Requiem pour un porno 3D
Daniel Engber du Slate américain a remarqué un truc qui nous était passé sous le nez. Il n’y avait pas de film 3D nommé aux derniers AVN Awards. Ma foi, il a raison le bougre, le porn en trois dimensions semble avoir disparu du radar des fappeurs.
Faisant un rapide retour sur ma veille des derniers mois, je ne trouvais rien de récent dans les sorties 3D. Certes, Dominic Ford propose ses pornos gay en relief, mais dans le format anaglyphe, c’est-à-dire le machin rouge et vert utilisé dans les années 70-80 : pas vraiment bandant. Engber, lui, revient sur l’histoire générale de cette expérience visuelle qui a du mal à s’imposer. Après la folie post-Avatar, Hollywood balançait tout ce qu’elle pouvait là-dedans. Désormais, les sorties 3D sont moins systématiques. Nurse 3D, dans le style de Piranha 3D, est annoncé à grand coup d’images sexy, mais on renifle le pot-au-feu plein de navets à plein nez (malgré le petit bouli de Katrina Bowden).
Dans le porn, il y a eu les parodies d’Avatar et de Ghostbusters et c’est à peu près tout. Dorcel n’a pas lâché un Bodilis en 3D depuis un bail. En effet, les productions n’ont pas vraiment revu l’argent investi dans ces projets. This Ain’t Avatar ne s’est écoulé qu’à 6 000 copies, « 10 ans auparavant, les films qui marchaient le mieux se vendaient à 60 000 ».
La 3D ne trouve pas sa place dans le X, trop chère et trop compliquée à produire dans un marché restreint, surtout quand la plupart des fappeurs n’ont pas forcément envie de voir la grosse teub de l’acteur pointer le bout de son gland si près de son nez qu’on en loucherait. J’ai vécu cette expérience avec Ian Scott sur une scène Dorcel, on s’habitue vite quand même.
Cette immersion bancale, incomplète semble être le point faible majeur de la 3D, la solution viendra sans aucun doute de la partouze avec le 360° et l’Oculus Rift pour une plongée totale dans le monde parallèle des fappeurs casqués.
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