s’éclater. Sauf que ce n’est pas du goût de tout le monde. Certains voient dans ce distributeur l’oeuvre de Satan ou d’un type dans le genre. Ça peut se comprendre quand on a un enfant qu’on n’a pas envie de répondre aux questions du genre : “c’est quoi le gros machin rose fluo maman ?” Alors qu’il suffit de répondre “c’est ce que ton père n’arrive plus à avoir” et de clouer le bec au môme. En attendant, Lola Byrd de Peeperz tient à rappeler qu’au Japon on vent des petites culottes et que c’est tout à fait normal. C’est pourtant plus gênant de répondre à la question “maman c’est quoi le machin dans le distributeur ?” par “c’est la culotte usagée de ta grande sœur, j’ai besoin de thunes, laisse tomber ».

• Tandis que l’Américain Bille Gates dilapidait son argent par les fenêtres en finançant les capotes du futur, le Japon vit le préservatif au présent. Sans doute une histoire de fuseau horaire. La société Sagami vend une capote fine de 0,01 mm. Plus fin qu’un cheveu. Et pas de souci de sécurité, les tests ont permis sa commercialisation. Les utilisateurs sentent une véritable différence, tu m’étonnes. On imagine que ce doit être comme enfiler un nuage sur notre sabre d’amour. Par contre, va falloir patienter pour la vente hors des frontières japonaises. Astuce : on trouve à Hong Kong, le Sagami Original 0,02. Ça peut faire l’affaire en attendant.

Les gows

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• A tout juste trente ans, l’artiste Molly Crabapple vient de faire son entrée au MoMA – c’est dire. Cette talentueuse autodidacte est aussi une très bonne amie de Stoya. Le onze décembre, elles se sont lancées ensemble dans une courte performance intitulée Glass Gaze. A première vue, rien de très original : pendant une demi-heure, l’actrice a pris la pose pour l’illustratrice. Sauf que Molly Crabapple portait des Google Glass, qui lui ont permis de diffuser cette séance de dessin en live stream sur Rhizom. L’idée derrière tout ça est de transcender le “voile” déformant que nous imposons sur le monde quand nous l’observons. Ça serait de l’art d’après les premiers éléments de l’enquête.

• Victoire. Hier, Alexis Texas a annoncé la rupture imminente du contrat d’exclusivité qui la liait à Adam & Eve. On ne sait pas grand chose de plus pour le moment, mais l’actrice a su se montrer rassurante comme on aime : “J’ai beaucoup de choses incroyables à offrir, mais mon contrat ne me le permettait pas. Mes fans vont être (très agréablement) surpris par la tournure que ma carrière va prendre dans les prochains mois.” Ho oui, on a hâte d’être très agréablement surpris.

• Pour finir, une vidéo pleine de grâce, on se croirait dans la cave du kekab où Booba rentre sur la piste et va claquer du biff. Sur un son de Sage the Gemini, qui a volé son swag au Ying Yang Twins, la gogo Ryan Oso, dont on se rappellera surtout ses formes, nous offre une visite de sa maison cossue où elle se trémousse sur des pumps vernies et un body AA spandex blanc qui ne gâche rien. On nage dans l’esthétique pornish du rap, chaude et rassurante, on se sent bien, on flotte pépère et en sortant du bain, on ne gardera que l’agréable sensation procurée par la cambrure d’Oso.

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