Ma petite journée avec Ariana Marie
Qu’on cherche la perversité ou l’amour, quoi qu’il arrive, on cherche quelque chose dans le porn. On tente de vivre par procuration des aventures sexuelles qui ont de l’audace, du réalisme ou de la folie. A quoi bon se foutre à poil devant un écran si c’est pour ne pas se sentir immergé ou projeté ? Filmer ses voisins en train de baiser n’excitera sans doute pas grand monde, à part les voyeurs, tout comme le coït d’un lion dans la savane excite peu de gens sur la chaîne Discovery, ou peut-être quelques zoophiles voyeurs isolés à un stade avancé de leur perversité.
Quand j’étais jeune, puceau mais déterminé, je vivais le sexe par procuration à travers NetVideoGirls, c’est ce que j’avais trouvé de plus réaliste et d’excitant sous la main. C’était une époque où la girl next door n’existait pas vraiment à part chez Clara Morgane ou dans les auditions et les faux castings. Pour les enfants du début des années 80s, il n’était pas évident de s’inventer des petites copines virtuelles autrement que dans sa tête, le porn était puissant mais s’adressait pas mal à des bourrins que nous étions pas forcement.
ATK Girlfriends propose quelque chose qu’on aurait dû inventer plus tôt, mais dont personne n’avait jamais vraiment penser : passer une journée (tourné en POV) avec une girl next door. On va à la plage avec elle, on discute, on prend un bain, on lui fait l’amour les yeux dans les yeux. Pas de plans interminables sur des pénétrations ou de regard trop léché par un reflex numérique bien huilé, on est dans la fausse sextape à mi-chemin entre Mofos, NetVideoGirls et les souvenirs de vacances. C’est du POV tendresse, un date virtuel avec une actrice porno sans maquillage.
Bien que le concept soit chez eux très souvent le même (la plage, la chambre… on fait très vite le tour), on ne peut pas résister à Ariana Marie, dont le regard ressemble beaucoup à une ancienne parfaite dont je tairai le nom. Dans sa version « gratuite », cette scène fait « seulement » 20 minutes, mais on imagine que la version payante pousse le délire à 45 minutes au moins sans montage à la truelle.
Vous êtes bien fin 2014, le porn n’est toujours pas mort, il continue à se renouveler et à nous exciter. La preuve ci-dessous :
« quelque chose qu’on aurait dû inventer plus tôt, mais dont personne n’avait jamais vraiment penser »
quelque chose qu’on aurait dû inventer plus tôt, mais à laquelle* personne n’avait jamais vraiment pensé*