X-Art fait condamner un internaute pour téléchargement illégal
X-Art produit un porno parmi les plus esthétiques, filles mises en valeur, beaux mecs, lumière naturelle, sans pour autant négliger le hardcore. Ils ont aussi une forte présence publicitaire et multiplient les affiliations avec des sites tiers. Leur image est impeccable et ils ont su se positionner comme la référence du classy porn. Ce qu’on sait moins, c’est que le studio possède un service juridique très compétent.
TorrentFreak, le mag du peer-to-peer, a sorti qu’un pirate venait d’être condamné à devoir 40 500 dollars de dommages à Malibu Media, le nom de la société basée à Los Angeles qui détient X-Art. Depuis 2012, les avocats du studio ont mené 1 894 actions en justice pour protéger leur contenu (1 900 depuis mars 2013, selon XBiz). Les gars bossent fort, mais s’ils sont payés en vidéo et en invitation pour assister à des tournages, ça peut se comprendre.
La stratégie est de choper les IP des uploaders sur les sites de Torrents, de lancer une procédure et d’espérer que le présumé coupable ne se rende pas au tribunal, histoire de bénéficier d’un « jugement par défaut » ; dans ce cas, les condamnations sont bien plus généreuses. Et encore, les avocats disent que « le montant est raisonnable en considérant que les vraies pertes pour le plaignant sont bien supérieures à la somme » de 40 500 dollars. Le désormais endetté Lonnie Sagala, résidant dans le Michigan, aurait dû se déplacer devant les tribunaux californiens pour se défendre, mais la chose n’était pas aisée. Bien moins que cliquer pour un download sur The Pirate Bay.
Ces actions en justice systématiques sont rares dans les stratégies de lutte des studios contre le vol de contenu. On ne voit pas souvent passer ce genre d’info. De plus aucun chiffre n’est donné sur le nombre de dossiers gagnés par X-Art. Ce qui est dommage, parce que ça pourrait nous faire réfléchir à deux fois quand un Torrent nous fera les yeux doux.
Bon courage à Colette, la cofondatrice du studio. Il y a encore du boulot sur le double front du téléchargement et du streaming illégaux.
Edit : XBiz nous rapporte un fait nouveau dans cette histoire de centaines de procédures judiciaires contre des internautes ayant enfreint le respect du droit d’auteur. Une juge de Miami, sans doute un peu agacée par le systématisme des plaintes des avocats de X-Art, met en doute la valeur de preuve d’une adresse IP pour un cas précis situé dans une résidence. Le jugement rendu dit que « Malibu Media n’a pas établi comment le logiciel de géolocalisation peut établir l’identité de l’accusé ». Ce logiciel « ne peut pas identifier qui a accès à l’ordinateur de la résidence et qui l’aurait vraiment utiliser pour transgresser le copyright ». Affaire classée.
Photos issues de X-Art
S’en serait presque émouvant si X-art utilisait légalement ses lieux de tournage…
Piratebay eux même conseil l’utilisation de VPN
S’il y a peu de news sur le sujet, c’est que les victimes qui reçoivent une lettre des avocats de studios préfèrent en général payer la rançon demandée par les studios que de se retrouver devant un tribunal à expliquer pourquoi ils ont télécharger « GangBangChezLesBronzés.XXX.Xvid.avi ».
Sur le fond je comprends la démarche mais sur la forme un peu moins. Les réseaux Torrent ne sont plus à l’origine du piratage de masse. Les IP sont très facilement falsifiables, il y a forcément des erreurs, d’autant que les pirates diffusent de nombreuses fausses IP.
Encore une fois, le pirate aurait-il payé s’il n’avait pas trouvé ce contenu gratuitement ? Non.
Pour moi, il faudrait regarder du coté de l’offre X-Art, est-elle séduisante ? Est-ce qu’elle répond à la demande ?
Les productions de cette société sont très bien réalisées mais nichées. Je ne pense pas que ce qui limite leur évolution c’est le piratage.
Enfin, cette marque s’est fait un nom grâce aux sites de streaming illégaux. Tout ça pour dire que finalement le piratage participe sûrement au marketing.