Insurrection : la Belgique a besoin de vous
Le cinéma belge nous a déjà offert quelques perles. Oubliez l’écœurant Dikkenek et tous ces longs-métrages ruinés par la culture débile de la punchline prête-à-régurgiter. Mort à la comédie-confiture cheapos avec ouverture facile, vive le polar, le thriller et le drame ; c’est ce que les réalisateurs belges font de mieux. Le furieux coup de boule antisocial Ex Drummer, le visqueux Bullhead, le brutal Calvaire… Autant de très bons longs-métrages qui prouvent le talent des Belges pour le film noir, surtout lorsque la débrouille est de mise. Alors forcément, quand un jeune réalisateur un peu fauché déboule du plat pays avec un projet qui entend mélanger thriller et porno, on dresse l’oreille.
Insurrection raconte l’histoire de Nicolas Korst, un employé de banque dévoué qui aime son travail par-dessus tout. Sa vie bascule le jour où il reçoit une lettre étrange, signée de la main d’un collègue qui s’est tiré une balle dans la tête deux jours plus tôt. Un pitch de thriller noir pur et dur. Pourtant, Steve Sprumont, le réalisateur, clame haut et fort qu’Insurrection est avant tout un film X. Il faut dire qu’avec Laure Rosenoire, Lucy Heart, Michael Cheritto et Rico Simmons en tête d’affiche, il n’y a pas vraiment de doute permis sur la nature du film. En fait, l’idée de Steve Sprumont est de réaliser un long métrage porno qui donne envie d’être regardé jusqu’au bout, moins pour le sexe que pour l’histoire. Pas de scénario prétexte pour Insurrection.
Pour mener son projet à bien, Steve Sprumont a aussi fait appel à des acteurs et à une équipe technique venus du cinéma traditionnel. Il nous promet un montage non linéaire et une composition musicale originale. Le problème, c’est que le tournage n’est pas complètement terminé ; Steve Sprumont a encore besoin d’environ deux mille euros pour finir le boulot. Heureusement, il y a le crowdfunding. Si le coeur vous en dit, lâchez vos thunes, pour l’amour de l’art et parce qu’Insurrection n’est plus que dans la dernière ligne droite. Il reste cinquante quatre jours pour participer.
Projet ambicieux qui promet de belle choses.
Celui-là, je le regarde direct quand il sort
allez, je vais même y mettre ma petite graine : je participe.
Du « crowdfunding » pour un film X, c’est une première non ? En tout cas, le principe et la présentation suscite l’intérêt.
Madame m’a dit « voilà, un film pour nous aussi, les femmes ». Je ne suis pas sûr d’avoir compris ce qui fait qu’un film X est plus « femme » qu’un autre, mais je dois être trop un « mec » pour ça.
On le regardera ensemble, je comprendrais peut-être. Il sort quand ?