Life Selector : bons baisers de Cuba
Je sirotais un Balvenie 14 ans, sélection cubaine, quand le boss m’a filé un coup de fil pour une mission de circonstance. Un billet A/R pour Cuba en plein réchauffement des relations diplomatiques avec l’oncle Sam, histoire de voir si tout se passait bien et “préparer le terrain” (que j’ignore encore). Des vacances aux frais de la princesse pour une mission de repérage et goûter aux coutumes locales… Je commençais à croire que le patron ne savait plus trop quoi foutre de mes journées, mais pourquoi pas.
Me voilà donc des thunes en main dans un taxi direction La Havane, la douceur océanique emplit d’iode mes narines, je respire à pleins poumons l’atmosphère de ce pays qui semble ne pas avoir bougé depuis la révolution. Je joue mon rôle de sale touriste à fond et me prends un vent incroyable mais mérité quand ma main de goujat tente une approche peu conventionnelle avec une fille dans ma chambre d’hôtel. Bien fait pour ma gueule mais mon personnage mérite tout de même quelques ajustements.
Retour donc dans la rue pour me remettre les idées en place. Sur un coup de tête je saute dans un tacos direction la vallée de Vinales pour aller voir les plantations de tabac. Le chauffeur me plante en plein milieu des plants de tabac, je saute alors sur un cheval comme Indiana Jones et je continue ma balade jusqu’à la petite maison d’un type qui me montre comment on prépare le cigare, puis m’en file un, sympa comme tout.
C’est ici que ma mission commence vraiment, où le décor semble se diviser en deux parties. D’un côté la couleur locale façon carte postale, et de l’autre les américaines que je croise. La première qui vient vers moi a oublié son soutif et a ses obus de la Baie des Cochons qui dépassent. C’est un peu abusé, on se croirait carrément dans un porno. Elle semble d’ailleurs déterminée à jouer jusqu’au bout (de mon gland) le sosie parfait de Kagney Linn Karter. N’étant pas sûr du but ultime de ma mission, je m’exécute, jouant parfaitement le nouveau rôle d’acteur porno. Mindfuck.
Sur le papier, je suis censé aller partout, j’observe donc la mer (j’aime bien), l’île de long en large (les plages sont cool) en continuant à croiser de charmants personnages. Une danseuse par exemple m’apprend quelques pas de danses et semble plus intéressée par la rencontre d’un amour éphémère que par des airs de salsa. Ses pieds sont délicieux, je tiens une forme olympique, et sa lingerie me rappelle mon pays, tellement heureux que je jouis comme un arroseur automatique.
Il y a aussi la délicieuse Harley Dean que je croise dans un rade et qui préfère me taper un strip-tease que de m’offrir un Cuba Libre. Parfois je me demande qu’elle est le véritable sens de mes missions, Charlie et ses drôles de Dames.
Les aventures s’enchaînent et les paysages défilent, je prends quand même le temps de me balader sur le Malecon où les vagues se brisent et viennent masser mon crâne qui prend chaud. L’heure du retour s’affiche dans ma tête, j’imagine que le boss savait ce qu’il faisait puis qu’il m’a laissé tout filmer à la GoPro. Il ne va pas être déçu.
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