DIY : boire du sang
J’aime beaucoup Kinky, les rédacteurs abordent toujours l’actu porn de manière synthétique, claire et leur angle BDSM me rafraîchit dans le marasme des articles sans goût de XBiz et AVN. Profitant de la question d’un internaute, le magazine de Kink m’a fait découvrir le sang dans le sexe.
Me voilà bien, j’ai trois limites dans les choses qu’il m’insupporte de regarder : la pédophilie, Madonna nue après 40 ans et le sang provenant d’une blessure. Comment faire ? Je n’ai aucune envie de fouiller le porn sanguinolent ou la scène métal hardcore, mais le taulier Gonzo (après notre voyage à Shanghai) m’a formellement confié le traitement de cet article. Courage.
Le Dr Who (pas l’Anglais dans sa cabine bleue, un vrai toubib) répond à une question que je reformule librement ainsi : je veux faire une séance où ma dominante lèchera et boira mon sang. Problème, je suis traité avec des antidouleurs de compétition qui feraient crever un cheval sur le coup. J’aimerais savoir si en buvant à la source de mes veines, ma maîtresse sera aussi shootée que je le suis, parce que je prends quand même des doses de malades. (Merci la langue anglaise grâce à qui je ne sais, sans certitude aucune, le sexe de la personne qui parle.)
Le médecin rassure, au pire 50 ml de sang seront bu, mais plus vraisemblablement 5 ml. La dose de morphine, vicodine ou autre ne réside pas complètement dans le liquide, le corps l’assimile, ainsi une dose très minime se retrouvera dans l’estomac du partenaire aventureux. Tout de même, si l’amateur de goût ferreux dans la bouche est allergique à l’un des médicaments du traitement, ne tentez pas le diable. Naturellement, « boire du sang est aussi risqué que pratiquer du sexe oral sans protection », donc il vaut mieux tenir à jour ses contrôles VIH et hépatiques. La prudence requiert également de vérifier les maladies sanguines congénitales. Et si une chimio est en cours, abandonnez votre petit jeu sexuel tout de suite. La dominante portera une grande attention à ne pas infecter la plaie, gare aux staphylocoques dorés et autres saloperies. L’hygiène doit être médicale pour éviter de laisser la gangrène se développer. Pour terminer, il faut proscrire l’aspirine, ça fluidifie le sang et rend la cicatrisation difficile.
C’est bon, j’y suis arrivé. J’ai décrit la scène sans m’évanouir ou vomir, j’ai pleuré un peu, mais tout va bien maintenant. Vous avez pigé, ne pratiquez pas le BDSM hardcore à la légère. On ne s’improvise pas vampire un dimanche matin parce que ça nous traverse l’esprit.
Moi qui rêvais de t’abreuver à ma source…me voilà déçue