Xconfessions : Cinéma X (Pigalle)
Quand j’ai lu le pitch du dernier Xconfessions d’Erika Lust – qui se passe dans un ancien cinéma X de Pigalle reconvertit en lieu pour hipsters cinéphiles adeptes du muet – j’ai tout de suite lancé Google à la recherche de ce lieu insolite où il se passe des choses pas très claires. Extrait :
Je joue du piano dans une salle d’art et essai du quartier Pigalle. Auparavant c’était un cinéma X, qu’on a réhabilité il y a déjà cinq ans, mais qu’avait été abandonné dès la fin des années 90. Bref… tous les cinéphiles à Paris me connaissent. Les gens qui viennent voir du cinéma muet ne sont pas très décontractés, plutôt des branchouilles bourgeois parisiens.
J’ai rien trouvé à part que la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé à l’architecture organique de Renzo Piano vient d’ouvrir et qu’elle accueille effectivement un cinéma muet avec piano mais qu’elle ne tourne pas de porn (malheureusement).
Peu importe, le principe des fantasmes c’est de pouvoir se projeter dans d’autres dimensions et si cette dernière confession ne semble pas partir d’une expérience réelle, elle n’en reste pas moins excitante. Le décor est posé, on est à Paris, il y a un pianiste, une femme, un homme, un lieu et une caméra qui joue avec ces ombres.
Erika Lust a réussi son pari, transformer le cinéma en porno ou réhabiliter le porno comme cinéma sans en dénaturer ses qualités masturbatoires. Est-ce un éternel retour de cycle ? Une réponse moderne au porn des 70s ? Avec ses courts-métrages et la mise en scène des fantasmes de ses lecteurs, elle amène le porn là où on ne l’attendait plus, dans la qualité sans tomber dans le soporifique. Bien ouej.
Source : Cinéma X (Pigalle)
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