Oldie but Goodie : les filles de Russ Meyer
La légende raconte que Russ Meyer aurait perdu sa virginité dans un bordel français pendant la Seconde Guerre mondiale. Il aurait été dépucelé par une demoiselle doté d’une poitrine généreuse, jetée dans ses bras en guise de cadeau par son ami Ernest Hemingway ; l’écrivain avait été horrifié d’apprendre que Russ était encore chaste. Il y a fort à parier que cet événement a durablement marqué le futur cinéaste, conditionnant sa future obsession pour les gros seins. Une passion mammaire qui, plus tard, l’amènerait à être sacré King of the Nudies.
Russ Meyer fut l’un des plus célèbres réalisateurs de sexploitation movies des années 60 et 70. Grâce à des longs-métrages devenus cultes, comme le célèbre Faster, Pussycat! Kill! Kill!, il a révolutionné les conventions techniques et thématiques de son époque.
[youtuber youtube=’https://www.youtube.com/watch?v=m3JjyvQzSJI#t=38′]D’aucuns s’empresseront de classer Russ Meyer dans la catégorie des pervers qui réalisent du porno softcore pour satisfaire leurs propres délires. En vérité, Meyer est un grand réalisateur ; bon nombre de ses films portent la trace d’un langage cinématographique unique, à base de cadrages extrêmes et de montage épileptique. Il y a du rock’n’roll, de la violence, des moteurs qui hurlent et des grands moments d’absurdité, le tout sur fond de libération sexuelle et de combat féministe.
Les femmes sont au cœur de l’oeuvre de Russ Meyer, évidemment ; il dépeint la plupart d’entre elles comme de véritables dominantes, physiquement, mentalement et sexuellement supérieures aux hommes. Meyer a créé un style unique qui a influencé toute une génération de réalisateurs. Pour vous en convaincre, il vous suffit de vous plonger – ou de vous re-plonger – dans les films Grindhouse de Tarantino et Rodriguez : Boulevard de la Mort et Planète Terreur.
A cause de sa préférence clairement marquée pour les grosses poitrines, Russ Meyer a souvent travaillé avec des pin-ups. Pour trouver de nouvelles actrices, il n’hésitait pas à aller fouiner dans les boîtes de strip-tease. C’est comme ça qu’il a découvert son l’une de ses actrices fétiches, Haji (Barbarella Catton). Cette beauté en provenance directe du Canada a fait la rencontre de Russ Meyer dans un bar topless, où elle travaillait en tant que serveuse avant que le réalisateur ne la transforme en star. Elle a joué dans Motorpsycho (1965), Faster, Pussycat! Kill! Kill! (1965), Good Morning and… Goodbye! (1967), et Supervixens (1975).
Russ Meyer a découvert bien d’autres beautés : Shari Eubank et Christi Hartburg, par exemple. Elles ont toutes les deux joué dans Supervixens, mais le public se souvient surtout du sourire ravageur et de la poitrine arrogante de Christi. On ne voyait qu’elle sur l’affiche du film, à cause de son sourire arrogant et de sa poitrine ravageuse. Pourtant, Shari est au moins aussi bien qu’elle…
Dans la catégorie poitrine opulente il y a aussi Uschi Digard, une déesse d’origine suédoise que Meyer a fait jouer dans trois de ses longs-métrages. Uschi Digard était très connue dans les années 60 et 70, elle est apparue dans un nombre mirobolant de films et de magazines érotiques. Elle a même fait un petit truc porno avec Kitten Natividad, une pin-up d’origine mexicaine avec laquelle Russ a vécu pendant près de quinze ans. Plot twist : Kitten Natividad et Russ Meyer se sont rencontrés grâce à Sheri Eubank. Le monde du nu érotique est vraiment tout petit.
Russ Meyer était une vraie légende. Il nous a malheureusement quittés en 2004, laissant en héritage un sacré paquet d’histoires cochonnes et de modèles aux seins exceptionnels. Si le cas Russ Meyer vous intéresse, vous pouvez aller faire un petit tour par ici et même regarder tous ses films par là. Au delà de ses grands classiques, je ne saurais que trop vous recommander Mondo Topless, un mockumentary essentiel à la bonne compréhension de l’oeuvre cinématographique de Russ Meyer. Sur ce, on vous laisse avec ces quelques photographies supplémentaires.
Traduit de l’anglais depuis cet article par Le Serbe
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