La fembot hyper-réaliste de Hajime Sorayama
Fin mai, vous n’étiez certainement pas à la première foire d’art contemporain asiatique, organisée à Art Basel Hong Kong et nous non plus. Mais sur Internet, la notion de temps ne servant qu’à lancer des « OLD! » à la gueule des gens qui n’ont pas eu la chance d’avoir lu une info avant vous (en d’autres termes, un délire de snob), il est tout à fait possible de revenir dans le passé et de découvrir une information comme si elle venait d’atterrir sur vos pieds. C’est ainsi qu’en me promenant sur ce bel outil qui commence progressivement à me grignoter le cerveau comme un singe fou, je suis tombé sur la nouvelle oeuvre du célèbre illustrateur Hajime Sorayama lors de cette édition asiatique. C’est une sculpture hyper-réaliste dédiée à son icône, sa femme fatale fembot (female-robot).
Hajime est un sacré coquin et son obsession pour les femmes chromées ne date pas d’hier, puisque son tout premier « robot sexy » date de 1978, début d’une série ininterrompue d’illustrations SF aux poses lascives et articulées (il est également à l’origine du chien robot Aibo de Sony — no zoo). Vous avez certainement du croiser sa muse un peu partout, par exemple sur le dispensable album Just Push Play d’Aerosmith ou sur les innombrables chemins retro-futuristes.
Mais à Art Basel Hong Kong, Hajime Sorayama a présenté cette fois-ci sa fembot chérie en sculpture hyper-réaliste. Il est fort probable qu’on fera l’amour à des robots d’ici 2050, on commence déjà à prendre notre pied dans des tubes en silicone et les fuck-machines de Kink pourrait un jour être de sérieux concurrents aux rencontres post-Tinder, OK Cupid ou Grindr, alors autant s’habituer à cette perspective post-humaniste étonnante.
La muse d’Hajime me file des frissons dans l’échine, son chrome ne me laisse pas de marbre, j’ai clairement envie de l’avoir dans ma chambre et lui parler salement dans le creux de ses écouteurs et caresser sa croupe lustrée.
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