Zoochosis – Bounce

C’est le retour de Zoochosis, le projet de Patrick Scott qui s’intéresse aux effets de la captivité sur l’être humain. Cette fois, c’est l’entreprise qui fait office de prison ; le héros de Bounce est aux prises avec sa hiérarchie, enfermé dans une pièce bien glauque. Une histoire de productivité, de chiffre d’affaires, peu importe. En tout cas, il se fait salement engueuler. Le swag d’open space est de mise. Sous les néons, cravates et doubles mentons dégoulinent mollement sur des chemises trop amples. Alors qu’ils aboient sur lui, enragés et baveux, il regarde la pluie par la fenêtre. C’est alors qu’elles surgissent, éclatantes, robes florales et cheveux au vent. Dehors, des filles en apesanteur, qui amènent le soleil avec elles comme les petits oiseaux des premiers jours du printemps. Ni une ni deux, à coups de dents et d’embonpoint, notre ami moustachu fend la foule, défonce la vitre et prend son envol avec elles. On vous laisse découvrir la fin par vous-mêmes. C’est bien foutu, c’est poétique et en plus c’est sur fond de Verdi, indémodable.

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