Adriano Sodré – Night Grain
On raconte qu’à l’époque où l’embonpoint était encore un signe de richesse et de bonne santé, bon nombre de peintres s’accommodaient bien volontiers de cette mode quand venait le moment de dépeindre du bourrelet en gras sur maigre. Pour l’artiste en mal de talent, un léger excès de chair est une aubaine anatomique ; le squelette disparaît sous ses replis. Adieu ostéologie, adieu myologie, voilà une Vénus si veloutée qu’elle en a l’air malhonnête. La photographie, crue, a réglé le problème. Plus besoin d’avoir fait les Beaux Arts pour saisir ces côtes saillantes dont les rangées tendent la peau. C’est tout le propos de cette photographie d’Adriano Sodré, photographe portugais d’une vingtaine d’années dont vous pouvez retrouver le boulot ici. Vive les grosses, vives les maigres, vive tout le monde – le tout, c’est de savoir saisir la beauté.
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