Kink, vers un futur plus doux
D’après les dernières déclarations de son boss Peter Acworth, Kink pourrait bien changer de cap et retourner vers des régions moins hardcore du porno. Depuis quelques années, le studio a multiplié les activités en lien indirect avec le porn et devrait continuer dans cette voie. Les ateliers, les fêtes et les visites organisées de L’Armory connaissent un intérêt de plus en plus croissant, et cela n’échappe apparemment pas à Acworth qui compte bien en profiter. En témoigne d’ailleurs l’ouverture de la visite « Hell in the Armory » : du 7 octobre au 1er novembre, le studio se transforme en maison hantée spécialement pour Halloween, tout en évitant de tourner à l’attraction Disneyland. Mêlant porn hard et fausse hémoglobine, le trailer de l’évènement semble malgré tout au même niveau qu’American Horror Story.
Dans le même temps, Kink renonce à deux de ses studios hardcore, Public Disgrace et Bound In Public, et renomme HardCoreGangBang en FantasyGangBang, la ligne éditoriale allant de pair avec ce changement de nom. Actworth invoque un volonté de se recentrer sur l’objectif principal de Kink : “démystifier et célébrer les sexualité alternatives.” Il entend aussi développer la marque Kink et la rendre plus accessible, avec au beau milieu de son viseur un consommateur lambda. Acworth souhaite ainsi surfer sur le succès de Fifty Shades of Grey et de ses lecteurs libérés (mais quand même un peu farouches) pour les amener vers un BDSM made in Kink, sans les effrayer. Certes, le besoin de s’ouvrir vers d’autres marchés et d’inclure les néophytes dans la joyeuses bande de lurons de Kink est plus que louable. Mais si, comme dans le cas présent, elle se fait au détriment d’autres studios, cette nouvelle direction de l’Armory pourrait bien montrer un besoin de s’étendre sur de nouveaux territoires pornographiques pour compenser la probable baisse de revenues sur ceux où ils sont déjà implantés.
Il serait regrettable tout de même que Kink, dans une volonté d’attirer le « consommateur lambda », en vienne à proposer un contenu plus aseptisé. La force de Kink réside dans son approche du porn à des années lumières de studios plus mainstream comme Brazzer ou Bangbros. une fois que l’on a goûté aux joies de Sex and Submission ou Bound Gang Bangs, c’es difficile de s’extasier sur un gonzo-sofa made in San Fernando Valley.