Bigfoot voulait de l’amour
Le mouvement littéraire érotico-zarbi continue son ascension sur les plateformes de ebooks. Le monde s’était ému des amours entre de jeunes femmes et des dinosaures, désormais le cryptozoophile de goût s’engorge de passion pour le Bigfoot, ce primate humanoïde mystérieux qui déambule nonchalamment dans les montagnes peuplées des légendes amérindiennes des États-Unis et du Canada.
Virginia Wade a connu le succès grâce à sa série intitulée « Cum for Bigfoot » compilée dans un volume téléchargé plus de 100 000 fois sur Amazon. Avec un droit d’auteur de 70 % sur Kindle (pour les produits vendus plus de 3 $), Virginia se montre heureuse de s’être lancée dans cette littérature de genre plutôt inhabituelle. Wade avait publié également sur des histoires de pirates, de sirènes, de vikings, etc. Morale de l’histoire : 50 shades of Grey peut-être, mais quand tu vises le lectorat des tablettes, tu fais dans le chelou, sinon c’est walou.
Ils sont nombreux à écrire des récits mi-n’imp’ mi-porn et Amazon devant la recrudescence a fait le ménage (les autres plateformes aussi). Ils ont viré les bouquins un peu tendancieux, enfin surtout les couvertures trop explicites et les titres trop racoleurs. Mais tout va bien, on trouve toujours la saga du Sasquatch en vente.
Pas d’études pour connaître les lecteurs de ces nouvelles surprenantes, sont-ce des jeunes gens, des vieilles gens, des en couple, des c’est complicated ? Sachant que le futur se dessine sur mobiles et tablettes, le fap littéraire ne peut que se développer. On attend les premières adaptations de l’érotisme monstrueux en français : « le dahu aime la sodomie », « la bête du Gévaudan cherchait l’amour », « le bouquetin était un pervers », « l’ourse des Pyrénées rêve de gang-bang ».
Aucun commentaire. Laisser un commentaire