Le magazine Jacques serait-il pornographique ?
Danielle Leder, vous commencez à la connaitre. C’est la femme derrière le magazine pour hipster international intitulé Jacques. Après l’histoire chaotique avec son mari, Danielle se consacre entièrement à faire tenir Jacques sur ses deux pieds.
On vous reparle d’elle à cause d’une interview pathétique (déf. : qui émeut vivement et profondément) dans Vice, où elle avoue courageusement ses problèmes maritaux et ses difficultés lors de l’accouchement de son fils. Du bon délire dans ma tabatière. Mais surtout, elle évoque le porn et ça nous fait réagir.
Le travail photographique de Danielle Leder se veut sans retouche, du réel sur la pellicule, niquez-vous Photoshop, le numérique et les magazines de mode. Là-dessus, on est chaud, pas d’objection votre honneur. Par contre, tout au long de l’entretien, on dirait que Jacques est la plus pornographique des feuilles de chou du monde. L’abus du mot porn nuit à la santé.
La journaliste Danielle Neftin utilise les syntagmes « porn magazine », « porn business », « le porno que tu produis ». Stop, mettons un frein à cette débauche de vocabulaire erroné.
OK, Leder se définit comme « la personne la plus pervertie que tu ne rencontreras jamais » et comme « une petite créature perverse » et elle publie un magazine avec des photos de filles nues, mais de là à faire croire que Jacques est explicite au sens Penthouse du terme, il y a un monde qui sépare Danielle Leder de Bob Guccione ou Larry Flynt. Il faudrait penser à arrêter de qualifier exagérément une photo où on voit les poils du modèle. Jacques est un bel objet, mais il n’y a rien de porno dans les séries de clichés du dernier numéro. Cher Vice, on se calme et on boit frais, tant pis pour les clics sur le mot-clé, mais Jacques donne sa place à l’érotisme de qualité, pas à la pornographie.
Que Danielle propose le poste de rédac chef à Belladonna ou Bonnie Rotten pour la prochaine issue et on reparlera de porno.
L’est tout colère mon Saint-Sernouille…
Tout grognon 🙁