Le Royaume-Uni continue sa croisade contre le porno

Le Royaume-Uni continue sa divine croisade contre les pornocrates. Après avoir lancé l’idée de filtrage d’Internet au mépris des libertés individuelles et après avoir envisagé de mettre le porn sous licence, voici que le toujours si conservateur David Cameron s’attaque au disclaimer à l’entrée des sites pornos.

D’après une étude de l’Atvod (équivalent du CSA pour la télévision à la demande), un visiteur sur vingt des sites pornos anglais serait mineur et outrepasserait donc l’avertissement à l’entrée (quand il existe, on rappelle que les principaux tubes n’ont pas de disclaimer). Un chiffre qui ne nous parait pas très élevé mais qui semble mettre en panique les anglais.

"Son boule était compact comme ça, il faut vraiment interdire le porn, c'est chaud"

« Son boule était compact comme ça »

Les sites pornos basés au Royaume-Uni vont devoir renforcer le système de contrôle à l’entrée comme le font déjà les sites de jeux d’argent. Une vérification basée principalement sur les informations en provenance des cartes de crédit (ou bien de votre carte d’identité, votre permis de conduire, votre relevé bancaire…). Derrière cette mesure, on retrouve le DMCS (Department of Culture, Media and Sport) qui travaille main dans la main avec Andrea Leadsom, Ministre des Finances et chargée du système bancaire anglais. Une bien belle équipe de fappeurs saboteurs.

La situation est tellement urgente selon le DMCS, qu’il veut faire passer cette loi avant la fin du mandat de Cameron (avant mai 2015) et menace les sites pornos qui ne se plieraient pas à cette nouvelle loi, et de bloquer les paiements pour leurs clients. Autrement dit, directement leur business.

Si l’accès à la pornographie aux mineurs doit être évidemment réglementé et si un travail sur les filtres parentaux (notamment sur mobile) est toujours à faire, on commence un peu à se méfier des mesures étouffantes de ce cher David Cameron, dont la courbe dans les sondages suit celle d’une verge après un bel orgasme. On se demande surtout s’il ne préférerait pas protéger ses petites fesses roses d’une déroute électorale, que de sauver ses chères têtes blondes des griffes du vilain porn, à grand coup bien sûr de mesures populistes.

Jusqu’à preuve du contraire, le porno a toujours été extrêmement facile d’accès et ce depuis les débuts d’Internet. Nous sommes d’ailleurs les témoins d’une génération qui a grandi avec du porn à foison sans pour autant avoir dérivé ou foncé dans le mur. Sous couvert de protection des mineurs (argument impossible à contrer), on attaque le porno pour des questions morales parce qu’on préfère désigner un bouc émissaire qui peut difficilement se défendre (le porno n’est pas un “lobby” ni chez eux, ni chez nous et n’est pas essentiel pour l’économie), plutôt qu’éduquer et encadrer les jeunes. Un peu facile, un peu flippant surtout.

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